Spiritualité
Dénominateurs
Communs
Introduction
Dieu exalté dit :
«
Oh ! Vous les hommes ! Nous vous
avons créés d’un mâle et d’une
femelle. Nous vous avons
constitués en peuples et en
tribus afin que vous vous
connaissiez entre vous. Le plus
noble d’entre vous, auprès de
Dieu, est le plus pieux d’entre
vous. » (49:13)
Voilà que les hommes se méfient
les uns des autres, cultivent la
haine, cohabitent ensemble tout en
s’ignorant mutuellement. Quelle
est cette attitude indigne de
l’homme à l’ère de la
communication ? Arrêtons de jouer
les races supérieures et méditons
sur ce que Dieu proclame Lui-même
: Notre Egalité à tous. Pourquoi
tendre l’oreille à des propos qui
n’ont de fondement que l’ignorance
? Essayons de voir ce que l’on a
en commun dans nos différences.
1.
L’égalité
Dieu Glorifié dit :
«
Oh vous les hommes ! Craignez
Dieu votre Seigneur qui vous a
créés d’un seul être puis de
celui-ci, il a crée son épouse
et il a fait naître de ce couple
un grand nombre d’hommes et de
femmes ». (4 :1)
Notre égalité est déjà attestée
par l’origine de l’humanité
puisque nous descendons tous
d’Adam. L’islam abolit toutes les
différences entre les hommes
quelle que soient leurs conditions
sociales et sans discrimination de
race.
«
Un arabe n’a pas plus de mérite
qu’un non arabe… » (Sermon
d’adieu)
«
Les hommes sont égaux comme les
dents d’un peigne. » (Bukhari)
2.
La
justice
D’après un hadith quodsi : « Oh
mes serviteurs j’ai fait de
l’injustice un péché pour
Moi-même, comme pour vous dans
vos rapports réciproques. Ne
soyez plus injustes les uns
envers les autres. » (Muslim)
Dieu nous ordonne de considérer la
justice comme fondement de toutes
nos actions et de toujours
observer le droit en dépit de tout
obstacle même à l’encontre de nos
proches.
Dieu Glorifié dit : « Oh
! Vous qui croyez. Pratiquez
avec constance la justice en
témoignage de fidélité envers
Dieu, et même à votre propre
détriment ou au détriment de vos
pères et mères et vos proches,
qu’il s’agisse d’un riche ou
d’un pauvre, car Dieu a la
priorité sur les deux. Ne suivez
pas les passions au détriment de
l’équité ; mais si vous louvoyez
ou si vous vous détournez sachez
que Dieu est bien informé de ce
que vous faites. » (5:135)
3.
La
liberté
Pas de servitude entre les hommes.
Umar ben Al-Khattab dit : «
Quand
donc avez-vous décrété que les
hommes sont esclaves, alors que
leurs mères les ont mis au monde
libres ? » (‘Umar b.al khattab)
a.
La
liberté
politique
Elle est dans le principe de la
shura (délibération). Personne
n’impose son opinion à personne et
la minorité ne domine pas la
majorité. Dieu a ordonné à son
apôtre de consulter la communauté
dans les affaires publiques. Dieu
Exalté dit :
«
Pardonne-leur,
demande pardon pour eux et
consulte-les dans les affaires
». (3:159)
b.
Liberté
d’expression
et de pensée.
Un musulman a le devoir de
dénoncer l’erreur, l’injustice de
donner un avis, d’avoir des
recommandations à faire sans
craindre ni services, ni tortures,
ni incarcération. Il a le droit de
proposer tout ce qui est bénéfique
à la société.
c.
Liberté
de
culte.
L’islam nous invite à la réflexion
et le choix nous appartient.
Dieu Exalté dit :
«
Il
n’y a pas de contrainte en
matière de religion. » (2:257)
«
Si ton Seigneur l’avait voulu,
tous ceux qui sont sur terre,
tous (sans exception) auraient
cru. Est-ce toi qui peut
contraindre les gens à devenir
croyants ? (10:99)
4.
La solidarité
L’islam nous invite à témoigner de
notre solidarité à l’égard de nos
frères humains où qu’ils se
trouvent. «
Quiconque se préoccupe du besoin
de son frère, Allah se
préoccupera de son besoin ;
quiconque dissipe, pour un
musulman, un seul souci, Allah
dissipera, pour lui, un souci
parmi les soucis du Jour de la
résurrection ; quiconque vient
en aide à un homme en
difficulté, Allah le mettra à
l’aise dans cette vie et dans
l’autre. » (Bukhari et Muslim)
«
Ne
crois pas en moi celui qui passe
la nuit rassasié, tandis que son
voisin, à côté de lui et à son
insu, souffre de la faim. »
(Bukhari)
5.
Le
respect
de la famille
La
Femme
Dieu Exalté dit : «
Parmi
Ses
signes, (il y a le fait qu’) Il
a créé pour vous et de vous des
épouses auprès desquelles vous
êtes en repos et Il a fait
naître, entre vous, affection et
clémence. » (30:21)
«
Le meilleur d’entre vous est
celui qui se comporte le mieux
avec sa femme » (Ibn Majad et
Ad-Darimi)
La femme doit être respectée en
tant qu’épouse, en tant que mère
et en tant que membre actif de
l’organisation de la société. La
femme a le droit de s’exprimer, de
voter, de travailler, de réaliser
des gains et d’en jouir à sa
guise, d’occuper des postes à
responsabilité, de s’instruire,…
sans pour autant que cela ne nuise
à sa personne, à son époux et à
ses enfants.
Les
enfants
Les enfants doivent être entourés
d’amour et de tendresse et de
bonté. L’Islam considère qu’un des
bonheurs du bas monde est d’avoir
des enfants.
«
Honorez (respectez et valorisez)
vos enfants et soignez bien leur
éducation. » (Ibn Mja)
«
Craignez Allah et soyez justes
envers vos enfants. » (Bukhari)
Les
personnes âgées
Dieu a ordonné d’être bienveillant
à l’égard des pères et mères et
encore plus encore dans leur vieil
âge.
Dieu Glorifié dit : «
…Si l’un deux ou tous deux
parviennent à la vieillesse chez
toi, ne leur dis pas : Ouf ! Ne
les réprimande pas, mais
adresse-leur des paroles
respectueuses. Baisse pour eux
l’aile de l’humiliation, en
toute clémence et dis : Seigneur
: fais leur, à tous deux
miséricorde comme ils m’ont
élevé tout petit. » (17:23,24)
6.
L’Islam
est
pour la vie
L’islam est un appel à la vie, à
la connaissance, à la recherche,
au progrès, à l’organisation
sociale, au travail, vivre avec
optimisme, exclure le sentiment de
désespoir, une société active et
productive dans l’intérêt de la
société et des générations
futures. Ceci constitue le projet
islamique.
«
Agis
pour ta vie, ici bas comme si tu
devais vivre éternellement... »
(Abdallah Ibn Omar)
7.
Contre
toutes
formes de violence
L’oppression
«
Allah m’a révélé que vous avez
le droit d’être modestes ; que
personne ne se vante devant
personne et que personne
n’opprime personne. » (Muslim)
«
Que
l’homme soutienne son prochain,
oppresseur ou opprimé. S’il est
oppresseur, qu’il empêche
d’opprimer ; c’est une façon de
le soutenir et s’il est opprimé,
qu’il le soutienne. » (Bukhari)
La
violence
et la guerre
Le meurtre est un crime contre
l’humanité toute entière.
Dieu Exalté dit :
«
…Quiconque aura tué un homme qui
ne sera lui-même ni meurtrier,
ni un séditieux, sera considéré
comme meurtrier de l’humanité
toute entière. Quiconque sauvera
une vie sera considéré comme
ayant sauvé la vie de l’humanité
toute entière. » (5:32)
«
Combattez dans la voie d’Allah
ceux qui vous combattent, mais
ne soyez pas les agresseurs. »
(2:190)
L’indifférence
«
Tout Homme qui refuse son aide à
son prochain en un lieu où ce
qu’il a de sacré peut-être violé
et où son honneur peut diminué,
sera lui-même abandonné par
Allah, sans soutien, en un lieu
où son aide sera nécessaire.
» (Abou Daoud)
«
Le meilleur des hommes est le
plus utile aux hommes. »
(Tabarani)
8.
Pour
l’amour et la paix
L’Islam est la religion de la
paix, de l’indulgence, du pardon,
de l’amour. Dieu Exalté dit : « Oh
! Vous les croyants, entrez tous
dans la paix. » (2:208)
«
Vous montrerai-je une action
dont l’accomplissement vous fera
aimer les uns les autres ?
Divulguez parmi vous (la
formule) « la paix ». (Muslim)
«
Aucun de vous ne sera vraiment
croyant tant qu’il n’aimera pas
son prochain, ce qu’il aime pour
lui-même. » (Bukhari)
Enfermons-nous dans la paix et
faisons un effort réciproque afin
de mieux nous apprécier
mutuellement, réduisons notre ego
au maximum et n’oublions pas que
nous ne sommes que de simples
mortels.
«
C’est à Dieu que nous
appartenons et c’est vers Lui
que nous retournerons. »
Dieu Exalté dit : « Le
plus noble d’entre vous, aux
yeux de Dieu est le plus pieux
d’entre vous. » (49:13)
Ref
:
«
LE CONCEPT DE JUSTICE SOCIALE EN
ISLAM » : Salah al-Din
al-Munadjdjid.
Ed
:
Publisud.
DICT.
ELEMENTAIRE
DE L’ISLAM ; Tahar Gaîd.
Ed
:
Office des publications
Universitaires.
«
LA FAMILLE MUSULMANE ; Dr Hassan
Amdouni.
Ed
:
Al Qalam.
Brochure
publiée
avec le soutien de E.M.B.
El
Ihsan
Editeur
responsable
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« ...Et quand je
suis malade, c'est Lui qui me
guérit »
1.
Qu’est
ce que la maladie ?
C’est une altération, une
dégradation de la santé de sorte
que l’individu se trouve dans un
état général de malaise. A cette
définition objective de la
maladie, l’islam nous offre une
dimension spirituelle du sens même
de cet état.
a)
La
maladie comme épreuve.
Le prophète
(p&s) a dit :
«
Le croyant est sans cesse
éprouvé dans sa personne, dans
sa progéniture et dans ses biens
jusqu’à ce qu’il se rende à
Dieu, exempt de toutes fautes ».
(Tirmidhi et El Hakim).
Durant sa vie, l’individu est
soumis à de nombreuses épreuves :
la maladie, la pauvreté, la mort,
les calamités…Ces circonstances
douloureuses dévoilent chez lui un
comportement qui peut exprimer
soit de la révolte, soit de la
reconnaissance, soit de
l’ingratitude.
C’est là que Dieu nous apprécie.
Sommes-nous constants dans
l’aisance comme dans la pauvreté,
dans la maladie comme dans la
santé, dans le malheur comme dans
la joie ? C’est à l’occasion de
ces grands événements que notre
foi est mise à l’épreuve et révèle
soit son authenticité soit sa
fausseté. Dieu nous met en garde,
les épreuves sont inéluctables et
il faut s’y préparer afin de ne
pas être pris au dépourvu. Elles
existent pour nous éprouver.
Dieu dit :
«
Nous vous éprouverons pour
connaître ceux d’entre vous qui
luttent, ceux qui sont constants
» (47 :31)
Le fils de Abbas
que Dieu soit satisfait de lui a
dit : « La première chose que Dieu
a écrite sur la Table bien gardée
(table où sont inscrit les arrêts
de Dieu), ce sont ces mots :
« En
vérité, Je vous le dis, Je suis
le Dieu véritable ; il n’y a pas
d’autre Dieu que Moi. Mohammed
(p&s) est Mon serviteur et
Mon envoyé ; quiconque se soumet
à Mes arrêts, se résigne au
malheur dont Je le frappe et se
montre reconnaissant de Mes
bienfaits, celui-là Je l’inscris
au nombre des hommes à la foi
sincère, et Je le ferai
ressusciter avec cette catégorie
de justes ; mais celui qui, au
contraire, ne se soumet point à
Mes arrêts, qui ne se résigne
point aux afflictions dont Je le
frappe et ne se montre point
reconnaissant de Mes bienfaits,
que celui-là prenne un autre
Dieu que Moi ».
b)
La
maladie efface les péchés.
Le prophète (p&s) a dit
:
«
Tout mal qui atteint le
musulman, s’agit-il d’une
lassitude, d’une maladie ou
d’une angoisse, même d’une
piqûre d’épine, lui vaut de la
part de Dieu une rémission de
ses péchés. » (Bukhari &
Muslim) ; « Tout croyant, touché
par quelque maladie, verra Dieu
s’en servir pour lui pardonner
ses péchés. » (Tabarani & El
Hakim)
c)
Les
oeuvres du malade continuent.
Le prophète (p&s) a dit :
« Quand un serviteur tombe
malade ou part en voyage, Dieu
lui inscrit l’équivalent de ce
qu’il faisait (comme œuvres
bonnes) à résidence en étant
sain ». (Bukhari et Abou Daoud)
2.
Quelle
attitude adopter face à la
maladie ?
a)
La
patience
Sachant que la maladie efface les
péchés et qu’elle constitue une
épreuve, une attitude s’impose ;
la Patience. Elle est une vertu
indispensable à la vie et à la foi
du musulman. Il doit habituer son
âme à supporter l’adversité sans
lassitude, attendre les résultats
même s’ils ne sont pas immédiats
et faire face aux difficultés
quels que soient leur gravité et
leur poids avec un cœur qui n’a
point de doute. Rester confiant et
garder l’espoir.
Le prophète
(p&s) a dit :
«
Celui qui loue Dieu pour avoir
été comblé, celui qui supporte
patiemment l’épreuve, celui qui
se repend après une injustice,
celui qui pardonne après avoir
été lésé, ceux-là auront la
sûreté et seront bien guidés ».
(Tabarani)
Le prophète
(p&s) disait :
«
Celui qui s’efforce à supporter
patiemment (le malheur) Dieu le
dotera de patience. Nul ne
reçoit plus ample bonheur que la
patience » (Bukhari &
Muslim)
«
Cherchez secours dans la
patience et dans la prière ». (2
:45)
b)
Le
malade se soigne
Le prophète (p&s) a dit :
«
Dieu a fait les maladies. Il a
accordé à chaque maladie un
remède, ne vous soignez pas par
ce qui est illicite » (Abou
Daoud).
Le malade doit
chercher à se soigner par tous les
moyens permis par la morale
islamique, tout en se remettant à
Dieu pour l’issue heureuse de sa
maladie car la guérison reste une
volonté divine.
«
…Et quand je suis malade c’est
Lui qui me guérit ». (26 :80)
c)
La
plainte du malade
Il est permis de se plaindre au
médecin et à l’ami mais il faut
louer Dieu avant de se plaindre.
Le prophète
(p&s) a dit :
«
Quand un serviteur tombe malade,
Dieu lui envoie deux anges et
les charge de voir ce que dira
ce malade à ceux qui viennent
lui rendre visite. S’il loue
Dieu, ils rapportent ceci à Dieu
qui en est informé. Dieu ensuite
dit : Si mon serviteur meurt je
me chargerai de l’introduire au
paradis. S’il s’en remet, Je lui
substituerai une chair meilleure
et un sang meilleur que le sien
et lui pardonnerai ses péchés ».
(Malik & Ibn Abi-Dunya)
3.
la
visite du malade.
a) Il est recommandé de se soucier
de la santé de ceux qui nous
entourent ainsi que de leur rendre
visite s’ils sont malades.
D’après Abou Houraira le prophète
(p&s) a dit :
«
Dieu à Lui la puissance et la
gloire, au jour de la
résurrection, dira : « Ho
fils d’Adam ! Je suis tombé
malade et tu ne m’as pas visité
? Seigneur, répondit l’homme,
comment te rendre visite et Tu
es le Seigneur des mondes ? Ne
savais-tu pas que mon serviteur
untel est tombé malade et tu ne
l’as pas visité ? Ne savais-tu
pas que si tu l’avais visité tu
M’aurais trouvé chez lui ?... ».
(Muslim)
b) Encourager le malade par de
bonnes paroles afin de fortifier
son âme et lui faire l’invocation
suivante : « OH
Allah, Seigneur des hommes,
chasse le mal, guéris (lui) donc
la maladie, car Tu es le Seul à
guérir et nul autre en dehors de
Toi ne guérit, et Ta guérison ne
laisse point la (moindre trace
de) maladie ».
«
Allahumma adhi-hi al-ba’ss illa
Rabbannass, ichfi wa anta
achchâfi, la chifâ-a illa
chifâouka chifâ-an lâ yoghâdirou
siqaman ». (Muslim & Ibn
Maja)
c) Raccourcir la visite sauf si le
malade demande votre présence.
d) Le visiteur peut demander des
invocations en sa faveur.
Le prophète
(p&s) a dit :
«
Lorsque tu visites un malade
demande-lui de t’invoquer Dieu,
ses invocations ressemblent à
celles des anges ». (Ibn Maja)
e) Il est également recommandé
d’invoquer Dieu en faveur du
malade et de réciter le Coran.
4.
Quelques
invocations.
Lorsqu’on se plaint d’un mal, le
prophète (p&s) a dit :
«
Mets ta main sur l’endroit du
mal et dis : « Au nom de
Dieu. Puis dis : je me réfugie
auprès de la majesté de Dieu et
Sa puissance contre le mal que
je trouve en moi et contre ce
que je fuis » (sept fois).
«
A’oudho bi-‘izzatillahi wa
qoudratihi min charri mâ ajidou
wa ouhâdhirou » (sept fois).
(Abou Daoud&Tirmidhi).
Lorsqu’on rencontre un éprouvé, le
prophète (p&s) a dit :
« Quiconque, à la
vue d’un éprouvé, (handicapé, un
malade, un pauvre…) dit : «
Louange à Dieu, qui m’a épargné de
ce dont il a frappé autrui et m’a
grandement avantagé par rapport à
ceux qu’Il a crées, sera à l’abri
de ce malheur ». (Tirmidhi)
«
Al-hamdou lillahi-ladhi
‘âfanî minmabtalâka bihi wa
faddalanî ‘alâ kathîrin mimman
khalaqa tafdîlan ».
Dieu ne manque pas de nous donner
de nombreux exemples dans le Coran
afin d’illustrer le comportement
vers lequel nous devons tendre, et
l’histoire de Ayoub (Job p&s)
est un véritable hymne à la
patience et à la constance. Lui
qui fut frappé de la perte de sa
famille, de ses biens et fut
atteint dans son corps de diverses
maladies incurables. Dieu dit de
lui:
«
Oui, Nous l’avons trouvé
endurant avec constance, (quel)
excellent serviteur, il aimait à
revenir souvent à Nous. » (38
:44)
«
Seigneur fortifie-nous de
patience et reçois-nous en
croyants soumis à Ta Volonté »
(7 :126)
Ref
:
«
L’ETIQUE DU MUSULMAN » - M. Al
Ghazali.
Ed
:
Al Qalam.
«
LES EXHORTATIONS ET LES
AVERTISSEMENT » - Al Hafy Al
Mundiri.
Ed
:
Dar el Fiker.
«
LES REGLES DE LA LEGISLATION
ISLAMIQUE ECLAIREES PAR LA
TRADITION PROPHETIQUE » - Sayed
Sabiq.
Ed
:
Dar el Fiker.
«
DE LA PATIENCE EN ISLAM » -
Amadou Makhtar Samb.
Ed
:
Al Bustan.
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La religion : un
comportement
Le
comportement à l’école
Chère sœur et cher frère, toi qui
poursuis encore tes études, tu es
certes un(e) étudiant(e), mais tu
es surtout et avant toute chose
un(e) musulman(e). Ce qui signifie
que ta vie spirituelle et ta vie
temporelle sont étroitement liées,
que l’un n’agit pas sans demander
l’approbation de l’autre. Ainsi
ton comportement général devrait
s’en ressentir.
Malheureusement les plaintes qui
ressortent des différents
établissements scolaires nous
laissent penser que des
responsabilités ont été négligées
dans de nombreux domaines.
L’absentéisme, le niveau en
régression constante, la violence
verbale et physique, la
détérioration du matériel, tant de
faits qui suscitent tant
d’interrogations. L’absence
d’éducation, l’absence d’autorité,
l’enseignement qui n’arrive plus a
réaliser ces objectifs, les
résultats d’une société qui
néglige les rapports de l’homme à
son Créateur et qui table
uniquement sur des valeurs de
réussite socio-économiques… Mais
chercher à connaître les raisons
de cette crise ne fait que reculer
dans le temps les solutions. Dieu
sait combien nous avons déjà perdu
comme temps… C’est pourquoi
aujourd’hui je m’adresse à toi,
toi que l’on montre du doigt, toi
sur qui l’autorité n’a plus
beaucoup d’influence, toi qui
exprimes ta révolte à ta façon, et
pour qui le monde ne paraît pas
très réjouissant. Certes ce monde
n’est pas le reflet de toutes nos
espérances mais il faut que tu
saches que ton devoir sur cette
terre est de le rendre plus
agréable à vivre.
«
Puissiez-vous former une
communauté dont les membres
appellent les hommes au bien,
leur ordonnent ce qui est
convenable et leur interdit ce
qui est blâmable ; voilà ceux
qui seront heureux ! » (3 :104)
Voilà qui devrait te donner un
but, une raison de vivre car ici
c’est Dieu exalté soit-Il qui te
le dit ce n’est pas ton
professeur, tes parents ou la
police. C’est Celui qui t’a donné
la vie et c’est celui qui te
donnera la mort. C’est Lui à qui
tu devras rendre des comptes de
ton comportement et de ton utilité
sur terre.
«
Oh fils d’Adam de la poussière
Je t’ai créé, vers la poussière
Je te ramènerai et de la terre
Je te ressusciterai ». (Hadith
qodsi)
Oui cette vie n’est qu’un dépôt du
Créateur, parmi tous les examens
que tu pourras mener à bien à
l’école, celui qui t’assurera avec
certitude une réussite c’est bien
celui que Dieu exalté soit-Il te
propose : L’examen de ta vie,
celui qui consiste à faire le
bien, à être utile à toi et aux
autres, celui de croire qu’il
n’existe qu’un Dieu et que son
Prophète est Muhammad (p&s) et
de te référer en toute chose au
Coran et à la Sunna. C’est un
examen qui demande d’énormes
qualités telles que la patience,
la constance, la miséricorde et
surtout de la foi. Mais ce chemin
te conduira assurément à obtenir
l’agrément de Dieu et quelle plus
belle récompense que celle-là !
Ton temps sur cette terre est
limité, exploite-le du mieux que
tu pourras. Ton retour se fera
vers Lui, à Lui pas
d’échappatoire, pas de mensonge,
pas de tricherie. Il est Celui qui
sait toute chose.
Fasse que ton comportement soit
une lumière pour toi au jour du
jugement et une lumière pour ceux
qui t’entourent ici-bas. Tu es
responsable de ce que tu génères,
et tu seras rétribué en fonction.
Dieu t’a envoyé un prophète et il
a dit de lui qu’il est le meilleur
exemple :
«
Vous avez dans le Prophète de
Dieu un bel exemple pour celui
qui espère en Dieu et au jour
dernier et qui invoque souvent
le nom de Dieu ». (33 :21)
Alors fais-en ta référence, ton
modèle sur terre et tu réussiras
inch’Allah. Je te citerai quelques
exemples de sa sociabilité, de son
comportement qui pourraient te
servir à l’école, car le Prophète
de Dieu a fait « de
la religion : un comportement »
1.
Ecole
obligatoire
L’enseignement est obligatoire en
Belgique jusqu’à 18 ans. Sache que
l’Islam est la religion du savoir,
le Prophète (p&s) a dit :
«
L’acquisition du savoir est une
obligation qui incombe à tout
musulman… » (ibn Maja)
D’après ibn Omar : «
Toute chose a un chemin, celui
du Paradis est la science. »
L’analphabétisme et l’ignorance
sont des maladies sociales qu’il
faut combattre, ils ne vont pas de
paire avec le bien être de l’homme
qu’il soit moral ou physique.
Observe combien sont nombreuses
les maladies, les injustices, la
misère dans les pays ou
l’analphabétisme règne en maître.
2.
Respect
du règlement
En toute liberté tu t’es inscrit
dans une école, ceci implique que
tu t’es engagé à te soumettre aux
règles qui régissent le
fonctionnement de cet
établissement. Ces règles sont
établies, les respecter constitue
pour toi une obligation et non un
choix. Elles sont nécessaires pour
le bon fonctionnement de
l’établissement, pour la
discipline de ses membres et
finalement dans l’intérêt de tous.
3.
Respect
pour autrui
a)
La ponctualité
La ponctualité est importante pour
la bonne organisation et le bon
fonctionnement de n’importe quelle
activité. Ton retard ne peut que
perturber ton travail et celui des
autres, il constitue un manque de
respect vis-à-vis d’autrui, la
ponctualité est similaire à une
promesse, tenir sa parole est une
grande vertu mentionnée par Dieu
comme une des qualités de la
prophétie.
Dieu Exalté dit :
«
Oh les croyants ! Remplissez
fidèlement vos engagements. » (5
:1)
b)
La politesse
La politesse est essentielle pour
avoir de bons rapports dans une
société sinon la cohabitation
serait impossible.
L’islam accorde beaucoup
d’importance à la parole, à
l’échange verbal, le musulman doit
pouvoir dominer sa langue,
l’éduquer, Dieu Exalté dit :
«
Dis à mes serviteurs de
prononcer de bonnes paroles. »
(17 :53)
«
Celui qui croit en Dieu et au
jour dernier, qu’il dise le bien
ou alors qu’il se taise. »
(Muslim)
User de bonnes paroles produit des
fruits agréables, Dieu Glorifié
dit :
«
L’action bonne n’est pas
semblable à la mauvaise. Pousse
celle-ci par ce qu’il y a de
meilleur : celui qu’une inimitié
séparait de toi deviendra pour
toi un ami chaleureux. » (41
:34)
Dieu nous a honorés par le don de
la parole, sois reconnaissant par
une bonne utilisation responsable
de ta langue.
«
Il ne prononce pas une parole
sans qu’il n’y ait à ses côtés
un observateur bien disposé (à
ce rôle). » (50 :18)
Sache contrôler ta colère, résiste
à la provocation, évite les
disputes, ne sois pas susceptible,
ne cherche pas à polémiquer,
abandonne la grossièreté.
Le prophète (p&s) a dit :
«
Rien ne pèsera dans la balance
du croyant au jour de la
résurrection comme le bon
caractère. Car Dieu déteste
l’homme obscène et grossier. Et
l’homme doté d’un bon caractère
atteindra par cette qualité le
degré de celui qui jeûne et prie
» (Ahmad)
C’est là un exercice de maîtrise
difficile mais combien gratifiant
auprès de Dieu.
c)
Respect
du
professeur
«
Soyez humbles envers ceux de qui
vous puisez la science »
(Tabarani)
Tu te rends à l’école dans le seul
but d’acquérir des connaissances,
dans de nombreux domaines, tous
intéressants. Tu es donc dans une
position d’apprenti qui a tout à
découvrir. Le professeur
représente ce savoir et ton
attitude face à eux doit être
pleine de curiosité, de soif,
d’attention et surtout de respect.
Le respecter, c’est lui obéir,
respecter ses règles de travail,
s’adresser à lui avec politesse,
éviter tout ce qui perturbe ou
désorganise le cours.
Le prophète (p&s) a dit : «
Apprenez le savoir et à cette
fin apprenez la sérénité et le
respect et à être modestes avec
ceux qui vous enseignent. »
(Tabarani)
d)
Honnêteté
Un musulman n’agit que selon la
vérité, ainsi ses actes seront
purs et sincères et porteront
leurs fruits. Tout acte impliquant
le mensonge, la tricherie, la
tromperie est exclu du
comportement du musulman.
«
Malédiction de Dieu sur les
menteurs » (3 :61)
«
Celui qui trompe n’est pas des
nôtres » (Tirmidhy)
e)
Décence
Ne cherche pas l’admiration de ton
semblable mais celle de Dieu.
Contente toi de l’essentiel.
Selon Abu Hurayra le prophète
(p&s) a dit :
«
Dieu ne regarde pas vos corps ni
vos formes mais regarde vos
cœurs et vos œuvres » (Muslim)
L’islam recommande une tenue
propre et soignée.
Un homme a interrogé Abdallah ibn
‘Omar :
«
Quel vêtement dois-je porter ?
Il lui dit : Celui dans lequel
les sots ne te ridiculisent pas
et avec lesquels les sages ne te
font pas de reproche… »
(Tabarani)
f)
Choix
des
amis
L’islam est une religion de
convivialité, de sociabilité et
non d’isolement, durant tes études
tu es amené à choisir tes
compagnons de route, ce choix peut
influer sur tes résultats
scolaires ainsi, que sur ton
comportement. Il est important que
tu saches qu’en Islam tout acte
posé doit être motivé par l’amour
de Dieu, c’est ainsi pour
l’amitié, cela doit être un acte
désintéressé, bien sûr tu seras
attiré par des affinités de
tempérament et de pensée mais ton
choix doit être guidé par les
exigences de tes principes, en
l’occurrence ceux qui te poussent
à aimer pour Dieu.
Le prophète a dit : «
Toutes les créatures constituent
la Famille de Dieu (Exalté
soit-Il) et Sa créature
préférée, c’est celle qui est
bienfaisante envers Sa Famille.
» (Bukhari)
g)
Préserver l’environnement
«
C’est à Allah vraiment
qu’appartient tout ce qui est
dans les cieux et sur la terre.
Il sait parfaitement l’état dans
lequel vous êtes, et le jour où
les hommes seront ramenés vers
Lui. Il les informera alors de
ce qu’ils oeuvraient. Allah est
Omniscient. » (24 :64)
Il va de soit que le matériel
scolaire, que ce soit les livres
ou les biens mobiliers et
immobiliers ne peuvent subir
aucune détérioration, le
vandalisme gratuit n’a jamais rien
résolu. De plus en Islam les biens
d’autrui sont sacrés, il t’est
interdit de les dérober, de les
casser, de les dénaturer, de les
taguer.
4.
Conclusion
Ta jeunesse est un atout, c’est
une période dans ta vie où tout
est possible, tout s’offre à toi,
à la mesure de tes ambitions. Tu
possèdes de grandes capacités de
mémorisation, ton corps plein
d’énergie te permet de pratiquer
toutes sortes de disciplines
sportives qui contribueront à ton
épanouissement. Ta liberté te
permet de te mouvoir, de voyager.
Mais tout cela on te l’a déjà dit,
et cela ne t’a pas suffi. Mais ce
que l’on ne te dit pas c’est que
tout ce que tu entreprends ne doit
pas seulement épanouir ton corps,
mais ton âme, ta spiritualité, que
le regard des autres importe peu à
côté de la satisfaction que tu
peux ressentir lorsque tu
recherches la proximité de Dieu.
Il faut que ta vie soit en accord
avec le très Haut, tes actes, tes
choix, tes ambitions doivent avoir
pour intention la satisfaction de
Dieu. Ainsi tu vivras en paix avec
toi-même et avec les autres.
Toutes tes interrogations auront
une réponse. Tes incertitudes
deviendront certitudes, ton
sentiment d’inutilité et
d’impuissance se transformera par
un besoin de servir les autres, ta
haine fera place à la
compréhension. Tes jugements
seront empreints de miséricorde et
de modération. Montre toi humble,
affectueux envers les gens,
abstiens-toi de commettre le mal,
sois patient dans la difficulté,
et acharne toi à vouloir tout
connaître et tout comprendre, tu
constateras très vite que ta vie
est trop courte pour accomplir ce
que Dieu attend de toi.
«
Béni soit Celui dans la main de
qui est la Royauté, et Il est
Omnipotent. Celui qui a créé la
mort et la vie afin de vous
éprouver (et de savoir) qui de
vous est le meilleur en œuvre,
et c’est Lui le Puissant, le
Pardonneur. » (62 :2)
Réf
:
«
L’ETHIQUE DU MUSULMAN » -
Mohammad Al Ghazali
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Al Qalam.
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Le Ramadan terminé
je continue de jeûner
Le
jeûne surérogatoire
Le prophète (p&s) nous a
recommandé de jeûner en dehors du
mois de Ramadan, c’est ce qu’on
appelle le jeûne volontaire ou
surérogatoire qui par définition
n’est pas obligatoire mais qui
présente, néanmoins, beaucoup de
mérites.
Le prophète (p&s) a dit : « Le
poids de la terre en or
n’égalerait point la récompense
réservée, le Jour de la
Résurrection, à quiconque
jeûnerait une journée
volontairement. »
« Le jeûne et le Coran
intercéderont en faveur du
serviteur le Jour de la
Résurrection. Le Jeûne dira : Oh
mon Seigneur ! Je l’ai empêché de
se nourrir et de se satisfaire son
désir : prends-moi donc comme
intercesseur en sa faveur ! » Et
le Coran dira : « Je l’ai empêché
de dormir la nuit : prends-moi
donc comme intercesseur en sa
faveur ! ». « Et ils
intercéderont. » (Ahmad)
De nombreuses occasions de jeûner
nous sont offertes durant l’année
et nous permettent d’acquérir les
mérites promis. Ceux-ci sont :
a)
Six
jours
de chawwal
Le prophète a dit :
«
Quiconque jeûne le mois de
Ramadan et le fait suivre de six
jours du mois de chawwal, le
jeûne de celui-là équivaut à
celui de toute une année ».
(Muslim)
«
Le jeûne du mois de Ramadan
équivaut à 10 mois. Celui de six
jours de chawwal équivaut à deux
mois. C’est le nombre de mois
d’une année. » (Ibn khuzaima)
b)
Première
décade
de
dhoul-hidja
Le Prophète a dit : « Il
n’ y a pas de jours où les
bonnes œuvres sont mieux agréées
de Dieu autant que les dix
premiers jours de Dhoul-Hidja »
(Bukhari)
c)
le
jour
de ‘Arafat
Le Prophète a dit : « Le
jeûne de ‘Arafat permet
d’absoudre les pêchés de l’année
qui précède et de celle en cours
». (Muslim).
Correspond au neuvième jour de
Dhoul-hidja.
d)
Mouharram
On demanda au Prophète quel est le
meilleur jeûne après celui du
Ramadan ?
«
C’est le jeûne du mois de Dieu
appelé « Al Mouharram » fut sa
réponse » (Muslim et Abou Dawud)
«
…Le jeûne d’une journée de
Mouharram équivaut au jeûne de
trente journées ».
e)
Al ‘Achoura
Le dix du mois de Al Mouharram
correspond à Al’Achoura. C’est le
jour où Dieu donna la victoire à
Moïse et son peuple sur Pharaon.
Le Prophète (p&s) jeûna ce
jour et recommanda de le jeûner.
Le Prophète a dit : «
Celui qui jeûne le jour de
‘Arafat, aura ses pêchés de
l’année précédente et de la
suivante, tous pardonnés. Et
celui qui jeûne le jour de
‘Achoura (10 de Mouharram) sera
pardonné pour les péchés d’une
année. » (Tabarani)
«
Quiconque comble sa famille (de
dépense) le jour de ‘Achoura,
Dieu lui rend (l’aisance) durant
toute l’année ». (Al Bayhaqi)
f)
La
première
quinzaine de Cha’ban
Mois qui précède le Ramadan.
Aïcha a dit : « Je
n’ai pas vu le Prophète
(p&s) jeûner un autre mois
que celui du Ramadan, et je ne
l’ai pas vu jeûner plus de jours
qu’au mois de Cha’bane. »
(Bukhari et Muslim)
Le Prophète a dit : « A
la mi-cha’bane, faites la prière
de sa nuit (veille) et jeûnez sa
journée. Au coucher du soleil,
Dieu descend jusqu’au Ciel le
plus bas et dit : Y a-t-il
quelqu’un qui implore mon pardon
que je lui accorde ? Y a-t-il
quelqu’un qui me demande de
l’enrichir que je lui accorde ?
Y a-t-il un malade, que je le
guérisse ? ... et ainsi de suite
jusqu’à l’aurore. » (Ibn Maja)
g)
Le
jeûne
des jours de pleine lune
Le treize ; quatorze et quinzième
jours du mois lunaire donc de
chaque mois du calendrier
hégirien.
D’après Abou Ad-Darda que Dieu
l’agrée a dit :
«
Mon bien aimé (le Prophète
p&s) m’a recommandé de faire
trois choses que je ne laisserai
jamais tant que je suis vivant :
de jeûner trois jours de chaque
mois, de faire la prière
d’al-douha et de ne pas me
mettre au lit avant que
j’effectue une raka’a impaire ».
(Muslim)
Le prophète (p&s) a dit :
«
Ces trois jours de jeûne
équivalent au jeûne d’une année
». (An-Nassâ’i)
h)
Chaque
lundi
et jeudi
Le prophète a dit : «
Les
œuvres
sont
soumises à Dieu tous les lundis
et Jeudis. Le Seigneur pardonne
tout musulman à l’exception de
deux personnes en discorde. Il
dit : Ajournez ces deux là ! »
(Ahmad)
On interrogea le Prophète
(p&s) au sujet du jeûne du
lundi, il répondit : «
C’est
le jour où je suis né, le jour
où (Dieu) m’a envoyé (comme
Prophète) et le jour où on m’a
révélé (Le Coran) ». (Muslim)
Le prophète (p&s) jeûnait
constamment pendant ces deux
jours.
i)
Un
jour
sur deux
Le Prophète (p&s) a dit : « Le
jeûne le plus agréé de Dieu est
celui de David. La prière la
plus agréée de Dieu est celle de
David. Il dormait la moitié de
la nuit, veillait un tiers, puis
il se recouchait le sixième de
la nuit. Il jeûnait un jour et
rompait son jeûne le jour
suivant. » (Bukhari&Muslim)
An-Nassâ’i rapporte d’après al
Hakim : « J’allais trouver
l’envoyé de d’Allah (p&s) et
lui dit : Oh Envoyé d’Allah !
Ordonne-moi une œuvre grâce à
laquelle Allah m’accorde un
profit (spirituel) ! »
Il dit : « Il t’incombe de
jeûner, car le jeûne n’a pas de
semblable. »
Réf
:
«
Les exhortations et
avertissements. » - Imam Al
Hafiz Al-Mundiri.
Éd
:
Dar El fikr.
«
La voie du Musulman » -
Aboubaker Djaber Eldjazaîri.
Éd
:
ACFE
«
Le jardin des saints serviteurs
» - Imam Al-Nawawi
Éd
:
Dar El Kutub Al-‘llmiyah.
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Le Repentir en
Islam
Le
repentir ou Tawba
Le repentir consiste tout d’abord
à ce que l’on soit convaincu que
le péché et la désobéissance
nuisent à la purification de notre
âme et contribuent à l’éloignement
de Dieu. Cette conviction doit
provoquer un sentiment de regret
lequel implique la volonté
d’abandonner certains
comportements nuisibles.
1.
Pourquoi
se repentir ?
Le repentir est un besoin qui se
manifeste chez l’individu qui,
troublé par son comportement finit
par ressentir un malaise, une
tristesse, de la déprime, de la
préoccupation… C’est alors que le
repentir, qui est un acte de foi,
apparaît comme libérateur du
malaise.
Dieu Exalté dit :
«
Et ceux qui ont œuvré en mal
puis qui après cela se sont
repentis et ont cru… ton
Seigneur est après tout cela,
certes oui, Pardonneur,
Miséricordieux ». (7 :153)
Dieu nous invite au repentir
sincère et ferme qui pourra
effacer nos mauvaises actions. Il
nous donne la possibilité de nous
racheter de nos erreurs et de
prendre un nouveau départ.
Dieu Exalté dit :
«
Oh, les croyants ! Repentez-vous
à Dieu d’un repentir sincère. Il
se peut que votre Seigneur vous
efface vos fautes… ». (66 :8)
«
Oui, et Je suis grand Pardonneur
pour celui qui se repent et
croit et fait œuvre bonne puis
se guide ». (20 :82)
2.
Quand
se repentir ?
Hâtivement : le Prophète (p&s)
a dit :
«
Faire les choses hâtivement fait
partie des incitations de
chaytan (diable) sauf dans cinq
cas :
-
Tawba
c.à.d. le repentir
-
Marier
sa fille
-
Régler
ses dettes
-
Enterrement
des morts
-
Faire
de bonnes actions ». (Tirmidhi)
3.
Comment
se repentir ?
Par un examen de soi : se repentir
demande que l’individu passe par
son autocritique. Il est
nécessaire qu’il se juge lui-même
et qu’il constate les méfaits
qu’il a commis envers Dieu, envers
autrui, envers lui-même… Ainsi il
pourra faire le point et connaître
les raisons de ses préoccupations.
Afin de pouvoir les corriger.
Le Prophète (p&s) a dit :
«
L’homme sensé est celui qui se
juge lui-même et œuvre pour la
vie future. Tandis que l’homme
faible d’esprit est celui qui se
laisse conduire par ses passions
souhaitant que Dieu lui accorde
tout ce qu’il désire ».
(Tirmidhi)
4.
Conditions
du repentir
a)
Cessation
du mal commis et intention
sincère de se repentir.
Oubay Ibn Ka’b posa la question au
Prophète (p&s) :
«
Qu’est-ce qu’un repentir sincère
? »
Il lui répondit :
«
C’est le repentir de tout acte
infâme commis avec excès puis tu
implores le pardon de Dieu en
t’engageant à ne plus y revenir
». (Ibn Abi Hatim)
b)
Nadam
: manifester du regret sur les
actes commis par le passé.
c)
Résolution
ferme de ne plus retourner aux
péchés regrettés.
d)
Rendre
justice à celui à qui tu as fait
du tort s’il s’agit de péchés
commis envers nos semblables.
5.
Prendre
connaissance des préceptes
divins
Une fois repenti, il faut faire un
effort pour ne pas retomber dans
des situations semblables à celles
du passé. Cet effort doit d’abord
nous mener à la recherche de la
connaissance des préceptes de Dieu
: nos devoirs, nos obligations, ce
qu’Il nous autorise, ce qu’Il nous
interdit, les péchés capitaux, les
pêchés véniels (petit) …
Dieu Exalté dit :
«
Si vous évitez de commettre les
grands péchés Nous vous
pardonnerons vos péchés véniels,
et Nous vous ferons entrer avec
honneur au Paradis ». (4 :31)
Ceci ne veut pas dire qu’il faille
négliger les petits péchés car
ceux-ci peuvent devenir graves
pour différentes raisons :
- Leur
répétition fréquente.
- Le fait de n’y
attacher aucune importance.
- Le plaisir
avec lequel on les commet.
- Avoir une
confiance exagérée dans le pardon.
- Le scandale
que peuvent causer les petits
péchés.
6.
Comment
demander le Pardon ?
«
O Grand Dieu, tu es mon
Seigneur, Tu m’as créé et je
suis Ton esclave, je suis soumis
à Tes promesses et à Tes
engagements. Je me réfugie
auprès de Toi contre le mal que
j’ai commis. Je reconnais les
bienfaits dont Tu m’as comblé.
Je reconnais aussi mes pêchés,
pardonne-moi, car nul autre que
Toi n’absout les pêchés »
(Bukhari)
«
Allâhoumma Anta Rabbi lâ ilâha
illa Anta khalaqtanî wa ana
‘abdouka wa ana ‘alâ ‘ahdika wa
wa’dika mastata’tou, a’oudhou
bika min charri mâ çana’tou,
abou-ou laka bini’matika
‘alayya, wa abou-ou bidhanbi
faghfirli fa innahou lâ
yaghfirou dhounouba illâ Anta ».
(Bukhari)
Le Prophète (p&s) a dit :
«
Dieu, à Lui la puissance et la
Gloire, ouvre Sa main la nuit
afin que le pêcheur du jour se
repente et Il ouvre Sa main le
jour afin que le pêcheur de la
nuit se repente. Et ceci durera
ainsi jusqu’à ce que le soleil
se lève de son coucher (l’heure
dernière) ». (Muslim)
Réf
:
«
L’ETHIQUE DU MUSULMAN » -
Mohammad Al Ghazali
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:
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«
LA MYSTIQUE DE GHAZALI » -
Abdallah As-Sabr
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Lis
au
nom de ton Seigneur qui a
créé…
Introduction
Le Prophète (P&S) a dit
:
«
Le Coran est en fait, le festin
auquel Dieu vous invite. Alors
accourez à son festin autant que
vous le pouvez. Ce Coran est la
corde de Dieu et la lumière qui
guide. Il apporte la guérison et
le bienfait, préserve quiconque
tient à lui et sauve quiconque
le suit…» (Al Hakim)
Voilà un hadith qui nous donne un
aperçu des qualités intrinsèques
du Coran. En effet, étant la
Parole de Dieu il va de soi qu’il
offre à celui qui s’y applique
d’énormes satisfactions. Le Coran
est la corde qui vous permet
d’approcher Dieu et le moyen le
plus direct de l’invoquer, il est
la Certitude, la Réponse, la
Guérison du corps et de l’âme, le
livre qui apaise les cœurs, la
Sagesse, il est un guide pour ce
monde et une lumière au jour du
jugement.
La Révélation du Coran sacré est
le miracle de Muhammad il permet à
tout homme sensé et soucieux de
connaître l’origine de la
création, le pourquoi de son
existence, le but de sa vie, le
sens de sa mort, de s’entretenir
avec Dieu sans aucun
intermédiaire.
Dieu Exalté dit :
«
Nous n’avons rien omis dans le
Livre ». (6 :38)
Il faut faire preuve de curiosité
et partir à la découverte du Livre
le plus fascinant de par sa
supériorité car le Prophète
(P&S) a dit de Lui :
«
Le mérite de la Parole de Dieu
(Coran) sur le reste des paroles
est pareil à la supériorité de
Dieu sur Ses créatures ».
(Tirmidhi)
C’est le plus indispensable des
livres pour notre équilibre et
celui de toutes les sociétés.
C’est la Vérité absolue qui efface
les incertitudes, les doutes et
les mensonges.
Dieu Glorifié dit :
«
Ceci (le Coran) est certes, une
parole décisive (qui tranche
entre le vrai et le faux) ». (86
:13)
Sa lecture n’est pas réservée
exclusivement à des événements
particuliers tel que la mort ou
les fêtes, il est le rappel de
tous les jours, de tous les
instants en toutes occasions.
Nos
pieux aïeux
Il est révélateur de voir de
quelle manière nos pieux ancêtres
avaient compris l’importance, la
valeur du Coran et de sa lecture
régulière. Il était tout à fait
normal et habituel de lire
l’intégralité du Coran tous les
mois, ou tous les deux mois,
certains le clôturaient après cinq
ou six jours. Ces compagnons
cherchaient la proximité de Dieu
car le Prophète (P&S) a dit :
«
Dieu a des personnes rapprochées
de Lui parmi les hommes. Ils
dirent : Qui sont-ils, oh
messager de Dieu ? Il répondit :
Les gens du Coran (qui
l’apprennent et le récitent)
sont les rapprochés de Dieu ».
(aN-Nasa i, ibn Maja)
Bien sûr leur piété n’est d’aucune
commune mesure comparable à la
nôtre mais cela nous laisse quand
même réfléchir quant à notre
ignorance sur les actes méritoires
et à la négligence de notre devoir
à l’éducation spirituelle.
Mérites
de
la lecture du Coran
Nombreux sont les hadiths faisant
l’éloge des mérites liés à la
lecture du Coran : Il offre la
science, la connaissance, la
purification, la sagesse,
l’accroissement de la piété, des
bonnes actions, l’intercession le
jour de la résurrection…
Le Prophète (P&S) a dit :
«
Le Coran est un intercesseur
agréé et un défenseur véritable.
Alors quiconque prend pour guide
le Coran, il le mènera au
Paradis, et quiconque (le
délaisse) derrière lui il le
poussera dans le feu de l’enfer
». (Ibn Hibban)
«
Celui qui apprend le Coran par
cœur en observe ses décrets
permissifs et ceux prohibitifs,
Dieu le fera entrer au paradis
et lui accordera l’intercession
en faveur de dix proches parents
qui seront voués à l’enfer ».
(Tirmidhi)
«
On dira au récitant du Coran :
Récite et monte et psalmodie-le
comme tu le faisais dans le bas
monde. Ta place sera là où tu
auras récité le dernier verset »
(Abu Daoud)
«
Quiconque récite une seule
lettre du Coran aura une bonne
action. La bonne action sera
décuplée. Je ne dis pas : (Alif
Lam Mim est une lettre. Plutôt «
Alif » est une lettre, Lam est
une lettre et Mim une autre
lettre ». (Tirmidhi)
Il faut savoir que de nombreuses
sourates lues le jour ou la nuit
accordent protection, absolution
des péchés, préservent du besoin,
du malheur, des épreuves,
certaines attirent la bénédiction…
Multiples sont les hadiths
authentiques nous incitant à leur
lecture quotidienne.
Les
moments opportuns à la lecture
du Coran
La lecture du Coran est toujours
bénéfique, elle variera selon
l’emploi du temps de tout un
chacun, néanmoins elle a des
moments où elle est plus
recommandée pour ses bienfaits :
la nuit (plus précisément la
seconde moitié de la nuit), entre
el maghreb et el’ichaa, après la
prière obligatoire de l’aube.
Le vendredi, le lundi, le jeudi
sont des jours particulièrement
gratifiants ainsi que les
événements tel que ‘Arafat, les
dix premiers jours de dhou
al-hidja, le mois du Ramadan.
Quelques
observances
à la lecture du Coran
- Etre en état de pureté majeure
et en état d’ablution ainsi que se
brosser les dents.
- Avoir l’intention sincère de
dévouer uniquement à Dieu.
- Demander à Dieu protection
contre satan.
- Avoir une attitude humble,
sachant que cette lecture
constitue un entretien avec Dieu.
- Méditer le sens de la Parole
divine avec dévotion et
recueillement.
- Laisser exprimer ses émotions
(pleurer est un signe de piété.)
- Lire à voix haute est
préférable, embellir sa voix par
la psalmodie (prendre garde à
l’ostentation)
- Respecter les règles de lecture.
- La lecture dans le moushaf est
préférable à la mémoire.
- Effectuer une prosternation
lorsque le verset l’exige.
Achever
la
lecture du Coran
D’après Anas le Prophète (P&S)
a dit :
«
Les meilleurs des actions sont
l’étape et le voyage (al-hallu
wa al-ribla). Que signifient-ils
? Lui demanda-t-on. Il répondit
: entamer une nouvelle lecture
du Coran après l’avoir parachevé
».
Il est recommandé de conclure la
lecture du Coran au début du jour
ou de la nuit. De même qu’il est
bon de jeûner ce jour-là. Clôturer
le Coran en prière est préférable,
isolément ou en commun. Il est
recommandé d’assister aux séances
où l’on achève de lire le Coran
car selon des hadiths
authentiques, ce moment apporte la
miséricorde et est propice aux
invocations.
L’Imam Abu Qatada que Dieu soit
satisfait de lui, disait d’Anas :
«
Lorsqu’il était sur le point de
terminer la lecture de tout le
Coran, Anas Ibn Malik
rassemblait sa famille et
faisait les invocations de la
clôture ». (Khatm)
De même qu’Ibn ‘Abbas que Dieu
soit satisfait de lui, chargeait
un compagnon de guetter tout
lecteur sur le point d’achever le
Coran, afin d’assister à sa
clôture et ainsi bénéficier de
toutes les grâces de cet instant.
Entretenir
la
mémoire
Lire, réciter, psalmodier le plus
souvent possible le Coran pour
l’étudier mais aussi pour ne pas
l’oublier car le temps qui passe
est un ennemi redoutable pour la
mémoire de l’homme.
Le Prophète (P&S) a dit :
«
On m’a présenté les œuvres de ma
communauté jusqu’au moindre
détail et jusqu’à l’impureté que
l’on ôte de la mosquée. Puis on
m’a présenté les péchés de ma
communauté et je n’ai pas trouvé
de plus grave que celui de
l’homme qui a oublié une sourate
ou un verset (du Coran) après
les avoir retenu par cœur ».
(Tirmidhi & Abu Daoud)
Conclusion
Aujourd’hui nous vivons une époque
où nos journées sont planifiées au
rythme de l’horloge et lorsque
l’on ne travaille pas on cède le
reste de notre temps à diverses
distractions souvent stériles et
rares sont les moments que l’on
consacre à la santé de notre cœur,
de notre âme, de notre
spiritualité par la lecture du
Coran et par sa méditation.
Comment pouvons-nous affirmer
notre soumission à Dieu tout en
négligeant l’essentiel ?
«
Et le Messager dit : Seigneur,
mon peuple a vraiment pris ce
Coran pour une chose délaissée !
» (25 :30)
Malheur à nous et notre
insouciance le jour où l’on devra
rendre compte de nos actes et
répondre de nos occupations durant
toutes ces années sur terre.
Chacun de nous est capable de
faire son propre examen de
conscience en vue d’effectuer des
changements dans ses habitudes
quotidiennes et d’opérer les
sélections nécessaires et
indispensables. Tout homme
soucieux de son sort doit
sérieusement y réfléchir.
Essayons graduellement d’améliorer
notre relation au Livre et ainsi
nos rapports à Dieu, même si c’est
avec difficulté car le Prophète a
dit :
«
Celui qui récite le Coran avec
habileté sera parmi les anges
nobles et purs. Celui qui récite
le Coran en balbutiant et avec
peine sera doublement rétribué
». (Bukhari)
Attelons-nous aussi d’intégrer ces
pratiques dans l’éducation de nos
enfants que nous laissons bien
trop souvent livrés à eux-mêmes.
Dieu Exalté dit :
«
C’est certainement un rappel (le
Coran) pour Toi et ton peuple.
Et vous en serez interrogés ».
(43 :44)
D’après ‘Outhman Ibn Affan Le
Prophète (P&S) a dit :
«
Le meilleur d’entre vous est
celui qui étudie le Coran et
l’enseigne ». (Bukhari)
Prenons l’habitude de consulter
Allah à travers Son Livre ainsi
Incha allah nous nous
rapprocherons de Dieu, par nos
pensées, par nos actes, afin que
notre vie et notre mort Lui soient
entièrement dévouées.
Dieu Exalté dit :
«
Laisse ceux qui prennent leur
religion pour un jeu et
amusement et qui sont séduits
par la vie sur terre. Et
rappelle par ceci (le Coran)
pour qu’une âme ne s’expose pas
à sa perte selon ce qu’elle aura
acquis, elle n’aura en dehors
d’Allah ni allié, ni
intercesseur ». (6 :70)
«
Certes ce Coran guide vers ce
qu’il y a de plus droit ». (17
:9)
Le Prophète (P&S) a dit :
«
La meilleure chose que pourriez
emporter avec vous, lorsque vous
retournerez à Dieu, est ce qui a
émané de Lui (le Coran) ». (Abou
Daoud)
Réf
:
LES EXHORTATIONS ET LES
AVERTISSEMENTS ; Imam A- Hafiz
al-Mundiri.
Éd
:Dar
el fikr.
LE
LIVRE
DES INVICATIONS ; Imam al-Nawawy
Éd
:Alif-en-nour.
Brochure
publiée
avec le soutien de E.M.B.
El
Ihsan
Editeur
responsable
Botte
C.
Rue
Guillaume
Tell 62
1060
Bruxelles
« Oh Fils d’Adam !
De la poussière Je t’ai créé… » «
… et de la terre Je te
ressusciterai »
Introduction
La mort : cessation complète et
définitive de la vie. La mort, un
rendez-vous pour tous, un
rendez-vous que l’on n’inscrit pas
dans un agenda, elle n’a pas de
date, pas d’heure. Elle s’invite à
vous sans prévenir. Elle a
toujours suscité de l’intérêt, des
interrogations, des hypothèses,
des angoisses. Mais elle est
restée une certitude. Elle est
suspendue dans le temps, ce temps
qui passe et qui nous rapproche
d’elle chaque minute, chaque
seconde. Certains la craignent,
d’autres la refoulent, d’autres
encore la défient et d’autres
l’attendent comme un événement
imminent mais beaucoup l’oublient.
Elle déchire les familles,
provoque du chagrin, de la
tristesse. Elle peut être belle,
violente, subite, insoutenable,
mais elle peut être aussi
délivrance et justice. Pleine de
mystère, elle ne dévoile son
secret qu’une fois exécuté.
Pourtant c’est l’idée que l’on se
fait d’elle qui donnera un sens à
notre vie.
La mort :
une certitude
Dieu Exalté dit :
«
La mort que vous fuyez va certes
vous rencontrer. Ensuite vous
serez ramenés à Celui qui
connaît parfaitement le monde
visible et invisible et qui vous
informera alors de ce que vous
faisiez ». (62 :8)
L’Homme a toujours eu l’ambition
de découvrir l’élixir de jouvence.
Cette solution qui pourrait nous
conserver une éternelle jeunesse
par crainte de la décrépitude et
de la mort. Mais ces recherches
sont sans issues.
Dieu Glorifié dit :
«
Où que vous soyez, la mort vous
atteindra, fussiez-vous dans des
tours imprenables » (4 :78)
L’homme n’a aucun pouvoir
d’influence sur la date, le lieu
et les circonstances de la mort.
La mort fait partie des événements
incontournables et déjà décidés.
Combien de gens passent leur vie à
défier la mort par des jeux, des
sports et des métiers à haut
risque et finalement meurent d’une
mort que l’on pourrait qualifier
de banale.
Dieu Exalté dit :
«
Nous avons prédéterminé la mort
parmi vous. Nous ne serons point
empêchés ». (56 :60)
Comprendre
la mort, c’est comprendre la vie
Dieu a créé l’homme, Il l’a
désigné comme gérant sur terre.
Dieu Exalté dit :
«
Et lorsque ton Seigneur dit aux
anges : Je vais désigner un
lieutenant sur terre » (2 :30)
Il lui a assujetti tout ce que la
terre contient :
«
N’as-tu pas vu qu’Allah vous a
soumis tout ce qui est sur la
terre… » (22 :65)
«
C’est Moi, Dieu ! Point d’autre
que Moi ! Adore-Moi ! (20 :14)
«
Et dans votre propre création et
dans ce qu’Il dissémine comme
animaux, il y a des signes pour
des gens qui croient avec
certitude ». (45 :4)
La création ne suffit-elle pas
comme preuve de la Puissance de
Dieu pour celui qui l’observe avec
intelligence. Il n’a rien créé de
tout cela sans une utilité
certaine.
«
Nous n’avons pas créé le ciel et
la terre et ce qui existe entre
eux en vain… » (38 :27)
Dieu Glorifié dit : « Ô
fils d’Adam ! Je ne vous ai pas
créés pour combler un manque, ni
pour M’en réconforter devant une
solitude, ni pour M’aider à
réaliser ce que Je n’ai pu
faire, ni pour attirer un
profit, ni pour repousser un
dommage. Je ne vous ai crées que
pour M’adorer longuement, que
vous rendiez grâce amplement et
que vous me glorifiez matin et
soir… » (Hadith qodsi)
Se dépasser les uns les autres
dans les actes de bien. Voilà
l’épreuve qui nous est demandée
durant cette vie dont le temps
nous est imparti. Dieu Exalté dit
:
«
Béni soit Celui dans la main de
qui est la Royauté, et Il est
Omnipotent. Celui qui a créé la
mort et la vie afin de vous
éprouver (et de savoir) qui de
vous est meilleur en œuvre, et
c’est Lui le Puissant, le
Miséricordieux ». (67 :2)
Pourquoi
craignons-nous la mort ?
Souleiman bin Abdoul Malek a
demandé à Abou Hazim :
«
Explique-nous pour quelle raison
nous avons peur de la mort ». Il
répondit : « Parce que vous avez
peuplé ce monde et dépeuplé la
vie future… »
En effet, l’homme a fait de cette
terre son paradis, il y assouvit
tous ses désirs, ses plaisirs,
sans se soucier de leurs
provenances. Il s’est tellement
préoccupé du bas monde qu’il a
l’impression d’en avoir fait sa
vraie demeure éternelle.
Dieu dit : « …
Ô fils d’Adam ! Jusqu’à quand te
dupes-tu ? Tu restaures le bas
monde bien qu’il soit périssable
et ruine la vie future bien
qu’elle soit durable ».
(Hadith qodsi)
Bien que la mort nous côtoie tous
les jours, banalisée par les
médias, nous continuons à être
négligents de sa venue.
Dieu dit : «
…Et si tu vois ce qui te reste
comme vie tu renoncerais à ce
qui te reste comme espoir ».
(Hadith qodsi)
Nos préoccupations ne résident que
dans les histoires futiles et dans
nos acquisitions matérielles. Nous
amassons des biens auxquels nous
accordons une importance
démesurée.
Et lorsque approche l’heure
cruciale, difficile est de
concevoir le détachement définitif
de ce qui a fait notre vie, notre
histoire et ce avec une totale
impuissance.
Nos familles, nos biens, nos
prestiges, nos pouvoirs, rien ne
peut acheter ce moment. La peur de
l’inconnu s’ajoute à nos craintes.
Dieu dit : « Ô
fils d’Adam ! Sache que ce que
tu construis est voué à la
ruine, que ta vie est vouée à la
ruine, que ton corps est voué à
la terre et que ce que tu
amasses est voué aux héritiers.
Ainsi le bien-être bénéficie aux
autres et à toi incombent les
comptes que tu dois rendre ainsi
que les châtiments et les
regrets. Ton seul compagnon dans
la tombe est ton œuvre ».
(Hadith qodsi)
La mort
dévoile la vérité
«
L’ivresse de la mort viendra,
(dévoilant) la vérité. Voilà (Ô
homme) ce dont tu t’écartais ! »
(50 :19)
L’homme ne cesse de douter : « …
Il dit : qui va redonner la vie
à des ossements une fois réduits
en poussières ? » (36 :78)
Lorsque l’évidence vient a lui.
C’est alors que ses doutes
deviennent certitude.
«
…Seigneur ! Si seulement Tu
m’accordais un court délai : je
ferai l’aumône et serais parmi
les gens de bien ». (63 :10)
Il ne lui reste plus que les
regrets mais ceux-ci ne seront
d’aucun secours.
«
Hélas comme j’aurais souhaité
que ma première mort fût la
définitive ». (69 :27)
Et Dieu de nous faire remarquer :
«
Quoi ? Avons-Nous été fatigué
par la première création ? Mais
ils sont dans la confusion (au
sujet) d’une création nouvelle
». (50 :15)
Préparer
sa venue
Depuis la création l’homme sait
que sa vie est vouée à un terme.
La mort est l’expression même de
notre égalité à tous.
«
Toute âme goûtera la mort ». (3
:185)
Et l’expression de la justice :
«
Traiterons-Nous ceux qui croient
et accomplissent les bonnes
œuvres comme ceux qui commettent
du désordre sur terre ? Où
traiterons-Nous les pieux comme
les pervers ». (38 :28)
Le sens que l’on donne à sa mort
est le sens que l’on donnera à sa
vie. La certitude d’une vie après
la mort, et d’une Justice Divine
nous oriente dans la gestion de
notre vie, de notre quotidien.
Dieu dit :
«
Ô fils d’Adam ! Œuvre selon ce
que Je t’ordonne et retiens-toi
là où Je te l’interdis, Je te
rendrai immortel. Car Je suis le
Vivant qui ne meurt jamais et Je
suis Celui qui dit à la chose
sois et elle est… » (Hadith
qodsi)
Dieu nous offre ce dont l’homme a
toujours rêvé :
«
L’immortalité dans le bonheur ».
Cher frère et chère sœur, retourne
à l’essentiel, interroge-toi sur
le sens de ta vie. Médite la
parole du seigneur des Mondes,
fait sa connaissance et lorsqu’Il
t’ouvrira les yeux accroche-toi et
adore-Le : «
Adorez Dieu comme si vous Le
voyiez (car) si vous ne Le voyez
pas Lui vous voit ».
(Bukhari&Muslim)
Adore-Le comme L’a adoré Son
envoyé Muhammed (p&s).
Il a dit de lui : «
Vous avez dans le prophète
(p&s) de Dieu un bel exemple
pour celui qui espère en Dieu et
au jour dernier… » (33 :21)
Cher frère et chère sœur
applique-toi à faire le bien, suis
ses recommandations, si ton âme
est précieuse pour toi honore là
par des œuvres pie. Juge-toi avant
d’être jugé.
Dieu dit : « Ô
fils d’Adam ! T’es-tu rappelé Ma
colère en Me désobéissant ?
T’es-tu arrêté là où Je te l’ai
interdit ? T’es-tu acquitté de
mes prescriptions comme Je te
l’ai ordonné ? As-tu réconforté
les nécessiteux par tes biens ?
As-tu fait le bien à celui qui
t’a fait du mal ? As-tu
pardonnée à celui qui était
injuste envers toi ? As-tu gardé
les liens avec celui qui les a
rompus avec toi ? As-tu été
équitable avec celui qui t’a
trahi ? As-tu parlé avec celui
qui t’a quitté ? As-tu éduqué
tes enfants ? As-tu contenté tes
voisins ? As-tu interrogé les
savants sur des questions
touchant ta foi et ta vie d’ici
bas ? Car Je ne regarde pas vos
formes et votre prestance mais
Je regarde dans vos cœurs et
J’agrée ces qualités chez vous
». (Hadith qodsi)
Cher frère et chère sœur arrête
d’ajourner ton repentir, ne
désespère pas de la miséricorde du
Miséricordieux :
«
Ô fils d’Adam ! Agis pour
toi-même avant que la mort te
frappe. Que la vie et la longue
espérance ne te détournent pas
de la repentance car tu
regretteras sont report à un
moment où le remords ne te sera
d’aucune utilité ». (Hadith
qodsi)
Donne le meilleur de toi-même, car
tout acte de bien sera à ton
avantage : « Le
jour où aucune âme ne pourra
rien faire en faveur d’une autre
âme ». (82 :19)
Ne te laisse pas détourner par
l’éphémère pour délaisser le
durable. Ce serait faire un
mauvais calcul. Sache que ta vie
est un champ dont tu récolteras la
semence après ta mort. Chaque jour
qui passe ne fait que te
rapprocher d’elle.
Ne sois pas insouciant et
distrait, elle en a surpris plus
d’un. Prépare-toi à sa rencontre à
chaque instant.
«
Et adore ton Seigneur jusqu’à ce
que te vienne la certitude (la
mort) ». (15 :99)
«
Et ceux qui croient et
pratiquent les bonnes œuvres,
ceux-là sont les gens du Paradis
où ils demeureront éternellement
». (2 :82)
«
Dis : Ô gens ! Certes la vérité
vous est venue de votre
Seigneur. Donc quiconque est
dans le bon chemin l’est que
pour lui-même ; et quiconque
s’égare, ne s’égare qu’à son
propre détriment… » (10 :108)
Ref
:
LES
EXHORTATION
SUBLIMES – Imam al-Ghazali
Éd
:
Iqra.
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Politesse
dans
la conversation
1.
La
parole
Dieu a distingué l’homme des
autres créatures par le don
d’élocution : la parole.
Dieu Exalté dit :
« Le Miséricordieux a
fait connaître le Coran. Il a
crée l’homme. Il lui a appris
à s’exprimer ». (55 :1-4)
L’Islam nous enseigne comment
tirer profit de ce bienfait que
Dieu nous accorde. Ainsi que la
manière d’échanger nos paroles.
C’est ainsi que les paroles d’un
homme peuvent refléter son degré
d’intelligence et la nature de
son caractère. Nombre de gens ne
cessent de parler, pourtant si
on recense leurs propos, on
découvrira que l’essentiel
relève des futilités ou des
délires nocifs.
Or ce n’est pas pour cela que
Dieu a placé les langues dans
les bouches.
Dieu Glorifié dit :
« La plupart de leurs
conversations ne comporte rien
de bon, sauf la parole de
celui qui ordonne une aumône,
un bien notoire ou une
réconciliation entre les
hommes. Nous donnerons bientôt
une récompense sans limites à
celui qui agit ainsi avec le
désir de plaire à Dieu. » (4
:114)
2. Le
silence
Le Prophète (p&s) a dit :
« Attache-toi au long
silence : il chasse le démon
et t’aide dans ta foi ».
(Ahmed)
Le musulman doit pouvoir
maîtriser sa langue. Se
contrôler quand il veut parler
et se taire lorsqu’il n’est pas
concerné.
Le Prophète (p&s) a dit :
« L’excellence de la
foi de l’individu consiste à
laisser ce qui ne le concerne
pas ». (Tirmidhi)
Le Prophète (p&s) a dit :
« La foi du serviteur
n’atteint la rectitude que si
son cœur devient droit et son
cœur ne devient droit que si
sa langue acquiert la
droiture. » (Ahmed)
3.
Eviter
les propos vains
Dieu Exalté dit :
« Heureux sont les
croyants qui sont humbles dans
leurs prières, qui évitent les
propos vains et qui font
l’aumône prescrite ». (23
:1-4)
L’Islam répugne les propos plein
de futilités et de bassesses qui
n’ont aucune utilité.
Un proverbe dit : «
Plus les propos vains d’un
homme sont débités, plus ses
erreurs sont multiples ».
4.
User de belles paroles
Les bonnes paroles portent leurs
fruits aussi bien envers les
amis que les ennemis.
Pour les uns elles consolident
leur amitié et pour les autres
elles atténuent leur animosité.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Vous ne pourrez pas
gagner les gens avec vos
biens. Tâchez du moins de les
gagner par le sourire et le
bon caractère ». (Al Bazzar)
Dieu Exalté dit :
« Ne discutez avec
les gens du livre que de la
manière la plus courtoise.
Sauf avec ceux d’entre eux qui
sont injustes ». (29 :46)
5.
Comment
se comporter envers ceux qui
ont mauvais caractère ?
Il existe des gens qui ont une
nature impulsive, agressive,
pleine de méchanceté.
L’Islam recommande que l’on
ménage ce genre d’individu.
Notre devoir est de ne pas
donner prétexte à leur
insolence.
En effet l’homme noble et sensé
ne doit pas perdre son caractère
moral avec celui qui n’en a pas.
Dieu demande aux serviteurs de
ménager les ignorants par la
maîtrise face à la provocation
sans toutefois accepter
l’humiliation, la bassesse :
Dieu Exalté dit :
« Voici quels sont
les serviteurs du
Miséricordieux : ceux qui
marchent humblement sur la
terre et qui disent : Paix aux
ignorants qui s’adressent à
eux ». (25 :63)
« Dieu n’aime pas que
l’on divulgue des paroles
méchantes, à moins qu’on en
ait été victime… ». (4
:148-149)
6.
Eviter les disputes
L’Islam recommande aux musulmans
de ne pas se disputer afin de
sauvegarder l’échange entre les
individus.
Eviter les conversations pleines
de polémique et de controverse
qui mènent à des altercations.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Pour celui qui
délaisse la querelle alors que
son intervention n’était pas
justifiée, on construira une
maison en bas du paradis.
Pour celui qui
délaisse la querelle alors que
son intervention était
justifiée, on construira une
maison au centre du paradis.
Et pour celui qui a bon
caractère moral, on construira
une maison dans les hauteurs
du paradis ». (Abou Daoud)
Le Prophète (p&s) a dit :
« L’homme le plus
détestable pour Dieu est le
querelleur invétéré ».
(Bukhari)
Conclusion
Le Prophète (p&s) a dit :
« Celui qui croit en
Dieu et au jour dernier, qu’il
dise le bien ou alors qu’il se
taise ». (Muslim)
Réf : « L’ETHIQUE DU
MUSULMAN - Les fondements de
la morale » - M.Al Ghazali
Ed : Al Qalam.
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Recherche toujours
la vérité et garde-toi du mensonge
Le Mensonge
Déf: mentir: action d'altérer
la vérité.
On peut qualifier le mensonge
comme étant une maladie de
l'âme liée à un comportement
social qui reflète une
certaine instabilité, un
manque de confiance en soi,
une crainte de la transparence
en bref un manque de
sincérité. Les mensonges
occasionnels qui vous sortent
de situations plus ou moins
embarrassantes, comme les
mensonges fréquents,
comportent un danger. En effet
le fait de minimiser cet acte
de tromperie peut engendrer
une certaine facilité à
improviser la substitution de
la vérité et de ce fait
devenir une morale de vie. On
s'installe ainsi dans un mode
de fonctionnement dont les
conséquences ne se font pas
attendre. En effet on constate
très vite que le mensonge a la
propriété de se perpétuer et
de multiplier ses victimes. La
tromperie implique une
fausseté méditée, elle finit
par nous habiter, nous piéger.
En abusant ainsi de la
crédulité d'autrui, on en perd
la confiance et on n'a plus
aucune estime pour soi-même.
Dieu Exalté soit-Il dit :
« La malédiction de
Dieu tombe sur les menteurs
». (3:61)
« Dieu ne dirige
pas celui qui est pervers et
menteur ». (40:28)
Aîcha, la mère des croyants
que Dieu l'agrée rapporte ceci
:
« Il n'y avait rien
de plus détestable à
l'envoyé de Dieu (p&s),
que la manie de mentir.
Chaque fois qu'il apprenait
qu'un homme avait menti, il
le délogeait de son coeur
jusqu'à ce qu'il se repentit
». (Ahmad)
Le Prophète (p&s)
s'exprima ainsi :
« La nature du
fidèle croyant peut
s'accoutumer de tous les
défauts sauf de la trahison
et du mensonge ». (Ahmad)
Le Prophète de Dieu a fait : «
de la religion un
comportement ».
Par comportement on entend une
bonne conduite, une bonne
morale de vie, tout ce qui
fait d'un individu quelqu'un
de vertueux et qui permet la
vie en société.
« Rien ne pèsera
dans la balance du croyant
au jour de la résurrection
comme le bon caractère. Car
Dieu déteste l'homme obscène
et grossier. Et l'homme doté
d'un bon caractère atteindra
par cette qualité le degré
de celui qui jeûne et prie »
(Ahmad)
Parmi l'un des caractères
nobles du comportement de
l'homme il y a la « VERACITE
»: En effet tout musulman doit
édifier sa vie autour de la
vérité de sorte qu'il ne dise
que la vérité, et n'agisse que
selon la vérité.
1.
Différentes sortes de
mensonge.
a.
Le mensonge concernant
la religion.
Il constitue la pire des
actions surtout s'il s'agit
d'attribuer à Dieu ou à son
messager des paroles qu'il n'a
pas dites.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Le mensonge à mon
sujet n'est pas comme le
mensonge sur n'importe qui.
Celui qui ment
volontairement à mon sujet,
qu'il prenne sa place en
enfer ». (Bukhari)
b.
Le mensonge en
plaisantant.
L'Islam permet le délassement
mais toujours dans les limites
de la vérité pure.
Le Prophète (p&s) dit :
« Le serviteur
n'acquiert pas la foi
entière, tant qu'il ne
délaisse le mensonge dans la
plaisanterie et la
sournoiserie, même lorsqu'il
est véridique ». (Ahmad)
« Malheur à celui
qui ment en rapportant une
conversation destinée à
faire rire l'assistance.
Malheur à lui! Malheur à lui
! ». (Tirmidhi)
c.
Le mensonge par la
flatterie.
Le musulman ne doit pas
chercher à exagérer l’éloge
d’autrui, car la flatterie est
un chemin qui conduit souvent
au mensonge.
« L’Envoyé de Dieu
(p&s) nous a ordonné de
lancer du sable sur le
visage des flatteurs »
(Tirmidhi)
Les commentateurs de ce hadith
expliquent que les flatteurs
en question sont : « Ceux qui
se servent de la flatterie des
gens comme habitude par
laquelle ils tirent de
l’argent de celui qu’ils
flattent. Quand à celui qui
loue un homme pour ses bonnes
actions, afin de le donner
comme modèle et d’inciter les
gens à se conformer à son
attitude, il n’est pas
considéré comme un flatteur ».
d.
Le mensonge par faux
serment.
Mentir lors d’un témoignage
est la pire forme de mensonge.
Même en faveur de la personne
la plus chère et la plus
proche.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Attachez-vous à
la véracité même si vous y
voyez une perte, car le
salut se trouve dans la
véracité ». (Ibn Abi Dunya)
e.
Le mensonge par
falsification.
La falsification ne dissimule
pas seulement la véracité mais
l’étouffe pour lui substituer
l’erreur. Sa menace est
destructive aussi bien pour
les individus que pour les
nations.
f.
Pas de fausses
promesses.
Le respect de la parole est
une grande vertu mentionnée
par Dieu qu’Il soit exalté,
comme l’une des qualités de la
prophétie.
Les fausses promesses sont non
seulement des paroles en
l’air, mais aussi une atteinte
aux intérêts, un préjudice
pour les gens et une perte de
temps.
g.
Pas de suspicion.
Action de tenir quelqu’un pour
suspect.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Méfiez-vous du
soupçon, car le soupçon est
la parole la plus mensongère
». (Bukhari&Muslim)
2.
Le mensonge autorisé
Il existe des circonstances où
l’on autorise l’utilisation du
mensonge : d’après Oum
Koultoum le Prophète (p&s)
a dit :
« Il n’est pas
considéré comme menteur
celui qui veut réconcilier
des gens en transmettant des
bonnes choses aux uns et
disant du bien à d’autres ».
(Bukhari)
D’après une variante, elle dit
:
« Je ne l’ai pas
entendu tolérer le mensonge
que dans trois cas : pendant
la guerre, la réconciliation
entre les gens et les
paroles échangées entre
l’homme et sa femme (couvrir
les défauts, se complimenter
afin de maintenir de bon
rapport entre conjoints) ».
(Muslim)
3.
Prévenir le mensonge
Afin de prévenir le mensonge,
l’Islam recommande d’enraciner
la vertu de la véracité dans
l’âme des enfants pour qu’ils
l’intériorisent en grandissant
et s’y habituent dans tous
leurs gestes et paroles.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Celui qui dit à
un enfant viens, tiens, puis
ne lui donne rien, aura
commis un mensonge ».
(Ahmad)
Il incombe donc aux parents
d’éduquer leurs enfants dans
la voie de la vérité.
Conclusion
Il faut savoir que plus les
conséquences d’un mensonge
sont grandes, plus le pêché
est grand auprès de Dieu. La
société en islam ne peut être
fondée que sur la vérité, il
faut combattre les rumeurs,
les suspicions, les mensonges.
La vérité dans la parole
conduit à poser des actes
véridiques et une action
véridique ne peut-être qu’une
action sincère. Dieu nous juge
par la sincérité de nos actes.
D’après Ibn
Massoud le Prophète (p&s)
a dit :
« La sincérité mène
à la piété et la piété
conduit au Paradis. L’homme
ne cesse d’être sincère
jusqu’à ce qu’il soit
inscrit véridique auprès de
Dieu. Le mensonge conduit à
la turpitude et la turpitude
conduit en Enfer. L’homme ne
cesse de mentir au point
qu’il soit inscrit auprès de
Dieu comme un menteur ».
(Muslim, Tirmidhi,
Ad-Darimi)
Réf : « Le jardin
des saints serviteurs » -
Imam Anawawi
Ed : Dar el Kutub Al-Ilmiyah
Réf : « L’éthique du
Musulman » - Al Ghazali
Ed : Al Qualam
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Sadaqa,
la richesse du coeur
1. La
Sadaqa
La Sadaqa : Dans le Coran le terme
apparaît très fréquemment au
pluriel « Sadaqat » :
signifiant «
Oeuvres généreuses ». En
effet l’Islam recommande aux
musulmans d’agir en permanence en
faisant le bien non seulement par
le don de soi mais aussi par le
don de ses biens.
Contrairement à la zakat
qui est un droit sacré où tout
musulman prélève sur le surplus de
ses propres biens une infime
partie qu’il redistribue aux
bénéficiaires désignés par Dieu
(voir Coran 9 :60), la Sadaqa est
un acte volontaire, tout
à fait délibéré. Tout deux font
appel à la générosité
et à la sincérité de
l’individu.
a)
Acte
de
générosité
Etre disposé à donner avec
largesse est une qualité qui se
travaille par la foi et qui
demande à l’individu de
l’attention, de l’écoute face aux
désespoirs des autres ainsi qu’un
certain désintérêt pour les biens
de ce monde.
«
L’homme généreux est proche de
Dieu, proche des gens, proche du
Paradis, éloigné de l’Enfer. Et
l’avare est éloigné de Dieu,
éloigné des gens, éloigné du
Paradis, proche de l’Enfer.
D’ailleurs, un homme ignorant
mais généreux est plus agréable
à Dieu, (qu’Il soit Exalté)
qu’un dévot avare ». (Tirmidhi)
b)
Acte
de
sincérité
Le musulman doit constamment
surveiller ses intentions et les
conserver dans un état pur. Il ne
doit pas perdre de vue que tous
les engagements qu’il prend ne
seront acceptés par Dieu que si
leurs mobiles ont pour but de Lui
plaire.
Dieu Exalté soit-Il dit dans le
Coran sacré :
«
Oh ! Les croyants, n’annulez pas
vos aumônes par un rappel ou un
tort, comme qui dépense son bien
par ostentation devant les gens
et ne croit pas en Dieu, ni au
jour dernier. » (2 :264)
«
…Ce que vous avez dépensé en
aumônes est à votre avantage. Ne
donner que poussés par le désir
de la Face de Dieu. » (2 :272)
Le Prophète (p&s) a dit :
«
Allah ne vous regarde pas par
votre visage ou par vos
richesses, mais Il vous regarde
par la sincérité de votre cœur
et la nature de vos actes. »
(Muslim)
c)
Epreuve
Faire une Sadaqa est un acte qui
met à l’épreuve la foi car l’être
humain a de par nature un
comportement avare sauf ceux qui
craignent Dieu et ont confiance en
Lui.
Dieu Glorifié soit-Il dit : «
Si vous étiez maîtres des
trésors de la Miséricorde de mon
Seigneur, vous les conserveriez
de peur de les dépenser, l’homme
est très avare » (17 :100)
«
…Ceux qui se seront préservés de
leur propre avarice, voilà ceux
qui seront heureux. » (64 :16)
d)
Acte
de
reconnaissance envers Dieu
En effet nous ne devons pas perdre
de vue que tout ce que nous
possédons nous vient de Dieu. Il
est Celui qui donne, Celui qui
enlève, Celui qui augmente et
Celui qui diminue les bienfaits.
Notre reconnaissance passe donc
par le remerciement et par le
partage.
Sans oublier que nul n’est à
l’abri du besoin.
Le prophète (p&s) a dit dans
un hadith qodsi :
«
Dieu Très Haut et Béni m’a dit »
:
«
Oh ! Fils d’Adam, dépense et je
dépenserai pour toi. » Puis Il
ajouta : « La main de Dieu est
pleine et aucune dépense
durait-elle nuit et jour ne
saurait l’épuiser. Depuis qu’Il
a crée les cieux et la terre,
toutes ces dépenses n’ont pas
épuisé ce qu’Il a dans sa main.
Son Trône est sur l’eau. Il
tient la balance dans sa main et
Il fait élever et abaisser. »
(Al Bukhari)
2.
La
Sadaqa
multiplie vos biens
Ne croyez pas que l’excès de
générosité pourrait vous mener à
la pauvreté. Bien au contraire
elle est la cause même de la
croissance de vos biens.
Le Prophète (p&s) a dit : «
Aucun jour ne se lève sur les
serviteurs de Dieu sans que deux
anges ne descendent (du ciel).
Le premier dit : « Grand Dieu !
Accorde une compensation à celui
qui dépense », tandis que
l’autre dit : « Grand Dieu !
Inflige une perte à celui qui
refuse de dépenser ». (Bukhari
& Muslim)
Dieu Exalté soit-Il dit : «
Ceux qui dépensent leur biens
dans le sentier d’Allah
ressemblent à un grain d’où
naissent sept épis, à cent
grains l’épis. Car Allah
multiplie la récompense à qui Il
veut et la Grâce d’Allah est
immense, et Il est Omniscient. »
(2 :261)
3. La
Sadaqa purifie
La Sadaqa est un moyen d’expiation
des pêchés et des fautes.
Dieu Exalté soit-Il dit :
«
Si vous donnez vos aumônes d’une
manière visible c’est bien. Si
vous le cachez pour les donner
aux pauvres c’est préférable
pour vous. Elles effacent en
partie vos mauvaises actions.
Dieu est bien informé de ce que
vous faites. » (2 :271)
«
La charité éteint la faute,
comme l’eau éteint le feu. »
(Tabarani)
4.
Sadaqa
sur
des biens licites
Dieu n’accepte de son serviteur
qu’une aumône licitement acquise.
Le Prophète (p&s) a dit :
«
Il ne faut pas qu’un serviteur
acquière un bien illicite, fasse
dessus des dons de charité et
que ces dons soient
agrées…Allah, le Très Haut,
n’efface pas la mauvaise action
par la mauvaise action, mais
efface la mauvaise action par la
bonne action ; la turpitude
n’efface pas la turpitude. »
(Ahmad)
5.
Combattre l’indifférence
L’Islam nous met en garde contre
ceux qui compliquent la vie en
communauté en laissant les autres
se débattre dans leur misère avec
une totale indifférence.
Le Prophète a dit :
«
Il n’est pas croyant celui qui
se rassasie et laisse son voisin
d’à côté affamé. » (Bukhari
& Muslim)
L’Islam est une religion fondée
sur le don et la dépense, l’argent
doit circuler dans la société. Il
n’est pas interdit aux musulmans
de profiter pleinement de ses
biens mais il ne doit pas non plus
tomber dans les excès.
Il ne doit pas dilapider son
argent, l’homme qui gaspille le
fait essentiellement pour assouvir
ses désirs et il finit par oublier
les besoins primaires d’autrui.
Dieu Exalté dit :
«
Ne faites pas d’excès. Il n’aime
pas ceux qui font des excès ».
(7 :31)
«
Que dépense donc de son aisance
celui qui est à l’aise ? » (65
:7)
Ne soyons pas esclave de nos biens
rendons justice à Dieu et
redistribuons ce dont Il nous a
gratifiés.
Dieu Exalté dit :
«
Dépensez (en aumônes) ce que
Nous vous avons attribué, avant
que la mort ne vienne à chacun
de vous. » (63 :10)
Ayons des âmes généreuses et des
mains donatrices. Soulageons nos
cœurs de tous ce que l’on a
accumulé comme biens et qui nous
causent autant de soucis.
Investissons dans les actions que
Dieu nous propose car elles nous
rapportent non seulement un
réconfort ici-bas mais aussi une
réussite dans l’au-delà.
Dieu Glorifié soit-Il dit :
«
Ceux qui se défendent d’être
avares sont ceux qui réussissent
! » (59 :59)
Dieu Exalté dit :
«
Ceux qui recherchent constamment
la Face de leur Seigneur ; ceux
qui s’acquittent de la prière ;
ceux qui font l’aumône, secrète
ou publique, avec les biens que
Nous leur avons accordés ; ceux
qui repoussent le mal par le
bien : voilà ceux qui
possèderont la demeure finale,
les Jardins de l’Eden. » (13
:22)
Le Prophète (p&s) a dit, un
jour à Abu Dharr :
«
Penses-tu que la richesse soit
l’abondance des biens ? – Oui,
Apôtre d’Allah. – Tu penses donc
que la pauvreté est la rareté
des biens ? – Oui Apôtre d’Allah
! – Non la vraie richesse est
celle du cœur et la vraie
pauvreté, est également celle du
cœur. »
Réf
:
«
L’éthique du musulman » ;
Mohammad Al Ghazali.
Ed
:
Al Qalam
«
Le
Concept de justice social en
Islam. » Salah al-Din
Al-Munadjdjid.
Ed
:
Publisud
«
Dict. Encyclopédique de l’Islam
» ; Cyril Glossé.
Ed
:
Bordas
Brochure
publiée
avec le soutien de E.M.B.
El
Ihsan
Editeur
responsable
Botte
C.
Rue
Guillaume
Tell 62
1060
Bruxelles
Science
et sagesse : une harmonie
1.
Introduction
L’être humain se différencie de
l’animal par la grâce que Dieu lui
a fait en le dotant de la raison,
de l’intelligence.
Ces qualités font de lui un être
exceptionnel capable de développer
ses capacités, de compréhension,
de réflexion, de recherche dans
tous les domaines le concernant.
C’est ainsi que progressivement
l’humanité est arrivée dans l’état
actuel de son évolution,
l’héritage intellectuel de nos
pères s’est accumulé jusqu’à ce
20ème siècle qui s’est révélé
particulièrement riche en
découvertes.
On a développé les moyens de
locomotion terrestre, aérien,
naval, on a marché sur la lune, la
télécommunication, l’informatique,
la robotique, la médecine, le
nucléaire…Les domaines de
recherche sont nombreux et variés,
l’évolution est rapide au point
que certaines générations ont du
mal à suivre au niveau
intellectuel mais aussi au niveau
philosophique et moral.
Comment se définir par rapport à
cette évolution qui ne nous laisse
pas le temps de la réflexion ?
Tout ce qu’on découvre est-il
utile au bien-être de l’homme ?
Tenons-nous compte de notre
environnement, de notre santé, du
devenir des générations futures ?
Tenons-nous compte de la morale ?
Qu’est ce qui pourrait nous aider
à nous situer, à développer notre
sens critique sur les nouvelles
questions de notre temps ?
2.
L’Islam, religion de la
connaissance
L’Islam est la religion du savoir,
elle exige des membres de sa
communauté l’instruction, la
recherche de la connaissance.
«
L’acquisition du savoir est une
obligation qui incombe à tout
musulman… » (Ibn Maja)
L’analphabétisme et l’ignorance
n’ont pas leur place.
La première révélation coranique
en est pour preuve :
«
Lis au nom de ton Seigneur qui a
créé ! Il a créé l’homme d’un
caillot de sang. Lis ! Car Ton
Seigneur est le très généreux
qui instruit l’homme au moyen du
Calam (plume) et Il a enseigné à
l’homme ce qu’il ignorait
». (96 :1)
Premier ordre de Dieu (Exalté
soit-Il) à l’humanité à travers
Son Envoyé Mohammed (p&s).
Après avoir créé l’homme, Dieu
nous a gratifiés de la science.
Ce verset fait l’éloge de la plume
comme moyen de connaissance
humaine et de la lecture pour y
accéder.
Ensuite vient la compréhension,
l’analyse, la réflexion, la
recherche… Dieu ne dit-Il pas en
s’adressant à nous dans le Coran :
«
Voici un livre béni que Nous
avons fait descendre vers toi,
afin qu’ils méditent
sur ses versets et que les doués
d’intelligence
réfléchissent. »
(38 :29)
Il interpelle notre intelligence,
Il nous exhorte à la réflexion, à
la méditation.
«
Dis (leurs) : Ceux qui savent
jouissent-ils de la même
considération que ceux qui n’ont
aucun savoir ? » (39 :9)
Il est du devoir des musulmans de
contribuer aux développements de
la société.
Celle-ci doit être vivante,
active, productive, ambitieuse,
composée de gens curieux de la
nature humaine et de son univers.
Notre intelligence doit être
utilisée au service de l’humanité.
L’Islam combat l’inculture.
Le Prophète (p&s) a dit :
«
…Comme chaque chose a un pilier,
le pilier de cette religion est
bien le savoir ».
De plus, tout acte que l’être
humain pose comporte une
responsabilité, c’est pourquoi il
doit être accompli en toute
connaissance de cause, et non par
ignorance ou simple imitation
aveugle.
«
Ne poursuis pas ce dont tu n’as
aucune connaissance. » (17
:36)
Les connaissances humaines se
distinguent en deux catégories :
les spirituelles et les
temporelles.
a)
Connaissance
spirituelle
«
Dieu n’a jamais été mieux adoré
que par un savoir dans la
religion… »
Les premières connaissances qui
vont permettre à l’homme de se
définir, par rapport à son milieu,
c’est la connaissance du Créateur,
Allah (Dieu) Exalté soit-Il.
Les questions d’ordre existentiel
sont primordiales pour la
stabilité de l’individu.
(Pourquoi suis-je sur terre ?) Les
questions du bien et du mal, du
licite et de l’illicite, des
droits et des devoirs envers Dieu
et envers autrui.
Il est important de donner une
direction à sa vie, afin
d’organiser sa pensée, ses projets
et ne pas être à la merci
d’idéologies, de passions ou de
pulsions quelconques.
Eduquer son âme au moyen du Coran,
il est un code de vie. Et qui
connaît mieux les besoins de la
créature que son Créateur ? Dieu
Exalté soit-il nous a pour cela
envoyé le Prophète (p&s) et a
dit de lui :
«
Vous avez dans le Prophète
(p&s) de Dieu, un bel
exemple pour celui qui espère en
Dieu et au jour dernier et qui
invoque souvent le nom de Dieu
». (18 :21)
La foi et la connaissance de notre
religion sont des passages obligés
afin d’acquérir la sagesse
suffisante pour appréhender les
problèmes de la vie avec confiance
et espoir en Dieu.
Le Prophète (p&s) a dit :
«
La meilleure adoration (de Dieu)
est l’instruction dans la
religion. La meilleure religion
est la piété. » (Tabarani)
b)
Les
sciences temporelles
Il est de notre devoir de
consacrer notre intelligence aux
activités scientifiques de toute
nature et susceptibles
d’approfondir notre réflexion sur
l’univers. C’est à la lumière des
sciences terrestres que nous
comprenons le sens du Livre révélé
et Dieu nous invite à sa
compréhension, ne dit-Il pas en
s’adressant aux hommes :
«
La création des cieux et de la
terre, la succession du jour et
de la nuit, les vaisseaux qui
sillonnent les mers dans
l’intérêt des humains, la pluie
que Dieu a fait descendre du
ciel pour rendre la vie à la
terre déjà morte, et la peupler
de toutes les espèces animales,
le déplacement harmonieux des
vents et des nuages entre le
ciel et la terre, constituent
autant de manifestations du
pouvoir de Dieu pour les
personnes douées d’intelligence
». (2 :164)
C’est à un véritable défit auquel
Dieu nous exhorte :
En effet, grâce à la recherche du
savoir nous découvrons
l’extraordinaire complexité et
ingéniosité du fonctionnement de
l’univers ainsi que
l’impossibilité que ce soit le
fruit du hasard.
«
Et afin que ceux à qui le savoir
a été donné sachent qu’Il (Le
Coran) est en effet la vérité
venant de ton Seigneur.
Qu’ils
y
croient alors, et que leurs
cœurs s’y soumettent en toute
humilité… » (Al-hajj-54)
L’Islam nous recommande de
participer aux développements des
sciences terrestres car elles sont
nécessaires à l’amélioration de
nos conditions de vie, de plus,
cela répond à l’invitation que
Dieu nous fait à savoir que
:
«
…Parmi ses serviteurs, seuls les
savants craignent Allah. »
(35 :28)
Les mathématiques, l’astronomie,
la médecine, la physique, la
chimie, toutes ces sciences bien
utilisées, sont bénéfiques au
bien-être des individus ainsi qu’à
celui de toute l’humanité.
3.
L’Union de la science et
de la sagesse
Aujourd’hui nous constatons que la
science se développe extrêmement
vite, la recherche possède des
moyens extrêmement performants et
les chercheurs sont de plus en
plus spécialisés, c’est un grand
progrès mais nous avons face à
cette évolution rapide de
nouvelles questions d’ordre moral.
Je citerai quelques exemples qui
nous interpellent particulièrement
; dans le domaine des
manipulations génétiques (le
clonage, dons et transplantation
d’organes, insémination
artificielle) ainsi que la
fabrication d’armes extrêmement
dévastatrices…
Il est nécessaire qu’une alliance
soit conclue entre les savants
bercés dans la spiritualité et les
scientifiques afin de délibérer
les aspects philosophiques et
expérimentaux des découvertes.
Ceci, car nous savons que la
morale a ses limites que la
science n’a pas.
Unir la science et la sagesse,
c’est éviter de transgresser les
lois de Dieu Exalté soit-Il.
«
… car le savoir (en religion)
précise les limites du licite et
de l’illicite… » (Ibn ‘Abd al
Barr)
Il faut que la recherche soit
orientée vers les besoins utiles
et dans une optique de bien-être
mais sans transgression.
«
Qui donc est plus égaré que
celui qui se laisse guider par
ses pulsions sans aucune
direction venue de Dieu ?
» (28 :50)
L’histoire est là pour témoigner
de la folie humaine lorsqu’elle se
laisse guider par ses passions,
c’est pourquoi l’Islam établit les
affaires temporelles sur les
fondations de la religion et de la
moralité.
«
Oh gens, votre transgression ne
retombera que sur vous-même.
C’est une jouissance temporaire
de la vie présente. »
Ensuite,
c’est
vers Nous que sera votre retour
et Nous vous rappellerons alors
ce que vous faisiez. » (10
:23)
4.
Qualité
à avoir pour acquérir la science
Il faut faire preuve d’humilité
dans la recherche et savoir que
l’homme n’a jamais rien créé à
partir du néant, il ne fait que se
servir de ce que Dieu a mit à sa
disposition.
Dieu Exalté soit-Il a doté notre
intelligence de savoir et de
sagesse pour améliorer ce qui
existe déjà.
«
N’as-tu pas vu qu’Allah vous a
soumis tout ce qui est sur la
terre… » (22 :65)
Il faut rechercher la science en
toute chose dans l’intention
sincère de plaire à Dieu.
«
Quiconque apprend un savoir qui
devrait le rapprocher de la face
de Dieu, Exalté soit-Il, mais
qu’il ne l’apprend que pour
toucher des biens du bas monde,
celui-là ne sentira même pas
l’odeur du paradis au jour de la
résurrection. » (Abu
Daoud)
Plaire à Dieu c’est Le respecter,
respecter Ses lois, Ses créatures,
Sa création.
Dieu Exalté dit :
«
Or, il y a des gens qui
discutent au sujet d’Allah sans
aucune science, ni guide, ni
livre pour les éclairer. »
(22 :8)
QUE DIEU AGRÉE NOS ACTES ET NOUS
MAINTIENNE SUR LE DROIT CHEMIN.
Réf.
:
La
famille
musulmane ; Hassan Amdouni
Ed
:
Al Qualam
Instruction
islamique
; Ministère de l’Ed. Nat du
Royaume du Maroc.
Ed
:
Librairie El Maarif.
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Vendredi
:
le maître des jours
La
prière
du vendredi
Dieu a fait du vendredi le jour de
fête des musulmans.
Dans le hadith rapporté par Anas
Ibn Malik que Dieu l’agrée :
Le prophète (p&s) a dit :
«
L’archange Gabriel est venu me
voir avec un miroir blanc dans
la main et il m’a dit : « Ceci
est le vendredi que ton Seigneur
te prescrit comme jour de fête à
toi et à ta communauté après
toi. » J’ai demandé : «
Qu’avons-nous comme bien en ce
jour ? » Il m’a dit : « Ce jour
comporte la meilleure des heures
pendant laquelle Dieu exauce
celui qui invoque un bien qui
lui a été alloué depuis
l’éternité. S’il s’agit de
quelque chose qui ne lui a pas
été allouée, Dieu lui réserve ce
qui est encore meilleur. Et si
cet homme implore le refuge
auprès de Dieu contre un mal qui
a été décrété à son encontre,
Dieu le préserve de ce qui est
encore plus grave. Pour nous
c’est le maître des jours… »
Dieu Exalté dit : « Ô
vous, les croyants ! Quand on
vous appelle à la prière du
vendredi, accourez à
l’invocation de Dieu !
Interrompez tout négoce ». (62
:9)
Cette prière s’impose à tout
croyant musulman résidant, adulte
et sain d’esprit. Les femmes, les
enfants et les malades en sont
dispensés.
Certaines circonstances permettent
au fidèle de ne pas y assister :
en cas de forte pluie, de grande
frayeur, de maladie ou de veille
d’un malade proche. Cette prière a
pour but de réunir les croyants
d’une même cité afin d’écouter le
prêche de l’Imam qui aborde des
sujets en relation à la vie
spirituelle et temporelle.
Le fidèle se prépare pour cette
prière depuis le jeudi (la veille)
en prenant la résolution de
l’accomplir et en recherchant les
mérites qu’elle procure. Anas Ibn
Malek a rapporté que le
Prophète (p&s) a dit :
«
Les prières accomplies en commun
et celles du vendredi en cours
au vendredi suivant sont une
expiation aux fautes commises
tant que les péchés capitaux
sont évités ».
(Bukhari&Muslim)
Le vendredi venu, le fidèle après
l’apparition de l’aube commence
par se laver (ghusl) : la grande
purification, ensuite il est
recommandé de porter des vêtements
propres et de se parfumer.
«
Tout homme qui se lave le
vendredi, et se parfume de ce
qu’il trouve chez lui, met ses
plus beaux vêtements, ensuite va
à la mosquée et prie autant
qu’il lui plaise, ne cause de
tort à personne, puis écoute (le
sermon de l’Imam) et enfin prie,
ses péchés seront effacés
jusqu’au vendredi suivant ».
(Ahmad)
Humble et recueilli, le fidèle se
rend à la prière de bonne heure
car selon la Sunna : « Le
jour du vendredi, les Anges se
mettent devant les portes des
mosquées portant à la main des
registres en argent et des
plumes en or et ils inscrivent
les fidèles dans l’ordre de leur
arrivée ». (Bukhari&Muslim)
1. En
entrant à la mosquée
Le fidèle avance d’abord avec le
pied droit et dit : «
Bismillah, je me protège par
Allah le très Grand, par sa
force bienfaitrice et par son
Pouvoir Eternel contre
Satan le réprouvé, que le salut
soit accordé à notre Prophète
Muhammad (p&s) et sa
famille. Seigneur ! Pardonne-moi
mes écarts et ouvre devant moi
les portes de Ta Miséricorde
».(1) (Bukhari)
2.
S’asseoir
qu’après avoir fait deux
raka’ats
Le Prophète (p&s) a dit :
«
Quand l’un de vous entre dans la
mosquée, il doit faire deux
raka’ats avant de s’asseoir. »
(Muslim)
Le fidèle recherche le premier
rang car son mérite est très
grand. Le Prophète (p&s) a dit
:
«
Le meilleur rang pour les hommes
est le premier. Le dernier est
le plus défavorable. Le
contraire pour les femmes ».
(Muslim)
3.
Il
est interdit d’enjamber ceux qui
sont assis ou de les séparer
Le Prophète (p&s) ayant vu un
homme enjamber les autres lui dit
: « Assieds-toi, tu ne
fais que nuire aux autres ».
Il dit encore : « Il
ne faut pas séparer deux
personnes assises ». (Abou
Daoud)
4.
L’Imam
commence sa khotba (le prêche)
Le Prophète (p&s) dit : « Si
tu t’adresses à ton ami, même
pour lui dire « tais-toi
», pendant que l’Imam prononce
son discours, tu es fautif ».
(Muslim)
Il dit encore : «
Celui qui s’amuse avec des
cailloux pendant que l’Imam fait
son discours, commet une erreur,
celui qui commet une erreur
annule sa prière ». (Abou Daoud)
5. Alignement
des rangs
Imam et priants sont invités à
veiller au bon alignement des
rangs.
Le prophète (p&s) a dit :
«
Serrez-vous et alignez-vous
bien.
-
L’alignement des rangs est le
complément de la prière.
(Bukhari)
-
Egalisez vos rangs, si vous ne
le faites pas, Dieu éveillera la
discorde parmi vous.
Il
n’y a pas de pas aussi rétribué
par Dieu que celui fait pour
combler un vide dans un rang ».
(Al Bazzar)
6.
Interdiction
de se mettre seul derrière les
rangs
Il est blâmable de se mettre
volontairement seul derrière un
rang. Le Prophète (p&s) dit
celui-là :
«
Refais ta prière ! Est considéré
comme n’ayant pas prié celui qui
se poste seul derrière les rangs
» (Ahmad)
7. Obligation
de suivre l’Imam
Celui qui prie derrière l’Imam
doit suivre ses actes. Il lui est
interdit de le devancer. Il est
préférable à celui qui est
derrière l’Imam d’écouter
seulement. Le Prophète (p&s) a
dit :
«
Quand il dit : Allahou Akbar,
dites comme lui, quand il
récite, écoutez-le ».
(Muslim&Malik)
8.
En
cas de retard pour la prière
Lorsque l’on arrive à la mosquée
après le commencement de la prière
on doit sans tarder se ranger
derrière l’Imam dans la position
où il se trouve : incliné,
prosterné, assis ou debout.
Le Prophète (p&s) dit : «
Quand l’un de vous vient à la
prière, il doit faire ce que
fait l’Imam quelle que soit sa
position ». (Tirmidhy)
Sitôt que l’Imam prononce le salut
final, on se lève pour compléter
sa prière.
Le Prophète (p&s) dit : «
Faites la partie à laquelle vous
assistez et terminez celle que
vous aurez manquée ». (Muslim)
9.
En
quittant la mosquée
Avance ton pied gauche et répète
ce que tu as dit à l’entrée,
seulement au lieu de dire : «
Ouvre devant moi les portes de
ta Miséricorde » tu dis :
«
Ouvre devant moi les portes de
tes faveurs ». (Bukhati)
Durant
la journée du vendredi
«
Lorsque la prière est achevée,
dispersez-vous à travers la
terre : recherchez la grâce de
Dieu ». (62 :10)
Il est recommandé aux fidèles de
multiplier les actes d’adoration
et les œuvres pieuses durant ce
jour car le Prophète (p&s) a
mentionné le vendredi : « Il
y a (dans le vendredi) un moment
qu’aucun serviteur musulman ne
rencontre en priant sans que
Dieu L’Exalte ne lui accorde ce
qu’il Lui demande ; et Il fit
signe de sa main pour montrer
(combien ce moment est court) »
(Bukhari)
Consacrer sa journée à visiter un
malade, participer à des
funérailles, rendre visite à un
frère en Dieu. Il est aussi
recommandé de pratiquer l’aumône
car c’est un jour où elle se
fructifie particulièrement.
Assister aux séances de diffusion
du savoir, recourir à des
invocations particulières. Il est
également recommandé de jeûner si
ce jour est précédé du jeûne
du jeudi.
Multiplier en ce jour les
invocations de grâce sur l’Envoyé
de Dieu. Le Prophète (p&s) a
dit :
«
Appelez le salut sur moi et
insistez-y la veille et le jour
du vendredi. Je témoignerai pour
celui qui le fait et
j’intercéderai pour lui le jour
de la Résurrection ». (Baihaqi)
Effectuer des prières
surérogatoires, réciter le Coran
notamment la sourate Al-Kahf (la
caverne), Ad-Dukhan (la fumée),
Yassin ; Lues le vendredi elles
préservent des événements
désastreux.
Dans toute sa Miséricorde, Dieu
L’Exalté nous donne de nombreuses
occasions pour expier nos péchés
et nous repentir. Ne tournons pas
le dos à sa Clémence, Dieu fasse
que nos préoccupations terrestres
ne nous éloignent pas de nos
obligations religieuses.
«
Que certaines gens cessent de
négliger les prières des
vendredis ou que Dieu scelle
leurs cœurs et ils seront alors
parmi les négligents ». (Muslim)
Sachons œuvrer dans le sens de
cette parole de ‘Abdallah Ibn
‘Omar :
«
Agis dans ta vie comme si tu
vivais toujours, mais vis ta
mort comme si tu mourais demain
».
Le Prophète (p&s) a dit :
«
Le meilleur jour sur lequel le
soleil s’est levé c’est le
vendredi. En ce jour Adam que la
paix soit sur lui a été créé. En
ce même jour il est entré au
Paradis. Et en ce même jour il a
reçu la repentance et il est
mort. Et en ce même jour l’Heure
sonnera ». (Bukhari & Muslim
& Malik)
(1)
Bismillâh, a’oudhou billâhi
Al-‘Azim, wa biwajhihi Al-Karim
wa soultanihi Al-Qadîm
minachchaïtânirrajîm, Allâhoumma
çalli ‘alâ nabiyinâ Mohammadin
wa alihi wa sallim.
Allahoummaghfir-lî
dhonoubî
waftah-lî abwâba rahmatika.
(2)
Bismillâh, a’oudhou billâhi
Al-‘Azim, wa biwajhihi Al-Karim
wa soultanihi Al-Qadîm
minachchaïtânirrajîm, Allâhoumma
çalli ‘alâ nabiyinâ Mohammadin
wa alihi wa sallim.
Allahoummaghfir-lî
dhonoubî
waftah-lî abwâba fadlika.
Réf
:
LES
SECRETS DE LA PRIERE EN ISLAM -
Al-Ghazali
Ed
: IQRA.
LES
EXHORTATIONS
ET AVERTISSEMENTS - Imam
al-Hafiz al-Mundiri
Ed
: Dar el Fikr.
LA
VOIE DU MUSULMAN - Aboubaker
Djaber Eldjazairi
Ed
: Aslim.
Brochure
publiée
avec le soutien de E.M.B.
El
Ihsan
Editeur
responsable
Botte
C.
Rue
Guillaume
Tell 62
1060
Bruxelles
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