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Spiritualité




Dénominateurs Communs pdf

Introduction

Dieu exalté dit :
« Oh ! Vous les hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus afin que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux d’entre vous. » (49:13)
Voilà que les hommes se méfient les uns des autres, cultivent la haine, cohabitent ensemble tout en s’ignorant mutuellement. Quelle est cette attitude indigne de l’homme à l’ère de la communication ? Arrêtons de jouer les races supérieures et méditons sur ce que Dieu proclame Lui-même : Notre Egalité à tous. Pourquoi tendre l’oreille à des propos qui n’ont de fondement que l’ignorance ? Essayons de voir ce que l’on a en commun dans nos différences.

1.    L’égalité


Dieu Glorifié dit :
« Oh vous les hommes ! Craignez Dieu votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être puis de celui-ci, il a crée son épouse et il a fait naître de ce couple un grand nombre d’hommes et de femmes ». (4 :1)
Notre égalité est déjà attestée par l’origine de l’humanité puisque nous descendons tous d’Adam. L’islam abolit toutes les différences entre les hommes quelle que soient leurs conditions sociales et sans discrimination de race.
« Un arabe n’a pas plus de mérite qu’un non arabe… » (Sermon d’adieu)
« Les hommes sont égaux comme les dents d’un peigne. » (Bukhari)

2.    La justice


D’après un hadith quodsi : « Oh mes serviteurs j’ai fait de l’injustice un péché pour Moi-même, comme pour vous dans vos rapports réciproques. Ne soyez plus injustes les uns envers les autres. » (Muslim)
Dieu nous ordonne de considérer la justice comme fondement de toutes nos actions et de toujours observer le droit en dépit de tout obstacle même à l’encontre de nos proches.
Dieu Glorifié dit : « Oh ! Vous qui croyez. Pratiquez avec constance la justice en témoignage de fidélité envers Dieu, et même à votre propre détriment ou au détriment de vos pères et mères et vos proches, qu’il s’agisse d’un riche ou d’un pauvre, car Dieu a la priorité sur les deux. Ne suivez pas les passions au détriment de l’équité ; mais si vous louvoyez ou si vous vous détournez sachez que Dieu est bien informé de ce que vous faites. » (5:135)

3.    La liberté

Pas de servitude entre les hommes. Umar ben Al-Khattab dit : «  Quand donc avez-vous décrété que les hommes sont esclaves, alors que leurs mères les ont mis au monde libres ? » (‘Umar b.al khattab)

a.    La liberté politique

Elle est dans le principe de la shura (délibération). Personne n’impose son opinion à personne et la minorité ne domine pas la majorité. Dieu a ordonné à son apôtre de consulter la communauté dans les affaires publiques. Dieu Exalté dit :
«  Pardonne-leur, demande pardon pour eux et consulte-les dans les affaires ». (3:159)

b.    Liberté d’expression et de pensée.

Un musulman a le devoir de dénoncer l’erreur, l’injustice de donner un avis, d’avoir des recommandations à faire sans craindre ni services, ni tortures, ni incarcération. Il a le droit de proposer tout ce qui est bénéfique à la société.

c.    Liberté de culte.

L’islam nous invite à la réflexion et le choix nous appartient.
Dieu Exalté dit :
«  Il n’y a pas de contrainte en matière de religion. » (2:257)
« Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur terre, tous (sans exception) auraient cru. Est-ce toi qui peut contraindre les gens à devenir croyants ? (10:99)

4.    La solidarité


L’islam nous invite à témoigner de notre solidarité à l’égard de nos frères humains où qu’ils se trouvent. « Quiconque se préoccupe du besoin de son frère, Allah se préoccupera de son besoin ; quiconque dissipe, pour un musulman, un seul souci, Allah dissipera, pour lui, un souci parmi les soucis du Jour de la résurrection ; quiconque vient en aide à un homme en difficulté, Allah le mettra à l’aise dans cette vie et dans l’autre. » (Bukhari et Muslim)
«  Ne crois pas en moi celui qui passe la nuit rassasié, tandis que son voisin, à côté de lui et à son insu, souffre de la faim. » (Bukhari)

5.    Le respect de la famille


La Femme

Dieu Exalté dit : «  Parmi Ses signes, (il y a le fait qu’) Il a créé pour vous et de vous des épouses auprès desquelles vous êtes en repos et Il a fait naître, entre vous, affection et clémence. » (30:21)
« Le meilleur d’entre vous est celui qui se comporte le mieux avec sa femme » (Ibn Majad et Ad-Darimi)
La femme doit être respectée en tant qu’épouse, en tant que mère et en tant que membre actif de l’organisation de la société. La femme a le droit de s’exprimer, de voter, de travailler, de réaliser des gains et d’en jouir à sa guise, d’occuper des postes à responsabilité, de s’instruire,… sans pour autant que cela ne nuise à sa personne, à son époux et à ses enfants.

Les enfants

Les enfants doivent être entourés d’amour et de tendresse et de bonté. L’Islam considère qu’un des bonheurs du bas monde est d’avoir des enfants.
« Honorez (respectez et valorisez) vos enfants et soignez bien leur éducation. » (Ibn Mja)
« Craignez Allah et soyez justes envers vos enfants. » (Bukhari)

Les personnes âgées

Dieu a ordonné d’être bienveillant à l’égard des pères et mères et encore plus encore dans leur vieil âge.
Dieu Glorifié dit : « …Si l’un deux ou tous deux parviennent à la vieillesse chez toi, ne leur dis pas : Ouf ! Ne les réprimande pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Baisse pour eux l’aile de l’humiliation, en toute clémence et dis : Seigneur : fais leur, à tous deux miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit. » (17:23,24)

6.    L’Islam est pour la vie


L’islam est un appel à la vie, à la connaissance, à la recherche, au progrès, à l’organisation sociale, au travail, vivre avec optimisme, exclure le sentiment de désespoir, une société active et productive dans l’intérêt de la société et des générations futures. Ceci constitue le projet islamique.
 « Agis pour ta vie, ici bas comme si tu devais vivre éternellement... » (Abdallah Ibn Omar)

7.    Contre toutes formes de violence


L’oppression

« Allah m’a révélé que vous avez le droit d’être modestes ; que personne ne se vante devant personne et que personne n’opprime personne. » (Muslim)
«  Que l’homme soutienne son prochain, oppresseur ou opprimé. S’il est oppresseur, qu’il empêche d’opprimer ; c’est une façon de le soutenir et s’il est opprimé, qu’il le soutienne. » (Bukhari)

La violence et la guerre

Le meurtre est un crime contre l’humanité toute entière.
Dieu Exalté dit :
« …Quiconque aura tué un homme qui ne sera lui-même ni meurtrier, ni un séditieux, sera considéré comme meurtrier de l’humanité toute entière. Quiconque sauvera une vie sera considéré comme ayant sauvé la vie de l’humanité toute entière. » (5:32)
« Combattez dans la voie d’Allah ceux qui vous combattent, mais ne soyez pas les agresseurs. » (2:190)

L’indifférence

« Tout Homme qui refuse son aide à son prochain en un lieu où ce qu’il a de sacré peut-être violé et où son honneur peut diminué, sera lui-même abandonné par Allah, sans soutien, en un lieu où son aide sera nécessaire. »  (Abou Daoud)

« Le meilleur des hommes est le plus utile aux hommes. » (Tabarani)

8.    Pour l’amour et la paix


L’Islam est la religion de la paix, de l’indulgence, du pardon, de l’amour. Dieu Exalté dit : « Oh ! Vous les croyants, entrez tous dans la paix. » (2:208)
« Vous montrerai-je une action dont l’accomplissement vous fera aimer les uns les autres ? Divulguez parmi vous (la formule) « la paix ». (Muslim)
« Aucun de vous ne sera vraiment croyant tant qu’il n’aimera pas son prochain, ce qu’il aime pour lui-même. » (Bukhari)
Enfermons-nous dans la paix et faisons un effort réciproque afin de mieux nous apprécier mutuellement, réduisons notre ego au maximum et n’oublions pas que nous ne sommes que de simples mortels.
« C’est à Dieu que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. »
Dieu Exalté dit : « Le plus noble d’entre vous, aux yeux de Dieu est le plus pieux d’entre vous. » (49:13)




Ref :
« LE CONCEPT DE JUSTICE SOCIALE EN ISLAM » : Salah al-Din al-Munadjdjid.
Ed : Publisud.

DICT. ELEMENTAIRE DE L’ISLAM ; Tahar Gaîd.
Ed : Office des publications Universitaires.

« LA FAMILLE MUSULMANE ; Dr Hassan Amdouni.
Ed : Al Qalam.



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El Ihsan
Editeur responsable
Botte C.
Rue Guillaume Tell 62
1060 Bruxelles


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« ...Et quand je suis malade, c'est Lui qui me guérit » pdf

1.    Qu’est ce que la maladie ?

C’est une altération, une dégradation de la santé de sorte que l’individu se trouve dans un état général de malaise. A cette définition objective de la maladie, l’islam nous offre une dimension spirituelle du sens même de cet état.

a) La maladie comme épreuve.

Le prophète (p&s) a dit :

« Le croyant est sans cesse éprouvé dans sa personne, dans sa progéniture et dans ses biens jusqu’à ce qu’il se rende à Dieu, exempt de toutes fautes ». (Tirmidhi et El Hakim).

Durant sa vie, l’individu est soumis à de nombreuses épreuves : la maladie, la pauvreté, la mort, les calamités…Ces circonstances douloureuses dévoilent chez lui un comportement qui peut exprimer soit de la révolte, soit de la reconnaissance, soit de l’ingratitude.
C’est là que Dieu nous apprécie. Sommes-nous constants dans l’aisance comme dans la pauvreté, dans la maladie comme dans la santé, dans le malheur comme dans la joie ? C’est à l’occasion de ces grands événements que notre foi est mise à l’épreuve et révèle soit son authenticité soit sa fausseté. Dieu nous met en garde, les épreuves sont inéluctables et il faut s’y préparer afin de ne pas être pris au dépourvu. Elles existent pour nous éprouver.

Dieu dit :

« Nous vous éprouverons pour connaître ceux d’entre vous qui luttent, ceux qui sont constants » (47 :31)

Le fils de Abbas que Dieu soit satisfait de lui a dit : « La première chose que Dieu a écrite sur la Table bien gardée (table où sont inscrit les arrêts de Dieu), ce sont ces mots :

« En vérité, Je vous le dis, Je suis le Dieu véritable ; il n’y a pas d’autre Dieu que Moi. Mohammed (p&s) est Mon serviteur et Mon envoyé ; quiconque se soumet à Mes arrêts, se résigne au malheur dont Je le frappe et se montre reconnaissant de Mes bienfaits, celui-là Je l’inscris au nombre des hommes à la foi sincère, et Je le ferai ressusciter avec cette catégorie de justes ; mais celui qui, au contraire, ne se soumet point à Mes arrêts, qui ne se résigne point aux afflictions dont Je le frappe et ne se montre point reconnaissant de Mes bienfaits, que celui-là prenne un autre Dieu que Moi ».

b) La maladie efface les péchés.

Le prophète (p&s) a dit : 

« Tout mal qui atteint le musulman, s’agit-il d’une lassitude, d’une maladie ou d’une angoisse, même d’une piqûre d’épine, lui vaut de la part de Dieu une rémission de ses péchés. » (Bukhari & Muslim) ; « Tout croyant, touché par quelque maladie, verra Dieu s’en servir pour lui pardonner ses péchés. » (Tabarani & El Hakim)

c) Les oeuvres du malade continuent.

Le prophète (p&s) a dit :

«  Quand un serviteur tombe malade ou part en voyage, Dieu lui inscrit l’équivalent de ce qu’il faisait (comme œuvres bonnes) à résidence en étant sain ». (Bukhari et Abou Daoud)


 
2.    Quelle attitude adopter face à la maladie ?

a) La patience

Sachant que la maladie efface les péchés et qu’elle constitue une épreuve, une attitude s’impose ; la Patience. Elle est une vertu indispensable à la vie et à la foi du musulman. Il doit habituer son âme à supporter l’adversité sans lassitude, attendre les résultats même s’ils ne sont pas immédiats et faire face aux difficultés quels que soient leur gravité et leur poids avec un cœur qui n’a point de doute. Rester confiant et garder l’espoir.

Le prophète (p&s) a dit :

« Celui qui loue Dieu pour avoir été comblé, celui qui supporte patiemment l’épreuve, celui qui se repend après une injustice, celui qui pardonne après avoir été lésé, ceux-là auront la sûreté et seront bien guidés ». (Tabarani)

Le prophète (p&s) disait :

« Celui qui s’efforce à supporter patiemment (le malheur) Dieu le dotera de patience. Nul ne reçoit plus ample bonheur que la patience » (Bukhari & Muslim)


« Cherchez secours dans la patience et dans la prière ». (2 :45)

b) Le malade se soigne

Le prophète (p&s) a dit :

« Dieu a fait les maladies. Il a accordé à chaque maladie un remède, ne vous soignez pas par ce qui est illicite » (Abou Daoud).

Le malade doit chercher à se soigner par tous les moyens permis par la morale islamique, tout en se remettant à Dieu pour l’issue heureuse de sa maladie car la guérison reste une volonté divine. 

« …Et quand je suis malade c’est Lui qui me guérit ». (26 :80)

c) La plainte du malade

Il est permis de se plaindre au médecin et à l’ami mais il faut louer Dieu avant de se plaindre.

Le prophète (p&s) a dit :

« Quand un serviteur tombe malade, Dieu lui envoie deux anges et les charge de voir ce que dira ce malade à ceux qui viennent lui rendre visite. S’il loue Dieu, ils rapportent ceci à Dieu qui en est informé. Dieu ensuite dit : Si mon serviteur meurt je me chargerai de l’introduire au paradis. S’il s’en remet, Je lui substituerai une chair meilleure et un sang meilleur que le sien et lui pardonnerai ses péchés ». (Malik & Ibn Abi-Dunya)

3.    la visite du malade.

a) Il est recommandé de se soucier de la santé de ceux qui nous entourent ainsi que de leur rendre visite s’ils sont malades.
D’après Abou Houraira le prophète (p&s) a dit :

« Dieu à Lui la puissance et la gloire, au jour de la résurrection, dira : «  Ho fils d’Adam ! Je suis tombé malade et tu ne m’as pas visité ? Seigneur, répondit l’homme, comment te rendre visite et Tu es le Seigneur des mondes ? Ne savais-tu pas que mon serviteur untel est tombé malade et tu ne l’as pas visité ? Ne savais-tu pas que si tu l’avais visité tu M’aurais trouvé chez lui ?... ». (Muslim)

b) Encourager le malade par de bonnes paroles afin de fortifier son âme et lui faire l’invocation suivante : « OH Allah, Seigneur des hommes, chasse le mal, guéris (lui) donc la maladie, car Tu es le Seul à guérir et nul autre en dehors de Toi ne guérit, et Ta guérison ne laisse point la (moindre trace de) maladie ». 

« Allahumma adhi-hi al-ba’ss illa Rabbannass, ichfi wa anta achchâfi, la chifâ-a illa chifâouka chifâ-an lâ yoghâdirou siqaman ». (Muslim & Ibn Maja)

c) Raccourcir la visite sauf si le malade demande votre présence.

d) Le visiteur peut demander des invocations en sa faveur.

Le prophète (p&s) a dit :

« Lorsque tu visites un malade demande-lui de t’invoquer Dieu, ses invocations ressemblent à celles des anges ». (Ibn Maja)

e) Il est également recommandé d’invoquer Dieu en faveur du malade et de réciter le Coran.


4.    Quelques invocations.


Lorsqu’on se plaint d’un mal, le prophète (p&s) a dit :

« Mets ta main sur l’endroit du mal et dis : «  Au nom de Dieu. Puis dis : je me réfugie auprès de la majesté de Dieu et Sa puissance contre le mal que je trouve en moi et contre ce que je fuis » (sept fois).

« A’oudho bi-‘izzatillahi wa qoudratihi min charri mâ ajidou wa ouhâdhirou » (sept fois). (Abou Daoud&Tirmidhi).

Lorsqu’on rencontre un éprouvé, le prophète (p&s) a dit :

« Quiconque, à la vue d’un éprouvé, (handicapé, un malade, un pauvre…) dit : « Louange à Dieu, qui m’a épargné de ce dont il a frappé autrui et m’a grandement avantagé par rapport à ceux qu’Il a crées, sera à l’abri de ce malheur ». (Tirmidhi)

«  Al-hamdou lillahi-ladhi ‘âfanî minmabtalâka bihi wa faddalanî ‘alâ kathîrin mimman khalaqa tafdîlan ».

Dieu ne manque pas de nous donner de nombreux exemples dans le Coran afin d’illustrer le comportement vers lequel nous devons tendre, et l’histoire de Ayoub (Job p&s) est un véritable hymne à la patience et à la constance. Lui qui fut frappé de la perte de sa famille, de ses biens et fut atteint dans son corps de diverses maladies incurables. Dieu dit de lui:

« Oui, Nous l’avons trouvé endurant avec constance, (quel) excellent serviteur, il aimait à revenir souvent à Nous. » (38 :44)

« Seigneur fortifie-nous de patience et reçois-nous en croyants soumis à Ta Volonté » (7 :126)




Ref :
« L’ETIQUE DU MUSULMAN » - M. Al Ghazali.
Ed : Al Qalam.

« LES EXHORTATIONS ET LES AVERTISSEMENT » - Al Hafy Al Mundiri.
Ed : Dar el Fiker.

« LES REGLES DE LA LEGISLATION ISLAMIQUE ECLAIREES PAR LA TRADITION PROPHETIQUE » - Sayed Sabiq.
Ed : Dar el Fiker.

« DE LA PATIENCE EN ISLAM » - Amadou Makhtar Samb.
Ed : Al Bustan.


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La religion : un comportement pdf

Le comportement à l’école

Chère sœur et cher frère, toi qui poursuis encore tes études, tu es certes un(e) étudiant(e), mais tu es surtout et avant toute chose un(e) musulman(e). Ce qui signifie que ta vie spirituelle et ta vie temporelle sont étroitement liées, que l’un n’agit pas sans demander l’approbation de l’autre. Ainsi ton comportement général devrait s’en ressentir.

Malheureusement les plaintes qui ressortent des différents établissements scolaires nous laissent penser que des responsabilités ont été négligées dans de nombreux domaines. L’absentéisme, le niveau en régression constante, la violence verbale et physique, la détérioration du matériel, tant de faits qui suscitent tant d’interrogations. L’absence d’éducation, l’absence d’autorité, l’enseignement qui n’arrive plus a réaliser ces objectifs, les résultats d’une société qui néglige les rapports de l’homme à son Créateur et qui table uniquement sur des valeurs de réussite socio-économiques… Mais chercher à connaître les raisons de cette crise ne fait que reculer dans le temps les solutions. Dieu sait combien nous avons déjà perdu comme temps… C’est pourquoi aujourd’hui je m’adresse à toi, toi que l’on montre du doigt, toi sur qui l’autorité n’a plus beaucoup d’influence, toi qui exprimes ta révolte à ta façon, et pour qui le monde ne paraît pas très réjouissant. Certes ce monde n’est pas le reflet de toutes nos espérances mais il faut que tu saches que ton devoir sur cette terre est de le rendre plus agréable à vivre.

« Puissiez-vous former une communauté dont les membres appellent les hommes au bien, leur ordonnent ce qui est convenable et leur interdit ce qui est blâmable ; voilà ceux qui seront heureux ! » (3 :104)

Voilà qui devrait te donner un but, une raison de vivre car ici c’est Dieu exalté soit-Il qui te le dit ce n’est pas ton professeur, tes parents ou la police. C’est Celui qui t’a donné la vie et c’est celui qui te donnera la mort. C’est Lui à qui tu devras rendre des comptes de ton comportement et de ton utilité sur terre.

« Oh fils d’Adam de la poussière Je t’ai créé, vers la poussière Je te ramènerai et de la terre Je te ressusciterai ». (Hadith qodsi)

Oui cette vie n’est qu’un dépôt du Créateur, parmi tous les examens que tu pourras mener à bien à l’école, celui qui t’assurera avec certitude une réussite c’est bien celui que Dieu exalté soit-Il te propose : L’examen de ta vie, celui qui consiste à faire le bien, à être utile à toi et aux autres, celui de croire qu’il n’existe qu’un Dieu et que son Prophète est Muhammad (p&s) et de te référer en toute chose au Coran et à la Sunna. C’est un examen qui demande d’énormes qualités telles que la patience, la constance, la miséricorde et surtout de la foi. Mais ce chemin te conduira assurément à obtenir l’agrément de Dieu et quelle plus belle récompense que celle-là !

Ton temps sur cette terre est limité, exploite-le du mieux que tu pourras. Ton retour se fera vers Lui, à Lui pas d’échappatoire, pas de mensonge, pas de tricherie. Il est Celui qui sait toute chose.

Fasse que ton comportement soit une lumière pour toi au jour du jugement et une lumière pour ceux qui t’entourent ici-bas. Tu es responsable de ce que tu génères, et tu seras rétribué en fonction. Dieu t’a envoyé un prophète et il a dit de lui qu’il est le meilleur exemple :

« Vous avez dans le Prophète de Dieu un bel exemple pour celui qui espère en Dieu et au jour dernier et qui invoque souvent le nom de Dieu ». (33 :21)

Alors fais-en ta référence, ton modèle sur terre et tu réussiras inch’Allah. Je te citerai quelques exemples de sa sociabilité, de son comportement qui pourraient te servir à l’école, car le Prophète de Dieu a fait « de la religion : un comportement »


1.    Ecole obligatoire

L’enseignement est obligatoire en Belgique jusqu’à 18 ans. Sache que l’Islam est la religion du savoir, le Prophète (p&s) a dit :

« L’acquisition du savoir est une obligation qui incombe à tout musulman… » (ibn Maja)

D’après ibn Omar : « Toute chose a un chemin, celui du Paradis est la science. »

L’analphabétisme et l’ignorance sont des maladies sociales qu’il faut combattre, ils ne vont pas de paire avec le bien être de l’homme qu’il soit moral ou physique. Observe combien sont nombreuses les maladies, les injustices, la misère dans les pays ou l’analphabétisme règne en maître.


2.    Respect du règlement

En toute liberté tu t’es inscrit dans une école, ceci implique que tu t’es engagé à te soumettre aux règles qui régissent le fonctionnement de cet établissement. Ces règles sont établies, les respecter constitue pour toi une obligation et non un choix. Elles sont nécessaires pour le bon fonctionnement de l’établissement, pour la discipline de ses membres et finalement dans l’intérêt de tous.


3.    Respect pour autrui

a)    La ponctualité

La ponctualité est importante pour la bonne organisation et le bon fonctionnement de n’importe quelle activité. Ton retard ne peut que perturber ton travail et celui des autres, il constitue un manque de respect vis-à-vis d’autrui, la ponctualité est similaire à une promesse, tenir sa parole est une grande vertu mentionnée par Dieu comme une des qualités de la prophétie.

Dieu Exalté dit :

« Oh les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements. » (5 :1)


b)    La politesse

La politesse est essentielle pour avoir de bons rapports dans une société sinon la cohabitation serait impossible.

L’islam accorde beaucoup d’importance à la parole, à l’échange verbal, le musulman doit pouvoir dominer sa langue, l’éduquer, Dieu Exalté dit :

« Dis à mes serviteurs de prononcer de bonnes paroles. » (17 :53)

« Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu’il dise le bien ou alors qu’il se taise. » (Muslim)

User de bonnes paroles produit des fruits agréables, Dieu Glorifié dit :

« L’action bonne n’est pas semblable à la mauvaise. Pousse celle-ci par ce qu’il y a de meilleur : celui qu’une inimitié séparait de toi deviendra pour toi un ami chaleureux. » (41 :34)

Dieu nous a honorés par le don de la parole, sois reconnaissant par une bonne utilisation responsable de ta langue.

« Il ne prononce pas une parole sans qu’il n’y ait à ses côtés un observateur bien disposé (à ce rôle). » (50 :18)

Sache contrôler ta colère, résiste à la provocation, évite les disputes, ne sois pas susceptible, ne cherche pas à polémiquer, abandonne la grossièreté.

Le prophète (p&s) a dit :

« Rien ne pèsera dans la balance du croyant au jour de la résurrection comme le bon caractère. Car Dieu déteste l’homme obscène et grossier. Et l’homme doté d’un bon caractère atteindra par cette qualité le degré de celui qui jeûne et prie » (Ahmad)

C’est là un exercice de maîtrise difficile mais combien gratifiant auprès de Dieu.


c)    Respect du professeur

« Soyez humbles envers ceux de qui vous puisez la science » (Tabarani)

Tu te rends à l’école dans le seul but d’acquérir des connaissances, dans de nombreux domaines, tous intéressants. Tu es donc dans une position d’apprenti qui a tout à découvrir. Le professeur représente ce savoir et ton attitude face à eux doit être pleine de curiosité, de soif, d’attention et surtout de respect. Le respecter, c’est lui obéir, respecter ses règles de travail, s’adresser à lui avec politesse, éviter tout ce qui perturbe ou désorganise le cours.

Le prophète (p&s) a dit : « Apprenez le savoir et à cette fin apprenez la sérénité et le respect et à être modestes avec ceux qui vous enseignent. » (Tabarani)


d)    Honnêteté

Un musulman n’agit que selon la vérité, ainsi ses actes seront purs et sincères et porteront leurs fruits. Tout acte impliquant le mensonge, la tricherie, la tromperie est exclu du comportement du musulman.

« Malédiction de Dieu sur les menteurs » (3 :61)

« Celui qui trompe n’est pas des nôtres » (Tirmidhy)


e)    Décence

Ne cherche pas l’admiration de ton semblable mais celle de Dieu. Contente toi de l’essentiel.

Selon Abu Hurayra le prophète (p&s) a dit :

« Dieu ne regarde pas vos corps ni vos formes mais regarde vos cœurs et vos œuvres » (Muslim)

L’islam recommande une tenue propre et soignée.
Un homme a interrogé Abdallah ibn ‘Omar :

« Quel vêtement dois-je porter ? Il lui dit : Celui dans lequel les sots ne te ridiculisent pas et avec lesquels les sages ne te font pas de reproche… » (Tabarani)


f)    Choix des amis

L’islam est une religion de convivialité, de sociabilité et non d’isolement, durant tes études tu es amené à choisir tes compagnons de route, ce choix peut influer sur tes résultats scolaires ainsi, que sur ton comportement. Il est important que tu saches qu’en Islam tout acte posé doit être motivé par l’amour de Dieu, c’est ainsi pour l’amitié, cela doit être un acte désintéressé, bien sûr tu seras attiré par des affinités de tempérament et de pensée mais ton choix doit être guidé par les exigences de tes principes, en l’occurrence ceux qui te poussent à aimer pour Dieu.

Le prophète a dit : « Toutes les créatures constituent la Famille de Dieu (Exalté soit-Il) et Sa créature préférée, c’est celle qui est bienfaisante envers Sa Famille. » (Bukhari)


g)    Préserver l’environnement

« C’est à Allah vraiment qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Il sait parfaitement l’état dans lequel vous êtes, et le jour où les hommes seront ramenés vers Lui. Il les informera alors de ce qu’ils oeuvraient. Allah est Omniscient. » (24 :64)

Il va de soit que le matériel scolaire, que ce soit les livres ou les biens mobiliers et immobiliers ne peuvent subir aucune détérioration, le vandalisme gratuit n’a jamais rien résolu. De plus en Islam les biens d’autrui sont sacrés, il t’est interdit de les dérober, de les casser, de les dénaturer, de les taguer.


4.    Conclusion

Ta jeunesse est un atout, c’est une période dans ta vie où tout est possible, tout s’offre à toi, à la mesure de tes ambitions. Tu possèdes de grandes capacités de mémorisation, ton corps plein d’énergie te permet de pratiquer toutes sortes de disciplines sportives qui contribueront à ton épanouissement. Ta liberté te permet de te mouvoir, de voyager. Mais tout cela on te l’a déjà dit, et cela ne t’a pas suffi. Mais ce que l’on ne te dit pas c’est que tout ce que tu entreprends ne doit pas seulement épanouir ton corps, mais ton âme, ta spiritualité, que le regard des autres importe peu à côté de la satisfaction que tu peux ressentir lorsque tu recherches la proximité de Dieu. Il faut que ta vie soit en accord avec le très Haut, tes actes, tes choix, tes ambitions doivent avoir pour intention la satisfaction de Dieu. Ainsi tu vivras en paix avec toi-même et avec les autres. Toutes tes interrogations auront une réponse. Tes incertitudes deviendront certitudes, ton sentiment d’inutilité et d’impuissance se transformera par un besoin de servir les autres, ta haine fera place à la compréhension. Tes jugements seront empreints de miséricorde et de modération. Montre toi humble, affectueux envers les gens, abstiens-toi de commettre le mal, sois patient dans la difficulté, et acharne toi à vouloir tout connaître et tout comprendre, tu constateras très vite que ta vie est trop courte pour accomplir ce que Dieu attend de toi.

« Béni soit Celui dans la main de qui est la Royauté, et Il est Omnipotent. Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, et c’est Lui le Puissant, le Pardonneur. » (62 :2)



Réf :
« L’ETHIQUE DU MUSULMAN » - Mohammad Al Ghazali
Ed : Al Qalam.


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Le Ramadan terminé je continue de jeûner pdf

Le jeûne surérogatoire

Le prophète (p&s) nous a recommandé de jeûner en dehors du mois de Ramadan, c’est ce qu’on appelle le jeûne volontaire ou surérogatoire qui par définition n’est pas obligatoire mais qui présente, néanmoins, beaucoup de mérites.

Le prophète (p&s) a dit : « Le poids de la terre en or n’égalerait point la récompense réservée, le Jour de la Résurrection, à quiconque jeûnerait une journée volontairement. »

« Le jeûne et le Coran intercéderont en faveur du serviteur le Jour de la Résurrection. Le Jeûne dira : Oh mon Seigneur ! Je l’ai empêché de se nourrir et de se satisfaire son désir : prends-moi donc comme intercesseur en sa faveur ! » Et le Coran dira : « Je l’ai empêché de dormir la nuit : prends-moi donc comme intercesseur en sa faveur ! ». « Et ils intercéderont. » (Ahmad)

De nombreuses occasions de jeûner nous sont offertes durant l’année et nous permettent d’acquérir les mérites promis. Ceux-ci sont :

a)    Six jours de chawwal

Le prophète a dit :

« Quiconque jeûne le mois de Ramadan et le fait suivre de six jours du mois de chawwal, le jeûne de celui-là équivaut à celui de toute une année ». (Muslim)

« Le jeûne du mois de Ramadan équivaut à 10 mois. Celui de six jours de chawwal équivaut à deux mois. C’est le nombre de mois d’une année. » (Ibn khuzaima)

b)    Première décade de dhoul-hidja

Le Prophète a dit : « Il n’ y a pas de jours où les bonnes œuvres sont mieux agréées de Dieu autant que les dix premiers jours de Dhoul-Hidja » (Bukhari)

c)    le jour de ‘Arafat

Le Prophète a dit : « Le jeûne de ‘Arafat permet d’absoudre les pêchés de l’année qui précède et de celle en cours ». (Muslim).

Correspond au neuvième jour de Dhoul-hidja.

d)    Mouharram

On demanda au Prophète quel est le meilleur jeûne après celui du Ramadan ?

« C’est le jeûne du mois de Dieu appelé « Al Mouharram » fut sa réponse » (Muslim et Abou Dawud)
« …Le jeûne d’une journée de Mouharram équivaut au jeûne de trente journées ».

e)    Al ‘Achoura

Le dix du mois de Al Mouharram correspond à Al’Achoura. C’est le jour où Dieu donna la victoire à Moïse et son peuple sur Pharaon. Le Prophète (p&s) jeûna ce jour et recommanda de le jeûner.

Le Prophète a dit : « Celui qui jeûne le jour de ‘Arafat, aura ses pêchés de l’année précédente et de la suivante, tous pardonnés. Et celui qui jeûne le jour de ‘Achoura (10 de Mouharram) sera pardonné pour les péchés d’une année. » (Tabarani)

« Quiconque comble sa famille (de dépense) le jour de ‘Achoura, Dieu lui rend (l’aisance) durant toute l’année ». (Al Bayhaqi)

f)    La première quinzaine de Cha’ban

Mois qui précède le Ramadan.

Aïcha a dit : « Je n’ai pas vu le Prophète (p&s) jeûner un autre mois que celui du Ramadan, et je ne l’ai pas vu jeûner plus de jours qu’au mois de Cha’bane. » (Bukhari et Muslim)

Le Prophète a dit : « A la mi-cha’bane, faites la prière de sa nuit (veille) et jeûnez sa journée. Au coucher du soleil, Dieu descend jusqu’au Ciel le plus bas et dit : Y a-t-il quelqu’un qui implore mon pardon que je lui accorde ? Y a-t-il quelqu’un qui me demande de l’enrichir que je lui accorde ? Y a-t-il un malade, que je le guérisse ? ... et ainsi de suite jusqu’à l’aurore. » (Ibn Maja)

g)    Le jeûne des jours de pleine lune

Le treize ; quatorze et quinzième jours du mois lunaire donc de chaque mois du calendrier hégirien.

D’après Abou Ad-Darda que Dieu l’agrée a dit :

« Mon bien aimé (le Prophète p&s) m’a recommandé de faire trois choses que je ne laisserai jamais tant que je suis vivant : de jeûner trois jours de chaque mois, de faire la prière d’al-douha et de ne pas me mettre au lit avant que j’effectue une raka’a impaire ». (Muslim)

Le prophète (p&s) a dit :

« Ces trois jours de jeûne équivalent au jeûne d’une année ». (An-Nassâ’i)

h)    Chaque lundi et jeudi

Le prophète a dit : «  Les œuvres sont soumises à Dieu tous les lundis et Jeudis. Le Seigneur pardonne tout musulman à l’exception de deux personnes en discorde. Il dit : Ajournez ces deux là ! » (Ahmad)

On interrogea le Prophète (p&s) au sujet du jeûne du lundi, il répondit : «  C’est le jour où je suis né, le jour où (Dieu) m’a envoyé (comme Prophète) et le jour où on m’a révélé (Le Coran) ». (Muslim)

Le prophète (p&s) jeûnait constamment pendant ces deux jours.

i)    Un jour sur deux

Le Prophète (p&s) a dit : « Le jeûne le plus agréé de Dieu est celui de David. La prière la plus agréée de Dieu est celle de David. Il dormait la moitié de la nuit, veillait un tiers, puis il se recouchait le sixième de la nuit. Il jeûnait un jour et rompait son jeûne le jour suivant. » (Bukhari&Muslim)

An-Nassâ’i rapporte d’après al Hakim : « J’allais trouver l’envoyé de d’Allah (p&s) et lui dit : Oh Envoyé d’Allah ! Ordonne-moi une œuvre grâce à laquelle Allah m’accorde un profit (spirituel) ! »

Il dit : « Il t’incombe de jeûner, car le jeûne n’a pas de semblable. »



Réf :
« Les exhortations et avertissements. » - Imam Al Hafiz  Al-Mundiri.
Éd : Dar El fikr.
« La voie du Musulman » - Aboubaker Djaber Eldjazaîri.
Éd : ACFE
« Le jardin des saints serviteurs » - Imam Al-Nawawi
Éd : Dar El Kutub Al-‘llmiyah.


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Le Repentir en Islam pdf

Le repentir ou Tawba

Le repentir consiste tout d’abord à ce que l’on soit convaincu que le péché et la désobéissance nuisent à la purification de notre âme et contribuent à l’éloignement de Dieu. Cette conviction doit provoquer un sentiment de regret lequel implique la volonté d’abandonner certains comportements nuisibles.


1.    Pourquoi se repentir ?

Le repentir est un besoin qui se manifeste chez l’individu qui, troublé par son comportement finit par ressentir un malaise, une tristesse, de la déprime, de la préoccupation… C’est alors que le repentir, qui est un acte de foi, apparaît comme libérateur du malaise.

Dieu Exalté dit :

« Et ceux qui ont œuvré en mal puis qui après cela se sont repentis et ont cru… ton Seigneur est après tout cela, certes oui, Pardonneur, Miséricordieux ». (7 :153)

Dieu nous invite au repentir sincère et ferme qui pourra effacer nos mauvaises actions. Il nous donne la possibilité de nous racheter de nos erreurs et de prendre un nouveau départ.

Dieu Exalté dit :

« Oh, les croyants ! Repentez-vous à Dieu d’un repentir sincère. Il se peut que votre Seigneur vous efface vos fautes… ». (66 :8)

« Oui, et Je suis grand Pardonneur pour celui qui se repent et croit et fait œuvre bonne puis se guide ». (20 :82)


2.    Quand se repentir ?

Hâtivement : le Prophète (p&s) a dit :

« Faire les choses hâtivement fait partie des incitations de chaytan (diable) sauf dans cinq cas :

-    Tawba c.à.d. le repentir
-    Marier sa fille
-    Régler ses dettes
-    Enterrement des morts
-    Faire de bonnes actions ». (Tirmidhi)


3.    Comment se repentir ?

Par un examen de soi : se repentir demande que l’individu passe par son autocritique. Il est nécessaire qu’il se juge lui-même et qu’il constate les méfaits qu’il a commis envers Dieu, envers autrui, envers lui-même… Ainsi il pourra faire le point et connaître les raisons de ses préoccupations. Afin de pouvoir les corriger.

Le Prophète (p&s) a dit :

« L’homme sensé est celui qui se juge lui-même et œuvre pour la vie future. Tandis que l’homme faible d’esprit est celui qui se laisse conduire par ses passions souhaitant que Dieu lui accorde tout ce qu’il désire ». (Tirmidhi)


4.    Conditions du repentir

a)    Cessation du mal commis et intention sincère de se repentir.

Oubay Ibn Ka’b posa la question au Prophète (p&s) :

« Qu’est-ce qu’un repentir sincère ? »

Il lui répondit :

« C’est le repentir de tout acte infâme commis avec excès puis tu implores le pardon de Dieu en t’engageant à ne plus y revenir ». (Ibn Abi Hatim)

b)    Nadam : manifester du regret sur les actes commis par le passé.

c)    Résolution ferme de ne plus retourner aux péchés regrettés.

d)    Rendre justice à celui à qui tu as fait du tort s’il s’agit de péchés commis envers nos semblables.


5.    Prendre connaissance des préceptes divins

Une fois repenti, il faut faire un effort pour ne pas retomber dans des situations semblables à celles du passé. Cet effort doit d’abord nous mener à la recherche de la connaissance des préceptes de Dieu : nos devoirs, nos obligations, ce qu’Il nous autorise, ce qu’Il nous interdit, les péchés capitaux, les pêchés véniels (petit) …

Dieu Exalté dit :

« Si vous évitez de commettre les grands péchés Nous vous pardonnerons vos péchés véniels, et Nous vous ferons entrer avec honneur au Paradis ». (4 :31)

Ceci ne veut pas dire qu’il faille négliger les petits péchés car ceux-ci peuvent devenir graves pour différentes raisons :

-    Leur répétition fréquente.
-    Le fait de n’y attacher aucune importance.
-    Le plaisir avec lequel on les commet.
-    Avoir une confiance exagérée dans le pardon.
-    Le scandale que peuvent causer les petits péchés.


6.    Comment demander le Pardon ?

« O Grand Dieu, tu es mon Seigneur, Tu m’as créé et je suis Ton esclave, je suis soumis à Tes promesses et à Tes engagements. Je me réfugie auprès de Toi contre le mal que j’ai commis. Je reconnais les bienfaits dont Tu m’as comblé. Je reconnais aussi mes pêchés, pardonne-moi, car nul autre que Toi n’absout les pêchés » (Bukhari)

« Allâhoumma Anta Rabbi lâ ilâha illa Anta khalaqtanî wa ana ‘abdouka wa ana ‘alâ ‘ahdika wa wa’dika mastata’tou, a’oudhou bika min charri mâ çana’tou, abou-ou laka bini’matika ‘alayya, wa abou-ou bidhanbi faghfirli fa innahou lâ yaghfirou dhounouba illâ Anta ». (Bukhari)

Le Prophète (p&s) a dit :

« Dieu, à Lui la puissance et la Gloire, ouvre Sa main la nuit afin que le pêcheur du jour se repente et Il ouvre Sa main le jour afin que le pêcheur de la nuit se repente. Et ceci durera ainsi jusqu’à ce que le soleil se lève de son coucher (l’heure dernière) ». (Muslim)



Réf :
« L’ETHIQUE DU MUSULMAN » - Mohammad Al Ghazali
Ed : Al Qalam.
« LA MYSTIQUE DE GHAZALI » - Abdallah As-Sabr
Ed : Créadif Livres.


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Lis au nom de ton Seigneur qui a créé… pdf

Introduction

Le Prophète (P&S)  a dit :

« Le Coran est en fait, le festin auquel Dieu vous invite. Alors accourez à son festin autant que vous le pouvez. Ce Coran est la corde de Dieu et la lumière qui guide. Il apporte la guérison et le bienfait, préserve quiconque tient à lui et sauve quiconque le suit…» (Al Hakim)

Voilà un hadith qui nous donne un aperçu des qualités intrinsèques du Coran. En effet, étant la Parole de Dieu il va de soi qu’il offre à celui qui s’y applique d’énormes satisfactions. Le Coran est la corde qui vous permet d’approcher Dieu et le moyen le plus direct de l’invoquer, il est la Certitude, la Réponse, la Guérison du corps et de l’âme, le livre qui apaise les cœurs, la Sagesse, il est un guide pour ce monde et une lumière au jour du jugement.

La Révélation du Coran sacré est le miracle de Muhammad il permet à tout homme sensé et soucieux de connaître l’origine de la création, le pourquoi de son existence, le but de sa vie, le sens de sa mort, de s’entretenir avec Dieu sans aucun intermédiaire.

Dieu Exalté dit :

« Nous n’avons rien omis dans le Livre ». (6 :38)

Il faut faire preuve de curiosité et partir à la découverte du Livre le plus fascinant de par sa supériorité car le Prophète (P&S) a dit de Lui :

« Le mérite de la Parole de Dieu (Coran) sur le reste des paroles est pareil à la supériorité de Dieu sur Ses créatures ». (Tirmidhi)

C’est le plus indispensable des livres pour notre équilibre et celui de toutes les sociétés. C’est la Vérité absolue qui efface les incertitudes, les doutes et les mensonges.

Dieu Glorifié dit :

« Ceci (le Coran) est certes, une parole décisive (qui tranche entre le vrai et le faux) ». (86 :13)

Sa lecture n’est pas réservée exclusivement à des événements particuliers tel que la mort ou les fêtes, il est le rappel de tous les jours, de tous les instants en toutes occasions.


Nos pieux aïeux

Il est révélateur de voir de quelle manière nos pieux ancêtres avaient compris l’importance, la valeur du Coran et de sa lecture régulière. Il était tout à fait normal et habituel de lire l’intégralité du Coran tous les mois, ou tous les deux mois, certains le clôturaient après cinq ou six jours. Ces compagnons cherchaient la proximité de Dieu car le Prophète (P&S) a dit :

« Dieu a des personnes rapprochées de Lui parmi les hommes. Ils dirent : Qui sont-ils, oh messager de Dieu ? Il répondit : Les gens du Coran (qui l’apprennent et le récitent) sont les rapprochés de Dieu ». (aN-Nasa i, ibn Maja)

Bien sûr leur piété n’est d’aucune commune mesure comparable à la nôtre mais cela nous laisse quand même réfléchir quant à notre ignorance sur les actes méritoires et à la négligence de notre devoir à l’éducation spirituelle.


Mérites de la lecture du Coran


Nombreux sont les hadiths faisant l’éloge des mérites liés à la lecture du Coran : Il offre la science, la connaissance, la purification, la sagesse, l’accroissement de la piété, des bonnes actions, l’intercession le jour de la résurrection…

Le Prophète (P&S) a dit :

« Le Coran est un intercesseur agréé et un défenseur véritable. Alors quiconque prend pour guide le Coran, il le mènera au Paradis, et quiconque (le délaisse) derrière lui il le poussera dans le feu de l’enfer ». (Ibn Hibban)

« Celui qui apprend le Coran par cœur en observe ses décrets permissifs et ceux prohibitifs, Dieu le fera entrer au paradis et lui accordera l’intercession en faveur de dix proches parents qui seront voués à l’enfer ». (Tirmidhi)

« On dira au récitant du Coran : Récite et monte et psalmodie-le comme tu le faisais dans le bas monde. Ta place sera là où tu auras récité le dernier verset » (Abu Daoud)

« Quiconque récite une seule lettre du Coran aura une bonne action. La bonne action sera décuplée. Je ne dis pas : (Alif Lam Mim est une lettre. Plutôt « Alif » est une lettre, Lam est une lettre et Mim une autre lettre ». (Tirmidhi)

Il faut savoir que de nombreuses sourates lues le jour ou la nuit accordent protection, absolution des péchés, préservent du besoin, du malheur, des épreuves, certaines attirent la bénédiction…
Multiples sont les hadiths authentiques nous incitant à leur lecture quotidienne.


Les moments opportuns à la lecture du Coran

La lecture du Coran est toujours bénéfique, elle variera selon l’emploi du temps de tout un chacun, néanmoins elle a des moments où elle est plus recommandée pour ses bienfaits : la nuit (plus précisément la seconde moitié de la nuit), entre el maghreb et el’ichaa, après la prière obligatoire de l’aube.
Le vendredi, le lundi, le jeudi sont des jours particulièrement gratifiants ainsi que les événements tel que ‘Arafat, les dix premiers jours de dhou al-hidja, le mois du Ramadan.


Quelques observances à la lecture du Coran


- Etre en état de pureté majeure et en état d’ablution ainsi que se brosser les dents.
- Avoir l’intention sincère de dévouer uniquement à Dieu.
- Demander à Dieu protection contre satan.
- Avoir une attitude humble, sachant que cette lecture constitue un entretien avec Dieu.
- Méditer le sens de la Parole divine avec dévotion et recueillement.
- Laisser exprimer ses émotions (pleurer est un signe de piété.)
- Lire à voix haute est préférable, embellir sa voix par la psalmodie (prendre garde à l’ostentation)
- Respecter les règles de lecture.
- La lecture dans le moushaf est préférable à la mémoire.
- Effectuer une prosternation lorsque le verset l’exige.


Achever la lecture du Coran

D’après Anas le Prophète (P&S) a dit :

« Les meilleurs des actions sont l’étape et le voyage (al-hallu wa al-ribla). Que signifient-ils ? Lui demanda-t-on. Il répondit : entamer une nouvelle lecture du Coran après l’avoir parachevé ».

Il est recommandé de conclure la lecture du Coran au début du jour ou de la nuit. De même qu’il est bon de jeûner ce jour-là. Clôturer le Coran en prière est préférable, isolément ou en commun. Il est recommandé d’assister aux séances où l’on achève de lire le Coran car selon des hadiths authentiques, ce moment apporte la miséricorde et est propice aux invocations.

L’Imam Abu Qatada que Dieu soit satisfait de lui, disait d’Anas :

« Lorsqu’il était sur le point de terminer la lecture de tout le Coran, Anas Ibn Malik rassemblait sa famille et faisait les invocations de la clôture ». (Khatm)

De même qu’Ibn ‘Abbas que Dieu soit satisfait de lui, chargeait un compagnon de guetter tout lecteur sur le point d’achever le Coran, afin d’assister à sa clôture et ainsi bénéficier de toutes les grâces de cet instant.


Entretenir la mémoire

Lire, réciter, psalmodier le plus souvent possible le Coran pour l’étudier mais aussi pour ne pas l’oublier car le temps qui passe est un ennemi redoutable pour la mémoire de l’homme.
Le Prophète (P&S) a dit :

« On m’a présenté les œuvres de ma communauté jusqu’au moindre détail et jusqu’à l’impureté que l’on ôte de la mosquée. Puis on m’a présenté les péchés de ma communauté et je n’ai pas trouvé de plus grave que celui de l’homme qui a oublié une sourate ou un verset (du Coran) après les avoir retenu par cœur ». (Tirmidhi & Abu Daoud)


Conclusion

Aujourd’hui nous vivons une époque où nos journées sont planifiées au rythme de l’horloge et lorsque l’on ne travaille pas on cède le reste de notre temps à diverses distractions souvent stériles et rares sont les moments que l’on consacre à la santé de notre cœur, de notre âme, de notre spiritualité par la lecture du Coran et par sa méditation. Comment pouvons-nous affirmer notre soumission à Dieu tout en négligeant l’essentiel ?

« Et le Messager dit : Seigneur, mon peuple a vraiment pris ce Coran pour une chose délaissée ! » (25 :30)

Malheur à nous et notre insouciance le jour où l’on devra rendre compte de nos actes et répondre de nos occupations durant toutes ces années sur terre. Chacun de nous est capable de faire son propre examen de conscience en vue d’effectuer des changements dans ses habitudes quotidiennes et d’opérer les sélections nécessaires et indispensables. Tout homme soucieux de son sort doit sérieusement y réfléchir.

Essayons graduellement d’améliorer notre relation au Livre et ainsi nos rapports à Dieu, même si c’est avec difficulté car le Prophète a dit :

« Celui qui récite le Coran avec habileté sera parmi les anges nobles et purs. Celui qui récite le Coran en balbutiant et avec peine sera doublement rétribué ». (Bukhari)

Attelons-nous aussi d’intégrer ces pratiques dans l’éducation de nos enfants que nous laissons bien trop souvent livrés à eux-mêmes. Dieu Exalté dit :

« C’est certainement un rappel (le Coran) pour Toi et ton peuple. Et vous en serez interrogés ». (43 :44)

D’après ‘Outhman Ibn Affan Le Prophète (P&S) a dit :

« Le meilleur d’entre vous est celui qui étudie le Coran et l’enseigne ». (Bukhari)

Prenons l’habitude de consulter Allah à travers Son Livre ainsi Incha allah nous nous rapprocherons de Dieu, par nos pensées, par nos actes, afin que notre vie et notre mort Lui soient entièrement dévouées.

Dieu Exalté dit :

« Laisse ceux qui prennent leur religion pour un jeu et amusement et qui sont séduits par la vie sur terre. Et rappelle par ceci (le Coran) pour qu’une âme ne s’expose pas à sa perte selon ce qu’elle aura acquis, elle n’aura en dehors d’Allah ni allié, ni intercesseur ». (6 :70)

« Certes ce Coran guide vers ce qu’il y a de plus droit ». (17 :9)

Le Prophète (P&S) a dit :

« La meilleure chose que pourriez emporter avec vous, lorsque vous retournerez à Dieu, est ce qui a émané de Lui (le Coran) ». (Abou Daoud)


Réf : LES EXHORTATIONS ET LES AVERTISSEMENTS ; Imam A- Hafiz al-Mundiri.
Éd :Dar el fikr.
LE LIVRE DES INVICATIONS ; Imam al-Nawawy
Éd :Alif-en-nour.


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« Oh Fils d’Adam ! De la poussière Je t’ai créé… » « … et de la terre Je te ressusciterai » pdf


Introduction


La mort : cessation complète et définitive de la vie. La mort, un rendez-vous pour tous, un rendez-vous que l’on n’inscrit pas dans un agenda, elle n’a pas de date, pas d’heure. Elle s’invite à vous sans prévenir. Elle a toujours suscité de l’intérêt, des interrogations, des hypothèses, des angoisses. Mais elle est restée une certitude. Elle est suspendue dans le temps, ce temps qui passe et qui nous rapproche d’elle chaque minute, chaque seconde. Certains la craignent, d’autres la refoulent, d’autres encore la défient et d’autres l’attendent comme un événement imminent mais beaucoup l’oublient. Elle déchire les familles, provoque du chagrin, de la tristesse. Elle peut être belle, violente, subite, insoutenable, mais elle peut être aussi délivrance et justice. Pleine de mystère, elle ne dévoile son secret qu’une fois exécuté. Pourtant c’est l’idée que l’on se fait d’elle qui donnera un sens à notre vie.


La mort : une certitude

Dieu Exalté dit :

« La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. Ensuite vous serez ramenés à Celui qui connaît parfaitement le monde visible et invisible et qui vous informera alors de ce que vous faisiez ». (62 :8)

L’Homme a toujours eu l’ambition de découvrir l’élixir de jouvence. Cette solution qui pourrait nous conserver une éternelle jeunesse par crainte de la décrépitude et de la mort. Mais ces recherches sont sans issues.

Dieu Glorifié dit :

« Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables » (4 :78)

L’homme n’a aucun pouvoir d’influence sur la date, le lieu et les circonstances de la mort.
La mort fait partie des événements incontournables et déjà décidés. Combien de gens passent leur vie à défier la mort par des jeux, des sports et des métiers à haut risque et finalement meurent d’une mort que l’on pourrait qualifier de banale.

Dieu Exalté dit :

« Nous avons prédéterminé la mort parmi vous. Nous ne serons point empêchés ». (56 :60)


Comprendre la mort, c’est comprendre la vie

Dieu a créé l’homme, Il l’a désigné comme gérant sur terre.

Dieu Exalté dit :

« Et lorsque ton Seigneur dit aux anges : Je vais désigner un lieutenant sur terre » (2 :30)

Il lui a assujetti tout ce que la terre contient :

« N’as-tu pas vu qu’Allah vous a soumis tout ce qui est sur la terre… » (22 :65)

« C’est Moi, Dieu ! Point d’autre que Moi ! Adore-Moi ! (20 :14)
 
« Et dans votre propre création et dans ce qu’Il dissémine comme animaux, il y a des signes pour des gens qui croient avec certitude ». (45 :4)

La création ne suffit-elle pas comme preuve de la Puissance de Dieu pour celui qui l’observe avec intelligence. Il n’a rien créé de tout cela sans une utilité certaine.

« Nous n’avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain… » (38 :27)

Dieu Glorifié dit : « Ô fils d’Adam ! Je ne vous ai pas créés pour combler un manque, ni pour M’en réconforter devant une solitude, ni pour M’aider à réaliser ce que Je n’ai pu faire, ni pour attirer un profit, ni pour repousser un dommage. Je ne vous ai crées que pour M’adorer longuement, que vous rendiez grâce amplement et que vous me glorifiez matin et soir… » (Hadith qodsi)

Se dépasser les uns les autres dans les actes de bien. Voilà l’épreuve qui nous est demandée durant cette vie dont le temps nous est imparti. Dieu Exalté dit :

« Béni soit Celui dans la main de qui est la Royauté, et Il est Omnipotent. Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est meilleur en œuvre, et c’est Lui le Puissant, le Miséricordieux ». (67 :2)


Pourquoi craignons-nous la mort ?

Souleiman bin Abdoul Malek a demandé à Abou Hazim :

« Explique-nous pour quelle raison nous avons peur de la mort ». Il répondit : « Parce que vous avez peuplé ce monde et dépeuplé la vie future… »

En effet, l’homme a fait de cette terre son paradis, il y assouvit tous ses désirs, ses plaisirs, sans se soucier de leurs provenances. Il s’est tellement préoccupé du bas monde qu’il a l’impression d’en avoir fait sa vraie demeure éternelle.

Dieu dit : « … Ô fils d’Adam ! Jusqu’à quand te dupes-tu ? Tu restaures le bas monde bien qu’il soit périssable et ruine la vie future bien qu’elle soit durable ».  (Hadith qodsi)

Bien que la mort nous côtoie tous les jours, banalisée par les médias, nous continuons à être négligents de sa venue.

Dieu dit : « …Et si tu vois ce qui te reste comme vie tu renoncerais à ce qui te reste comme espoir ». (Hadith qodsi)

Nos préoccupations ne résident que dans les histoires futiles et dans nos acquisitions matérielles. Nous amassons des biens auxquels nous accordons une importance démesurée.
Et lorsque approche l’heure cruciale, difficile est de concevoir le détachement définitif de ce qui a fait notre vie, notre histoire et ce avec une totale impuissance.
Nos familles, nos biens, nos prestiges, nos pouvoirs, rien ne peut acheter ce moment. La peur de l’inconnu s’ajoute à nos craintes.

Dieu dit : « Ô fils d’Adam ! Sache que ce que tu construis est voué à la ruine, que ta vie est vouée à la ruine, que ton corps est voué à la terre et que ce que tu amasses est voué aux héritiers. Ainsi le bien-être bénéficie aux autres et à toi incombent les comptes que tu dois rendre ainsi que les châtiments et les regrets. Ton seul compagnon dans la tombe est ton œuvre ». (Hadith qodsi)


La mort dévoile la vérité

« L’ivresse de la mort viendra, (dévoilant) la vérité. Voilà (Ô homme) ce dont tu t’écartais ! » (50 :19)

L’homme ne cesse de douter : « … Il dit : qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussières ? » (36 :78)

Lorsque l’évidence vient a lui. C’est alors que ses doutes deviennent certitude.

« …Seigneur ! Si seulement Tu m’accordais un court délai : je ferai l’aumône et serais parmi les gens de bien ». (63 :10)

Il ne lui reste plus que les regrets mais ceux-ci ne seront d’aucun secours.

« Hélas comme j’aurais souhaité que ma première mort fût la définitive ». (69 :27)

Et Dieu de nous faire remarquer :

« Quoi ? Avons-Nous été fatigué par la première création ? Mais ils sont dans la confusion (au sujet) d’une création nouvelle ». (50 :15)


Préparer sa venue

Depuis la création l’homme sait que sa vie est vouée à un terme. La mort est l’expression même de notre égalité à tous.

« Toute âme goûtera la mort ». (3 :185)

Et l’expression de la justice :

« Traiterons-Nous ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres comme ceux qui commettent du désordre sur terre ? Où traiterons-Nous les pieux comme les pervers ». (38 :28)

Le sens que l’on donne à sa mort est le sens que l’on donnera à sa vie. La certitude d’une vie après la mort, et d’une Justice Divine nous oriente dans la gestion de notre vie, de notre quotidien. Dieu dit :

« Ô fils d’Adam ! Œuvre selon ce que Je t’ordonne et retiens-toi là où Je te l’interdis, Je te rendrai immortel. Car Je suis le Vivant qui ne meurt jamais et Je suis Celui qui dit à la chose sois et elle est… » (Hadith qodsi)

Dieu nous offre ce dont l’homme a toujours rêvé :
« L’immortalité dans le bonheur ».
Cher frère et chère sœur, retourne à l’essentiel, interroge-toi sur le sens de ta vie. Médite la parole du seigneur des Mondes, fait sa connaissance et lorsqu’Il t’ouvrira les yeux accroche-toi et adore-Le : « Adorez Dieu comme si vous Le voyiez (car) si vous ne Le voyez pas Lui vous voit ». (Bukhari&Muslim)

Adore-Le comme L’a adoré Son envoyé Muhammed (p&s).

Il a dit de lui : « Vous avez dans le prophète (p&s) de Dieu un bel exemple pour celui qui espère en Dieu et au jour dernier… » (33 :21)

Cher frère et chère sœur applique-toi à faire le bien, suis ses recommandations, si ton âme est précieuse pour toi honore là par des œuvres pie. Juge-toi avant d’être jugé.

Dieu dit : « Ô fils d’Adam ! T’es-tu rappelé Ma colère en Me désobéissant ? T’es-tu arrêté là où Je te l’ai interdit ? T’es-tu acquitté de mes prescriptions comme Je te l’ai ordonné ? As-tu réconforté les nécessiteux par tes biens ? As-tu fait le bien à celui qui t’a fait du mal ? As-tu pardonnée à celui qui était injuste envers toi ? As-tu gardé les liens avec celui qui les a rompus avec toi ? As-tu été équitable avec celui qui t’a trahi ? As-tu parlé avec celui qui t’a quitté ? As-tu éduqué tes enfants ? As-tu contenté tes voisins ? As-tu interrogé les savants sur des questions touchant ta foi et ta vie d’ici bas ? Car Je ne regarde pas vos formes et votre prestance mais Je regarde dans vos cœurs et J’agrée ces qualités chez vous ». (Hadith qodsi)

Cher frère et chère sœur arrête d’ajourner ton repentir, ne désespère pas de la miséricorde du Miséricordieux :

« Ô fils d’Adam ! Agis pour toi-même avant que la mort te frappe. Que la vie et la longue espérance ne te détournent pas de la repentance car tu regretteras sont report à un moment où le remords ne te sera d’aucune utilité ». (Hadith qodsi)

Donne le meilleur de toi-même, car tout acte de bien sera à ton avantage : « Le jour où aucune âme ne pourra rien faire en faveur d’une autre âme ». (82 :19)

Ne te laisse pas détourner par l’éphémère pour délaisser le durable. Ce serait faire un mauvais calcul. Sache que ta vie est un champ dont tu récolteras la semence après ta mort. Chaque jour qui passe ne fait que te rapprocher d’elle.
Ne sois pas insouciant et distrait, elle en a surpris plus d’un. Prépare-toi à sa rencontre à chaque instant.

« Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude (la mort) ». (15 :99)

« Et ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres, ceux-là sont les gens du Paradis où ils demeureront éternellement ». (2 :82)

« Dis : Ô gens ! Certes la vérité vous est venue de votre Seigneur. Donc quiconque est dans le bon chemin l’est que pour lui-même ; et quiconque s’égare, ne s’égare qu’à son propre détriment… » (10 :108)


Ref :
LES EXHORTATION SUBLIMES – Imam al-Ghazali
Éd : Iqra.


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Politesse dans la conversation pdf


1.    La parole

Dieu a distingué l’homme des autres créatures par le don d’élocution : la parole.

Dieu Exalté dit :

« Le Miséricordieux a fait connaître le Coran. Il a crée l’homme. Il lui a appris à s’exprimer ». (55 :1-4)

L’Islam nous enseigne comment tirer profit de ce bienfait que Dieu nous accorde. Ainsi que la manière d’échanger nos paroles. C’est ainsi que les paroles d’un homme peuvent refléter son degré d’intelligence et la nature de son caractère. Nombre de gens ne cessent de parler, pourtant si on recense leurs propos, on découvrira que l’essentiel relève des futilités ou des délires nocifs.
Or ce n’est pas pour cela que Dieu a placé les langues dans les bouches.

Dieu Glorifié dit :

« La plupart de leurs conversations ne comporte rien de bon, sauf la parole de celui qui ordonne une aumône, un bien notoire ou une réconciliation entre les hommes. Nous donnerons bientôt une récompense sans limites à celui qui agit ainsi avec le désir de plaire à Dieu. » (4 :114)


2.    Le silence


Le Prophète (p&s) a dit :

« Attache-toi au long silence : il chasse le démon et t’aide dans ta foi ». (Ahmed)

Le musulman doit pouvoir maîtriser sa langue. Se contrôler quand il veut parler et se taire lorsqu’il n’est pas concerné.

Le Prophète (p&s) a dit :

« L’excellence de la foi de l’individu consiste à laisser ce qui ne le concerne pas ». (Tirmidhi)

Le Prophète (p&s) a dit :

« La foi du serviteur n’atteint la rectitude que si son cœur devient droit et son cœur ne devient droit que si sa langue acquiert la droiture. » (Ahmed)


3.    Eviter les propos vains

Dieu Exalté dit :

« Heureux sont les croyants qui sont humbles dans leurs prières, qui évitent les propos vains et qui font l’aumône prescrite ». (23 :1-4)

L’Islam répugne les propos plein de futilités et de bassesses qui n’ont aucune utilité.

Un proverbe dit : « Plus les propos vains d’un homme sont débités, plus ses erreurs sont multiples ».


4.    User de belles paroles

Les bonnes paroles portent leurs fruits aussi bien envers les amis que les ennemis.
Pour les uns elles consolident leur amitié et pour les autres elles atténuent leur animosité.

Le Prophète (p&s) a dit :

« Vous ne pourrez pas gagner les gens avec vos biens. Tâchez du moins de les gagner par le sourire et le bon caractère ». (Al Bazzar)

Dieu Exalté dit :

« Ne discutez avec les gens du livre que de la manière la plus courtoise. Sauf avec ceux d’entre eux qui sont injustes ». (29 :46)


5.    Comment se comporter envers ceux qui ont mauvais caractère ?

Il existe des gens qui ont une nature impulsive, agressive, pleine de méchanceté.
L’Islam recommande que l’on ménage ce genre d’individu. Notre devoir est de ne pas donner prétexte à leur insolence.
En effet l’homme noble et sensé ne doit pas perdre son caractère moral avec celui qui n’en a pas. Dieu demande aux serviteurs de ménager les ignorants par la maîtrise face à la provocation sans toutefois accepter l’humiliation, la bassesse :

Dieu Exalté dit :

« Voici quels sont les serviteurs du Miséricordieux : ceux qui marchent humblement sur la terre et qui disent : Paix aux ignorants qui s’adressent à eux ». (25 :63)

« Dieu n’aime pas que l’on divulgue des paroles méchantes, à moins qu’on en ait été victime… ». (4 :148-149)


6.    Eviter les disputes

L’Islam recommande aux musulmans de ne pas se disputer afin de sauvegarder l’échange entre les individus.
Eviter les conversations pleines de polémique et de controverse qui mènent à des altercations.

Le Prophète (p&s) a dit :

« Pour celui qui délaisse la querelle alors que son intervention n’était pas justifiée, on construira une maison en bas du paradis.
Pour celui qui délaisse la querelle alors que son intervention était justifiée, on construira une maison au centre du paradis. Et pour celui qui a bon caractère moral, on construira une maison dans les hauteurs du paradis ». (Abou Daoud)

Le Prophète (p&s) a dit :

« L’homme le plus détestable pour Dieu est le querelleur invétéré ». (Bukhari)


Conclusion

Le Prophète (p&s) a dit :

« Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu’il dise le bien ou alors qu’il se taise ». (Muslim)



Réf : « L’ETHIQUE DU MUSULMAN - Les fondements de la morale » - M.Al Ghazali
Ed : Al Qalam.


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Recherche toujours la vérité et garde-toi du mensonge pdf


Le Mensonge

Déf: mentir: action d'altérer la vérité.
On peut qualifier le mensonge comme étant une maladie de l'âme liée à un comportement social qui reflète une certaine instabilité, un manque de confiance en soi, une crainte de la transparence en bref un manque de sincérité. Les mensonges occasionnels qui vous sortent de situations plus ou moins embarrassantes, comme les mensonges fréquents, comportent un danger. En effet le fait de minimiser cet acte de tromperie peut engendrer une certaine facilité à improviser la substitution de la vérité et de ce fait devenir une morale de vie. On s'installe ainsi dans un mode de fonctionnement dont les conséquences ne se font pas attendre. En effet on constate très vite que le mensonge a la propriété de se perpétuer et de multiplier ses victimes. La tromperie implique une fausseté méditée, elle finit par nous habiter, nous piéger. En abusant ainsi de la crédulité d'autrui, on en perd la confiance et on n'a plus aucune estime pour soi-même.

Dieu Exalté soit-Il dit :

« La malédiction de Dieu tombe sur les menteurs ». (3:61)

« Dieu ne dirige pas celui qui est pervers et menteur ». (40:28)

Aîcha, la mère des croyants que Dieu l'agrée rapporte ceci :

« Il n'y avait rien de plus détestable à l'envoyé de Dieu (p&s), que la manie de mentir. Chaque fois qu'il apprenait qu'un homme avait menti, il le délogeait de son coeur jusqu'à ce qu'il se repentit ». (Ahmad)

Le Prophète (p&s) s'exprima ainsi :

« La nature du fidèle croyant peut s'accoutumer de tous les défauts sauf de la trahison et du mensonge ». (Ahmad)

Le Prophète de Dieu a fait : « de la religion un comportement ».

Par comportement on entend une bonne conduite, une bonne morale de vie, tout ce qui fait d'un individu quelqu'un de vertueux et qui permet la vie en société.

« Rien ne pèsera dans la balance du croyant au jour de la résurrection comme le bon caractère. Car Dieu déteste l'homme obscène et grossier. Et l'homme doté d'un bon caractère atteindra par cette qualité le degré de celui qui jeûne et prie » (Ahmad)

Parmi l'un des caractères nobles du comportement de l'homme il y a la « VERACITE »: En effet tout musulman doit édifier sa vie autour de la vérité de sorte qu'il ne dise que la vérité, et n'agisse que selon la vérité.


1.    Différentes sortes de mensonge.


a.    Le mensonge concernant la religion.

Il constitue la pire des actions surtout s'il s'agit d'attribuer à Dieu ou à son messager des paroles qu'il n'a pas dites.

Le Prophète (p&s) a dit :

« Le mensonge à mon sujet n'est pas comme le mensonge sur n'importe qui. Celui qui ment volontairement à mon sujet, qu'il prenne sa place en enfer ». (Bukhari)


b.    Le mensonge en plaisantant.

L'Islam permet le délassement mais toujours dans les limites de la vérité pure.

Le Prophète (p&s) dit :

« Le serviteur n'acquiert pas la foi entière, tant qu'il ne délaisse le mensonge dans la plaisanterie et la sournoiserie, même lorsqu'il est véridique ». (Ahmad)

« Malheur à celui qui ment en rapportant une conversation destinée à faire rire l'assistance. Malheur à lui! Malheur à lui ! ». (Tirmidhi)


c.    Le mensonge par la flatterie.

Le musulman ne doit pas chercher à exagérer l’éloge d’autrui, car la flatterie est un chemin qui conduit souvent au mensonge.
« L’Envoyé de Dieu (p&s) nous a ordonné de lancer du sable sur le visage des flatteurs » (Tirmidhi)

Les commentateurs de ce hadith expliquent que les flatteurs en question sont : « Ceux qui se servent de la flatterie des gens comme habitude par laquelle ils tirent de l’argent de celui qu’ils flattent. Quand à celui qui loue un homme pour ses bonnes actions, afin de le donner comme modèle et d’inciter les gens à se conformer à son attitude, il n’est pas considéré comme un flatteur ».


d.    Le mensonge par faux serment.

Mentir lors d’un témoignage est la pire forme de mensonge. Même en faveur de la personne la plus chère et la plus proche.

Le Prophète (p&s) a dit :

« Attachez-vous à la véracité même si vous y voyez une perte, car le salut se trouve dans la véracité ». (Ibn Abi Dunya)


e.    Le mensonge par falsification.

La falsification ne dissimule pas seulement la véracité mais l’étouffe pour lui substituer l’erreur. Sa menace est destructive aussi bien pour les individus que pour les nations.


f.    Pas de fausses promesses.

Le respect de la parole est une grande vertu mentionnée par Dieu qu’Il soit exalté, comme l’une des qualités de la prophétie.
Les fausses promesses sont non seulement des paroles en l’air, mais aussi une atteinte aux intérêts, un préjudice pour les gens et une perte de temps.


g.    Pas de suspicion.

Action de tenir quelqu’un pour suspect.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Méfiez-vous du soupçon, car le soupçon est la parole la plus mensongère ». (Bukhari&Muslim)


2.    Le mensonge autorisé

Il existe des circonstances où l’on autorise l’utilisation du mensonge : d’après Oum Koultoum le Prophète (p&s) a dit :

« Il n’est pas considéré comme menteur celui qui veut réconcilier des gens en transmettant des bonnes choses aux uns et disant du bien à d’autres ». (Bukhari)

D’après une variante, elle dit :

« Je ne l’ai pas entendu tolérer le mensonge que dans trois cas : pendant la guerre, la réconciliation entre les gens et les paroles échangées entre l’homme et sa femme (couvrir les défauts, se complimenter afin de maintenir de bon rapport entre conjoints) ». (Muslim)


3.    Prévenir le mensonge

Afin de prévenir le mensonge, l’Islam recommande d’enraciner la vertu de la véracité dans l’âme des enfants pour qu’ils l’intériorisent en grandissant et s’y habituent dans tous leurs gestes et paroles.

Le Prophète (p&s) a dit :

« Celui qui dit à un enfant viens, tiens, puis ne lui donne rien, aura commis un mensonge ». (Ahmad)

Il incombe donc aux parents d’éduquer leurs enfants dans la voie de la vérité.


Conclusion


Il faut savoir que plus les conséquences d’un mensonge sont grandes, plus le pêché est grand auprès de Dieu. La société en islam ne peut être fondée que sur la vérité, il faut combattre les rumeurs, les suspicions, les mensonges. La vérité dans la parole conduit à poser des actes véridiques et une action véridique ne peut-être qu’une action sincère. Dieu nous juge par la sincérité de nos actes.

D’après Ibn Massoud le Prophète (p&s) a dit :

« La sincérité mène à la piété et la piété conduit au Paradis. L’homme ne cesse d’être sincère jusqu’à ce qu’il soit inscrit véridique auprès de Dieu. Le mensonge conduit à la turpitude et la turpitude conduit en Enfer. L’homme ne cesse de mentir au point qu’il soit inscrit auprès de Dieu comme un menteur ». (Muslim, Tirmidhi, Ad-Darimi)



Réf : « Le jardin des saints serviteurs » - Imam Anawawi
Ed : Dar el Kutub Al-Ilmiyah

Réf : « L’éthique du Musulman » - Al Ghazali
Ed : Al Qualam


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Sadaqa, la richesse du coeur pdf

1.    La Sadaqa

La Sadaqa : Dans le Coran le terme apparaît très fréquemment au pluriel « Sadaqat » : signifiant « Oeuvres généreuses ». En effet l’Islam recommande aux musulmans d’agir en permanence en faisant le bien non seulement par le don de soi mais aussi par le don de ses biens.
Contrairement à la zakat qui est un droit sacré où tout musulman prélève sur le surplus de ses propres biens une infime partie qu’il redistribue aux bénéficiaires désignés par Dieu (voir Coran 9 :60), la Sadaqa est un acte volontaire, tout à fait délibéré. Tout deux font appel à la générosité et à la sincérité de l’individu.

a)    Acte de générosité

Etre disposé à donner avec largesse est une qualité qui se travaille par la foi et qui demande à l’individu de l’attention, de l’écoute face aux désespoirs des autres ainsi qu’un certain désintérêt pour les biens de ce monde.
« L’homme généreux est proche de Dieu, proche des gens, proche du Paradis, éloigné de l’Enfer. Et l’avare est éloigné de Dieu, éloigné des gens, éloigné du Paradis, proche de l’Enfer. D’ailleurs, un homme ignorant mais généreux est plus agréable à Dieu, (qu’Il soit Exalté) qu’un dévot avare ». (Tirmidhi)

b)    Acte de sincérité

Le musulman doit constamment surveiller ses intentions et les conserver dans un état pur. Il ne doit pas perdre de vue que tous les engagements qu’il prend ne seront acceptés par Dieu que si leurs mobiles ont pour but de Lui plaire.

Dieu Exalté soit-Il dit dans le Coran sacré :
« Oh ! Les croyants, n’annulez pas vos aumônes par un rappel ou un tort, comme qui dépense son bien par ostentation devant les gens et ne croit pas en Dieu, ni au jour dernier. » (2 :264)
« …Ce que vous avez dépensé en aumônes est à votre avantage. Ne donner que poussés par le désir de la Face de Dieu. » (2 :272)

Le Prophète (p&s) a dit :
« Allah ne vous regarde pas par votre visage ou par vos richesses, mais Il vous regarde par la sincérité de votre cœur et la nature de vos actes. » (Muslim)

c)    Epreuve

Faire une Sadaqa est un acte qui met à l’épreuve la foi car l’être humain a de par nature un comportement avare sauf ceux qui craignent Dieu et ont confiance en Lui.

Dieu Glorifié soit-Il dit : « Si vous étiez maîtres des trésors de la Miséricorde de mon Seigneur, vous les conserveriez de peur de les dépenser, l’homme est très avare » (17 :100)
« …Ceux qui se seront préservés de leur propre avarice, voilà ceux qui seront heureux. » (64 :16)

d)    Acte de reconnaissance envers Dieu

En effet nous ne devons pas perdre de vue que tout ce que nous possédons nous vient de Dieu. Il est Celui qui donne, Celui qui enlève, Celui qui augmente et Celui qui diminue les bienfaits. Notre reconnaissance passe donc par le remerciement et par le partage.
Sans oublier que nul n’est à l’abri du besoin.

Le prophète (p&s) a dit dans un hadith qodsi :
« Dieu Très Haut et Béni m’a dit » :
« Oh ! Fils d’Adam, dépense et je dépenserai pour toi. » Puis Il ajouta : « La main de Dieu est pleine et aucune dépense durait-elle nuit et jour ne saurait l’épuiser. Depuis qu’Il a crée les cieux et la terre, toutes ces dépenses n’ont pas épuisé ce qu’Il a dans sa main. Son Trône est sur l’eau. Il tient la balance dans sa main et Il fait élever et abaisser. » (Al Bukhari)

2.    La Sadaqa multiplie vos biens


Ne croyez pas que l’excès de générosité pourrait vous mener à la pauvreté. Bien au contraire elle est la cause même de la croissance de vos biens.
Le Prophète (p&s) a dit : « Aucun jour ne se lève sur les serviteurs de Dieu sans que deux anges ne descendent (du ciel). Le premier dit : « Grand Dieu ! Accorde une compensation à celui qui dépense », tandis que l’autre dit : « Grand Dieu ! Inflige une perte à celui qui refuse de dépenser ». (Bukhari & Muslim)

Dieu Exalté soit-Il dit : « Ceux qui dépensent leur biens dans le sentier d’Allah ressemblent à un grain d’où naissent sept épis, à cent grains l’épis. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la Grâce d’Allah est immense, et Il est Omniscient. » (2 :261)

3.    La Sadaqa purifie

La Sadaqa est un moyen d’expiation des pêchés et des fautes.
Dieu Exalté soit-Il dit :
« Si vous donnez vos aumônes d’une manière visible c’est bien. Si vous le cachez pour les donner aux pauvres c’est préférable pour vous. Elles effacent en partie vos mauvaises actions. Dieu est bien informé de ce que vous faites. » (2 :271)

« La charité éteint la faute, comme l’eau éteint le feu. » (Tabarani)

4.    Sadaqa sur des biens licites

Dieu n’accepte de son serviteur qu’une aumône licitement acquise.
Le Prophète (p&s) a dit :
« Il ne faut pas qu’un serviteur acquière un bien illicite, fasse dessus des dons de charité et que ces dons soient agrées…Allah, le Très Haut, n’efface pas la mauvaise action par la mauvaise action, mais efface la mauvaise action par la bonne action ; la turpitude n’efface pas la turpitude. » (Ahmad)

5.    Combattre l’indifférence

L’Islam nous met en garde contre ceux qui compliquent la vie en communauté en laissant les autres se débattre dans leur misère avec une totale indifférence.
Le Prophète a dit :
« Il n’est pas croyant celui qui se rassasie et laisse son voisin d’à côté affamé. » (Bukhari & Muslim)

L’Islam est une religion fondée sur le don et la dépense, l’argent doit circuler dans la société. Il n’est pas interdit aux musulmans de profiter pleinement de ses biens mais il ne doit pas non plus tomber dans les excès.
Il ne doit pas dilapider son argent, l’homme qui gaspille le fait essentiellement pour assouvir ses désirs et il finit par oublier les besoins primaires d’autrui.
Dieu Exalté dit :
« Ne faites pas d’excès. Il n’aime pas ceux qui font des excès ». (7 :31)
« Que dépense donc de son aisance celui qui est à l’aise ? » (65 :7)

Ne soyons pas esclave de nos biens rendons justice à Dieu et redistribuons ce dont Il nous a gratifiés.
Dieu Exalté dit :
« Dépensez (en aumônes) ce que Nous vous avons attribué, avant que la mort ne vienne à chacun de vous. » (63 :10)

Ayons des âmes généreuses et des mains donatrices. Soulageons nos cœurs de tous ce que l’on a accumulé comme biens et qui nous causent autant de soucis. Investissons dans les actions que Dieu nous propose car elles nous rapportent non seulement un réconfort ici-bas mais aussi une réussite dans l’au-delà.
Dieu Glorifié soit-Il dit :
« Ceux qui se défendent d’être avares sont ceux qui réussissent ! » (59 :59)

Dieu Exalté dit :
« Ceux qui recherchent constamment la Face de leur Seigneur ; ceux qui s’acquittent de la prière ; ceux qui font l’aumône, secrète ou publique, avec les biens que Nous leur avons accordés ; ceux qui repoussent le mal par le bien : voilà ceux qui possèderont la demeure finale, les Jardins de l’Eden. » (13 :22)

Le Prophète (p&s) a dit, un jour à Abu Dharr :
« Penses-tu que la richesse soit l’abondance des biens ? – Oui, Apôtre d’Allah. – Tu penses donc que la pauvreté est la rareté des biens ? – Oui Apôtre d’Allah ! – Non la vraie richesse est celle du cœur et la vraie pauvreté, est également celle du cœur. »



Réf :
« L’éthique du musulman » ; Mohammad Al Ghazali.
Ed : Al Qalam
 « Le Concept de justice social en Islam. » Salah al-Din Al-Munadjdjid.
Ed : Publisud
« Dict. Encyclopédique de l’Islam » ; Cyril Glossé.
Ed : Bordas


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Science et sagesse : une harmonie pdf


1.    Introduction

L’être humain se différencie de l’animal par la grâce que Dieu lui a fait en le dotant de la raison, de l’intelligence.
Ces qualités font de lui un être exceptionnel capable de développer ses capacités, de compréhension, de réflexion, de recherche dans tous les domaines le concernant.
C’est ainsi que progressivement l’humanité est arrivée dans l’état actuel de son évolution, l’héritage intellectuel de nos pères s’est accumulé jusqu’à ce 20ème siècle qui s’est révélé particulièrement riche en découvertes.
On a développé les moyens de locomotion terrestre, aérien, naval, on a marché sur la lune, la télécommunication, l’informatique, la robotique, la médecine, le nucléaire…Les domaines de recherche sont nombreux et variés, l’évolution est rapide au point que certaines générations ont du mal à suivre au niveau intellectuel mais aussi au niveau philosophique et moral.
Comment se définir par rapport à cette évolution qui ne nous laisse pas le temps de la réflexion ?
Tout ce qu’on découvre est-il utile au bien-être de l’homme ?
Tenons-nous compte de notre environnement, de notre santé, du devenir des générations futures ?
Tenons-nous compte de la morale ?
Qu’est ce qui pourrait nous aider à nous situer, à développer notre sens critique sur les nouvelles questions de notre temps ?


2.    L’Islam, religion de la connaissance

L’Islam est la religion du savoir, elle exige des membres de sa communauté l’instruction, la recherche de la connaissance.

« L’acquisition du savoir est une obligation qui incombe à tout musulman… »  (Ibn Maja)

L’analphabétisme et l’ignorance n’ont pas leur place.
La première révélation coranique en est pour preuve :

« Lis au nom de ton Seigneur qui a créé ! Il a créé l’homme d’un caillot de sang. Lis ! Car Ton Seigneur est le très généreux qui instruit l’homme au moyen du Calam (plume) et Il a enseigné à l’homme ce qu’il ignorait ».  (96 :1)

Premier ordre de Dieu (Exalté soit-Il) à l’humanité à travers Son Envoyé Mohammed (p&s).
Après avoir créé l’homme, Dieu nous a gratifiés de la science.
Ce verset fait l’éloge de la plume comme moyen de connaissance humaine et de la lecture pour y accéder.
Ensuite vient la compréhension, l’analyse, la réflexion, la recherche… Dieu ne dit-Il pas en s’adressant à nous dans le Coran :
« Voici un livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets et que les doués d’intelligence réfléchissent. »  (38 :29)

Il interpelle notre intelligence, Il nous exhorte à la réflexion, à la méditation.

« Dis (leurs) : Ceux qui savent jouissent-ils de la même considération que ceux qui n’ont aucun savoir ? »  (39 :9)

Il est du devoir des musulmans de contribuer aux développements de la société.
Celle-ci doit être vivante, active, productive, ambitieuse, composée de gens curieux de la nature humaine et de son univers.
Notre intelligence doit être utilisée au service de l’humanité.
L’Islam combat l’inculture.
Le Prophète (p&s) a dit :
« …Comme chaque chose a un pilier, le pilier de cette religion est bien le savoir ».

De plus, tout acte que l’être humain pose comporte une responsabilité, c’est pourquoi il doit être accompli en toute connaissance de cause, et non par ignorance ou simple imitation aveugle.

« Ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. »  (17 :36)

Les connaissances humaines se distinguent en deux catégories : les spirituelles et les temporelles.


a)    Connaissance spirituelle

« Dieu n’a jamais été mieux adoré que par un savoir dans la religion… »

Les premières connaissances qui vont permettre à l’homme de se définir, par rapport à son milieu, c’est la connaissance du Créateur, Allah (Dieu) Exalté soit-Il.
Les questions d’ordre existentiel sont primordiales pour la stabilité de l’individu.
(Pourquoi suis-je sur terre ?) Les questions du bien et du mal, du licite et de l’illicite, des droits et des devoirs envers Dieu et envers autrui.
Il est important de donner une direction à sa vie, afin d’organiser sa pensée, ses projets et ne pas être à la merci d’idéologies, de passions ou de pulsions quelconques.
Eduquer son âme au moyen du Coran, il est un code de vie. Et qui connaît mieux les besoins de la créature que son Créateur ? Dieu Exalté soit-il nous a pour cela envoyé le Prophète (p&s) et a dit de lui :
« Vous avez dans le Prophète (p&s) de Dieu, un bel exemple pour celui qui espère en Dieu et au jour dernier et qui invoque souvent le nom de Dieu ». (18 :21)

La foi et la connaissance de notre religion sont des passages obligés afin d’acquérir la sagesse suffisante pour appréhender les problèmes de la vie avec confiance et espoir en Dieu.
Le Prophète (p&s) a dit :
« La meilleure adoration (de Dieu) est l’instruction dans la religion. La meilleure religion est la piété. » (Tabarani)


b)    Les sciences temporelles

Il est de notre devoir de consacrer notre intelligence aux activités scientifiques de toute nature et susceptibles d’approfondir notre réflexion sur l’univers. C’est à la lumière des sciences terrestres que nous comprenons le sens du Livre révélé et Dieu nous invite à sa compréhension, ne dit-Il pas en s’adressant aux hommes :
« La création des cieux et de la terre, la succession du jour et de la nuit, les vaisseaux qui sillonnent les mers dans l’intérêt des humains, la pluie que Dieu a fait descendre du ciel pour rendre la vie à la terre déjà morte, et la peupler de toutes les espèces animales, le déplacement harmonieux des vents et des nuages entre le ciel et la terre, constituent autant de manifestations du pouvoir de Dieu pour les personnes douées d’intelligence ».  (2 :164)

C’est à un véritable défit auquel Dieu nous exhorte :
En effet, grâce à la recherche du savoir nous découvrons l’extraordinaire complexité et ingéniosité du fonctionnement de l’univers ainsi que l’impossibilité que ce soit le fruit du hasard.

« Et afin que ceux à qui le savoir a été donné sachent qu’Il (Le Coran) est en effet la vérité venant de ton Seigneur.
Qu’ils y croient alors, et que leurs cœurs s’y soumettent en toute humilité… » (Al-hajj-54)

L’Islam nous recommande de participer aux développements des sciences terrestres car elles sont nécessaires à l’amélioration de nos conditions de vie, de plus, cela répond à l’invitation que Dieu nous  fait à savoir que :
« …Parmi ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. »  (35 :28)

Les mathématiques, l’astronomie, la médecine, la physique, la chimie, toutes ces sciences bien utilisées, sont bénéfiques au bien-être des individus ainsi qu’à celui de toute l’humanité.


3.    L’Union de la science et de la sagesse

Aujourd’hui nous constatons que la science se développe extrêmement vite, la recherche possède des moyens extrêmement performants et les chercheurs sont de plus en plus spécialisés, c’est un grand progrès mais nous avons face à cette évolution rapide de nouvelles questions d’ordre moral.
Je citerai quelques exemples qui nous interpellent particulièrement ; dans le domaine des manipulations génétiques (le clonage, dons et transplantation d’organes, insémination artificielle) ainsi que la fabrication d’armes extrêmement dévastatrices…
Il est nécessaire qu’une alliance soit conclue entre les savants bercés dans la spiritualité et les scientifiques afin de délibérer les aspects philosophiques et expérimentaux des découvertes.
Ceci, car nous savons que la morale a ses limites que la science n’a pas.
Unir la science et la sagesse, c’est éviter de transgresser les lois de Dieu Exalté soit-Il.
« … car le savoir (en religion) précise les limites du licite et de l’illicite… » (Ibn ‘Abd al Barr)

Il faut que la recherche soit orientée vers les besoins utiles et dans une optique de bien-être mais sans transgression.

« Qui donc est plus égaré que celui qui se laisse guider par ses pulsions sans aucune direction venue de Dieu ? »  (28 :50)

L’histoire est là pour témoigner de la folie humaine lorsqu’elle se laisse guider par ses passions, c’est pourquoi l’Islam établit les affaires temporelles sur les fondations de la religion et de la moralité.

« Oh gens, votre transgression ne retombera que sur vous-même. C’est une jouissance temporaire de la vie présente. »
Ensuite, c’est vers Nous que sera votre retour et Nous vous rappellerons alors ce que vous faisiez. »  (10 :23)


4.    Qualité à avoir pour acquérir la science

Il faut faire preuve d’humilité dans la recherche et savoir que l’homme n’a jamais rien créé à partir du néant, il ne fait que se servir de ce que Dieu a mit à sa disposition.
Dieu Exalté soit-Il a doté notre intelligence de savoir et de sagesse pour améliorer ce qui existe déjà.
« N’as-tu pas vu qu’Allah vous a soumis tout ce qui est sur la terre… » (22 :65)

Il faut rechercher la science en toute chose dans l’intention sincère de plaire à Dieu.
« Quiconque apprend un savoir qui devrait le rapprocher de la face de Dieu, Exalté soit-Il, mais qu’il ne l’apprend que pour toucher des biens du bas monde, celui-là ne sentira même pas l’odeur du paradis au jour de la résurrection. »  (Abu Daoud)

Plaire à Dieu c’est Le respecter, respecter Ses lois, Ses créatures, Sa création.
Dieu Exalté dit :
« Or, il y a des gens qui discutent au sujet d’Allah sans aucune science, ni guide, ni livre pour les éclairer. »  (22 :8)


QUE DIEU AGRÉE NOS ACTES ET NOUS MAINTIENNE SUR LE DROIT CHEMIN.



Réf. :
La famille musulmane ; Hassan Amdouni
Ed : Al Qualam
Instruction islamique ; Ministère de l’Ed. Nat du Royaume du Maroc.
Ed : Librairie El Maarif.


Brochure publiée avec le soutien de E.M.B.

El Ihsan
Editeur responsable
Botte C.
Rue Guillaume Tell 62
1060 Bruxelles

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Vendredi : le maître des jours pdf


La prière du vendredi


Dieu a fait du vendredi le jour de fête des musulmans.
Dans le hadith rapporté par Anas Ibn Malik que Dieu l’agrée :

Le prophète (p&s) a dit :

« L’archange Gabriel est venu me voir avec un miroir blanc dans la main et il m’a dit : « Ceci est le vendredi que ton Seigneur te prescrit comme jour de fête à toi et à ta communauté après toi. » J’ai demandé : « Qu’avons-nous comme bien en ce jour ? » Il m’a dit : « Ce jour comporte la meilleure des heures pendant laquelle Dieu exauce celui qui invoque un bien qui lui a été alloué depuis l’éternité. S’il s’agit de quelque chose qui ne lui a pas été allouée, Dieu lui réserve ce qui est encore meilleur. Et si cet homme implore le refuge auprès de Dieu contre un mal qui a été décrété à son encontre, Dieu le préserve de ce qui est encore plus grave. Pour nous c’est le maître des jours… »

Dieu Exalté dit : « Ô vous, les croyants ! Quand on vous appelle à la prière du vendredi, accourez à l’invocation de Dieu ! Interrompez tout négoce ». (62 :9)

Cette prière s’impose à tout croyant musulman résidant, adulte et sain d’esprit. Les femmes, les enfants et les malades en sont dispensés.
Certaines circonstances permettent au fidèle de ne pas y assister : en cas de forte pluie, de grande frayeur, de maladie ou de veille d’un malade proche. Cette prière a pour but de réunir les croyants d’une même cité afin d’écouter le prêche de l’Imam qui aborde des sujets en relation à la vie spirituelle et temporelle.
Le fidèle se prépare pour cette prière depuis le jeudi (la veille) en prenant la résolution de l’accomplir et en recherchant les mérites qu’elle procure. Anas Ibn Malek a rapporté que le
Prophète (p&s) a dit :

« Les prières accomplies en commun et celles du vendredi en cours au vendredi suivant sont une expiation aux fautes commises tant que les péchés capitaux sont évités ». (Bukhari&Muslim)

Le vendredi venu, le fidèle après l’apparition de l’aube commence par se laver (ghusl) : la grande purification, ensuite il est recommandé de porter des vêtements propres et de se parfumer.

« Tout homme qui se lave le vendredi, et se parfume de ce qu’il trouve chez lui, met ses plus beaux vêtements, ensuite va à la mosquée et prie autant qu’il lui plaise, ne cause de tort à personne, puis écoute (le sermon de l’Imam) et enfin prie, ses péchés seront effacés jusqu’au vendredi suivant ». (Ahmad)

Humble et recueilli, le fidèle se rend à la prière de bonne heure car selon la Sunna : « Le jour du vendredi, les Anges se mettent devant les portes des mosquées portant à la main des registres en argent et des plumes en or et ils inscrivent les fidèles dans l’ordre de leur arrivée ». (Bukhari&Muslim)


1.    En entrant à la mosquée

Le fidèle avance d’abord avec le pied droit et dit : « Bismillah, je me protège par Allah le très Grand, par sa force bienfaitrice et par son Pouvoir Eternel  contre Satan le réprouvé, que le salut soit accordé à notre Prophète Muhammad (p&s) et sa famille. Seigneur ! Pardonne-moi mes écarts et ouvre devant moi les portes de Ta Miséricorde ».(1) (Bukhari)


2.    S’asseoir qu’après avoir fait deux raka’ats

Le Prophète (p&s) a dit :

« Quand l’un de vous entre dans la mosquée, il doit faire deux raka’ats avant de s’asseoir. » (Muslim)

Le fidèle recherche le premier rang car son mérite est très grand. Le Prophète (p&s) a dit :

« Le meilleur rang pour les hommes est le premier. Le dernier est le plus défavorable. Le contraire pour les femmes ». (Muslim)


3.    Il est interdit d’enjamber ceux qui sont assis ou de les séparer

Le Prophète (p&s) ayant vu un homme enjamber les autres lui dit : « Assieds-toi, tu ne fais que nuire aux autres ».

Il dit encore : « Il ne faut pas séparer deux personnes assises ». (Abou Daoud)


4.    L’Imam commence sa khotba (le prêche)

Le Prophète (p&s) dit : « Si tu t’adresses à ton ami, même pour lui dire  « tais-toi », pendant que l’Imam prononce son discours, tu es fautif ». (Muslim)

Il dit encore : « Celui qui s’amuse avec des cailloux pendant que l’Imam fait son discours, commet une erreur, celui qui commet une erreur annule sa prière ». (Abou Daoud)


5.    Alignement des rangs


Imam et priants sont invités à veiller au bon alignement des rangs.

Le prophète (p&s) a dit :

« Serrez-vous et alignez-vous bien.
- L’alignement des rangs est le complément de la prière. (Bukhari)
- Egalisez vos rangs, si vous ne le faites pas, Dieu éveillera la discorde parmi vous.
Il n’y a pas de pas aussi rétribué par Dieu que celui fait pour combler un vide dans un rang ». (Al Bazzar)


6.    Interdiction de se mettre seul derrière les rangs

Il est blâmable de se mettre volontairement seul derrière un rang. Le Prophète (p&s) dit celui-là :

« Refais ta prière ! Est considéré comme n’ayant pas prié celui qui se poste seul derrière les rangs » (Ahmad)


7.    Obligation de suivre l’Imam


Celui qui prie derrière l’Imam doit suivre ses actes. Il lui est interdit de le devancer. Il est préférable à celui qui est derrière l’Imam d’écouter seulement. Le Prophète (p&s) a dit :

« Quand il dit : Allahou Akbar, dites comme lui, quand il récite, écoutez-le ». (Muslim&Malik)


8.    En cas de retard pour la prière

Lorsque l’on arrive à la mosquée après le commencement de la prière on doit sans tarder se ranger derrière l’Imam dans la position où il se trouve : incliné, prosterné, assis ou debout.

Le Prophète (p&s) dit : « Quand l’un de vous vient à la prière, il doit faire ce que fait l’Imam quelle que soit sa position ». (Tirmidhy)

Sitôt que l’Imam prononce le salut final, on se lève pour compléter sa prière.

Le Prophète (p&s) dit : « Faites la partie à laquelle vous assistez et terminez celle que vous aurez manquée ». (Muslim)


9.    En quittant la mosquée

Avance ton pied gauche et répète ce que tu as dit à l’entrée, seulement au lieu de dire : « Ouvre devant moi les portes de ta Miséricorde » tu dis : « Ouvre devant moi les portes de tes faveurs ». (Bukhati)


Durant la journée du vendredi

« Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous à travers la terre : recherchez la grâce de Dieu ». (62 :10)

Il est recommandé aux fidèles de multiplier les actes d’adoration et les œuvres pieuses durant ce jour car le Prophète (p&s) a mentionné le vendredi : « Il y a (dans le vendredi) un moment qu’aucun serviteur musulman ne rencontre en priant sans que Dieu L’Exalte ne lui accorde ce qu’il Lui demande ; et Il fit signe de sa main pour montrer (combien ce moment est court) » (Bukhari)

Consacrer sa journée à visiter un malade, participer à des funérailles, rendre visite à un frère en Dieu. Il est aussi recommandé de pratiquer l’aumône car c’est un jour où elle se fructifie particulièrement.
Assister aux séances de diffusion du savoir, recourir à des invocations particulières. Il est également recommandé de jeûner si ce jour est précédé du  jeûne du jeudi.

Multiplier en ce jour les invocations de grâce sur l’Envoyé de Dieu. Le Prophète (p&s) a dit :

« Appelez le salut sur moi et insistez-y la veille et le jour du vendredi. Je témoignerai pour celui qui le fait et j’intercéderai pour lui le jour de la Résurrection ». (Baihaqi)

Effectuer des prières surérogatoires, réciter le Coran notamment la sourate Al-Kahf (la caverne), Ad-Dukhan (la fumée), Yassin ; Lues le vendredi elles préservent des événements désastreux.
Dans toute sa Miséricorde, Dieu L’Exalté nous donne de nombreuses occasions pour expier nos péchés et nous repentir. Ne tournons pas le dos à sa Clémence, Dieu fasse que nos préoccupations terrestres ne nous éloignent pas de nos obligations religieuses.

« Que certaines gens cessent de négliger les prières des vendredis ou que Dieu scelle leurs cœurs et ils seront alors parmi les négligents ». (Muslim)

Sachons œuvrer dans le sens de cette parole de ‘Abdallah Ibn ‘Omar :

« Agis dans ta vie comme si tu vivais toujours, mais vis ta mort comme si tu mourais demain ».

Le Prophète (p&s) a dit :

« Le meilleur jour sur lequel le soleil s’est levé c’est le vendredi. En ce jour Adam que la paix soit sur lui a été créé. En ce même jour il est entré au Paradis. Et en ce même jour il a reçu la repentance et il est mort. Et en ce même jour l’Heure sonnera ». (Bukhari & Muslim & Malik)



(1) Bismillâh, a’oudhou billâhi Al-‘Azim, wa biwajhihi Al-Karim wa soultanihi Al-Qadîm minachchaïtânirrajîm, Allâhoumma çalli ‘alâ nabiyinâ Mohammadin wa alihi wa sallim.
Allahoummaghfir-lî dhonoubî waftah-lî abwâba rahmatika.

(2) Bismillâh, a’oudhou billâhi Al-‘Azim, wa biwajhihi Al-Karim wa soultanihi Al-Qadîm minachchaïtânirrajîm, Allâhoumma çalli ‘alâ nabiyinâ Mohammadin wa alihi wa sallim.
Allahoummaghfir-lî dhonoubî waftah-lî abwâba fadlika.



Réf :
LES SECRETS DE LA PRIERE EN ISLAM - Al-Ghazali
Ed : IQRA.

LES EXHORTATIONS ET AVERTISSEMENTS - Imam al-Hafiz al-Mundiri
Ed : Dar el Fikr.

LA VOIE DU MUSULMAN - Aboubaker Djaber Eldjazairi

Ed : Aslim.


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